Douze ans qu’on n’y croyait plus vraiment… et pourtant, Babyshambles est de retour. Peter Doherty et sa bande ressortent les cannes, les chapeaux et le panache pour un comeback qu’on n’avait pas vu venir : “Dandy Hooligan”, un single reggae-ska-pop à l’élégance aussi débraillée que son auteur !
“C’est une chanson reggae-ska-pop bien mise, élégamment façonnée, avec une douce mélodie à fredonner en agitant votre canne bien affûtée“, explique Doherty.
Un vrai numéro de style, hommage à Bob Morris, figure du cercle Dohertien connue pour son allure impeccable et ses bastons du bon côté de la barrière. Le morceau s’inspire de ce dandy militant, ancien des rangs anti-nazis, que l’on retrouve d’ailleurs au cœur du clip filmé dans les rues de Soho par Roger Sargent.
“He’s rude in temper, rude in style / Him a wicked and a wild / He loves an old hat shop / And a good punch up / Oh well, he never punch down.” (“Il est grossier d’humeur, grossier de style / C’est un diable déchaîné / Il aime une vieille boutique de chapeaux / Et une bonne bagarre / Mais jamais contre plus faible que lui.“)
Enregistré entre la Normandie (où vit désormais Doherty) et Manchester, “Dandy Hooligan” a été produit par Mike Moore (Baxter Dury) et mixé par Ross Orton (Arctic Monkeys, M.I.A., The Fall). Résultat : un groove chaloupé, une nonchalance vintage et un charme old school typiquement britannique.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, ce single lance aussi le départ du Dandy Hooligan Tour, tournée de reformation qui démarrera le 13 novembre à Coventry pour s’achever le 15 décembre au KOKO de Londres. Le line up ? Peter Doherty, Mick Whitnall, Drew McConnell et Adam Ficek – le quatuor originel enfin réuni.
Pour célébrer les 20 ans de son premier album, le groupe rééditera également Down In Albion le 12 décembre via Rough Trade Records : une version remasterisée et enrichie de faces B, raretés et enregistrements inédits.
Entre poésie crasseuse et élégance bohème, Babyshambles prouve qu’il n’a rien perdu de son flair ni de son foutu romantisme. “Dandy Hooligan” sonne comme une réinvention… ou peut-être juste la suite naturelle d’une histoire qu’on n’avait pas envie de voir s’arrêter.
