
Quatorze ans après avoir incarné l’obsession incarnée dans le clip désormais culte de “Lego House”, Rupert Grint renfile sa casquette de stalker halluciné dans la nouvelle vidéo d’Ed Sheeran, “A Little More” !
Le titre, dévoilé ce jeudi 7 août, annonce l’arrivée imminente de l’album Play, prévu pour le 12 septembre, premier album hors de la série des symboles mathématiques qui a fait la renommée du chanteur.
Réalisé par l’habitué Emil Nava, la vidéo de “A Little More” prend la forme d’une suite directe à “Lego House” (2011), dans lequel Grint interprétait déjà un fan dérangé se prenant littéralement pour Sheeran. Cette fois, le personnage sort de prison après des années derrière les barreaux pour harcèlement, et tente tant bien que mal de se réinsérer. Mais entre les murs de sa chambre restée intacte, bardée de posters, et les visages d’Ed qu’il croit voir partout, à la salle de sport, dans son groupe de parole des Stalkers Anonymes, sur les panneaux publicitaires, la rédemption semble compromise.
Malgré tout, l’histoire semble basculer vers une forme de guérison : Grint tombe amoureux, se fiance, et s’apprête à tourner la page. Jusqu’à ce que son mariage tourne au cauchemar surréaliste : chaque invité, y compris la mariée sous son voile, arbore soudainement le visage d’Ed Sheeran. Une séquence finale complètement absurde culmine avec une scène post-générique où Sheeran, en robe de mariée intégrale, exécute une valse millimétrée avec une conviction hilarante.
Outre son humour acide et son absurdité parfaitement assumée, “A Little More” impressionne par sa débauche de costumes : plus de 250 looks différents, tous chinés dans des friperies ou sur eBay, pour renforcer l’aspect chaotique et caméléon du clip. Ed Sheeran y incarne tour à tour un garde de sécurité, un dog-sitter, un coach de sport, un invité de mariage, une mariée, dans une robe blanche qui lui va comme un gant : “Je voulais que ce soit du pur chaos, comme “Lego House”, mais avec encore plus de folie dès le départ“, confie le Britannique. Mission accomplie.
Musicalement, “A Little More” tranche avec l’apparente légèreté des images. Co-écrit avec Dave, Blake Slatkin, Cirkut et le fidèle Johnny McDaid, le morceau mid-tempo teinté de blues oppose des paroles acérées à une production feutrée :
“Cause I used to love you / Now every day I hate you just a little more.“
“Car je t’aimais autrefois / Mais chaque jour, je te déteste un peu plus.“
“Life got better when I lost you / But every day I hate you just a little more and more and more.“
“Ma vie s’est améliorée quand je t’ai perdu(e) / Mais chaque jour, je te déteste un peu plus, encore et encore.“
Derrière l’ironie visuelle, Ed Sheeran signe un texte sur l’usure d’un amour passé, la rancune et la libération émotionnelle. Une approche qui confirme la tonalité plus directe et personnelle de l’ère Play.
“A Little More” succède à “Azizam“, “Old Phone” et “Sapphire“, ce dernier ayant notamment fait sensation grâce à sa version multilingue en duo avec Arijit Singh, mélangeant anglais, hindi et pendjabi. Le clip de “Sapphire” a même décroché quatre nominations aux MTV VMAs 2025.
Avec Play, Ed Sheeran entame une nouvelle phase discographique, après avoir refermé la parenthèse mathématique (+, x, ÷, =, –) qui l’a propulsé au sommet des charts mondiaux. Et s’il faut juger cette nouvelle ère à la lumière de “A Little More”, elle sera placée sous le signe de l’autodérision, de l’inventivité visuelle, et d’une maturité artistique affirmée.
