
Après un premier album remarqué et une tournée européenne qui a définitivement imposé leur nom sur la scène heavy, les Californiens de Wings Of Steel reviennent plus inspirés que jamais. Quelques semaines avant la sortie de leur nouvel album Winds Of Time, prévue pour le 17 octobre, nous avons échangé avec Leo Unnermark (chant) et Parker Halub (guitare) sur la création de ce second disque, leur évolution musicale et la tournée monumentale qui les attend en première partie de Sabaton à travers l’Amérique du Nord.
Entre rires, anecdotes improbables et réflexions plus profondes sur leur art, les deux musiciens nous ont parlé sans filtre de leur vision du heavy metal, de la vie en tournée et de cette flamme authentique qui anime tout leur projet. Une rencontre pleine d’énergie et de sincérité, à l’image du duo.
Votre nouvel album Winds Of Time va sortir le 17 octobre. Qu’est-ce que vous pouvez en révéler pour l’instant ?
Leo Unnermark (chant) : Eh bien, nous avons déjà sorti deux singles. Presque trois. Bientôt trois. Au moment où cette interview sortira, ce sera peut-être déjà trois, je ne sais pas. Mais à partir de ces singles… eh bien, le premier fait une dizaine de minutes, dix minutes quarante, et traverse un grand voyage : ça va vite, ça ralentit, il y a une section épique. Il y a un peu de tout ce qu’on peut attendre de Wings Of Steel. Donc, juste en écoutant le premier single, on peut vraiment entendre beaucoup de ce que l’album va proposer. Mais ça ne s’arrête pas là. Il y a beaucoup de choses dans cet album qui vont vous surprendre.
On a tendance à traverser beaucoup de voyages différents quand on écrit notre musique, ce que, si vous connaissez le groupe, vous avez peut-être entendu sur Gates Of Twilight, qui contient beaucoup de types de chansons différents. C’est toujours du heavy metal, mais ça prend une autre vie. Donc, il y a encore beaucoup de ça dans cet album. Mais vous pouvez vous attendre à tout ce qu’on a déjà donné, en version amplifiée.
Parker Halub (guitare) : Oui. Il y a huit morceaux sur ce disque. C’est seulement deux de ces chansons qu’on a déjà sorties. Les six autres ont vraiment leur propre place et leur propre chose à dire. Mais, ce que je peux aussi mentionner, c’est qu’avec les deux singles déjà sortis, “Winds Of Time” et “We Rise”, ils repoussent un peu les limites de notre son, mais il y a encore plus à explorer, et vous l’entendrez sur le reste du disque.
Et aussi, sur le plan du message, cet album reflète vraiment le monde dans lequel on vit aujourd’hui.
Ces deux chansons sont des pierres angulaires des thèmes récurrents qu’on retrouve tout au long du disque : c’est à propos de l’obscurité dans la société, de comment elle existait dans le passé, de comment elle se répète aujourd’hui. Mais c’est aussi un appel à rassembler les gens, à voir au-delà de ça, à s’unir. Donc c’est un bon aperçu de ce qui va venir, mais il y a encore beaucoup à offrir dans le reste du disque.
Comment avez-vous abordé l’écriture ? Est-ce que vous vous êtes laissés guider par l’inspiration ou vous aviez déjà une idée claire en tête en écrivant cet album ?
Parker : Oui. C’est une bonne question. L’inspiration, c’est toujours la base qui nous porte tout au long du processus. En tant que musiciens, Leo et moi, on a toujours des idées. Heureusement, on vit à une époque où avec les téléphones, c’est super facile : “Oh, j’ai une idée“, boum, tu l’enregistres. Donc, même avant de se retrouver pour écrire, on a déjà une énorme réserve d’idées prêtes à être exploitées.
Le processus commence quand on s’assoit ensemble et qu’on dit : “OK, j’aime bien ça. Ce riff ? Ouais, cool. Allons-y et voyons où ça mène.” Puis on fait une autre section, on dit : “Oh, j’ai ce riff-là aussi. Essayons… Ah, OK, super.” Ou parfois : “Hmm, je ne sais pas trop, mais j’ai une idée. OK, essayons ça.” Donc c’est toujours un mélange d’idées d’avant et d’impro sur le moment. Et ensuite, on met tout ensemble, on enregistre, puis on passe en mode production : “OK, comment on fait pour que ça sonne au mieux ? On veut que cette partie ressorte bien, on ajoute un effet ici, un delay là…” Et on affine tout ça jusqu’à ce que tout sonne vraiment bien. Et là, on a une chanson terminée.
Et est-ce qu’il y a des chansons que vous avez écrites en pensant directement à la scène ?
Leo : Ouais. Je pense que comme avant cet album, on venait juste de finir notre première tournée européenne, notre première tournée tout court, ça nous a beaucoup inspirés pour savoir ce qu’on voulait faire. Quand tu joues en live… parce qu’on jouait les morceaux de notre premier EP et de Gates Of Twilight, et en les jouant tous les soirs, tu remarques : “Ah, ça marche vraiment bien. Il faut qu’on s’en souvienne pour la suite.” Et quand tu te poses pour écrire, tu te rappelles tout ça. Donc cette expérience a beaucoup aidé pour la création de l’album. Oui, on garde clairement ça en tête quand on écrit.
Parker : Et je pense aussi que, individuellement, Leo et moi, on a beaucoup grandi comme musiciens. On a évolué comme compositeurs, comme producteurs, on a pris du recul. Donc on est arrivés avec plus de compétences, et on a pu aborder ce disque avec plus de précision et de maîtrise qu’avant. Tu vas l’entendre sur le disque. C’est une étape de plus, clairement. (rires)
Si vous deviez choisir une seule chanson qui représente le mieux l’album, laquelle serait-ce ?
Leo : (rires) C’est dur, mais je pense qu’on dirait tous les deux “Winds Of Time”, parce qu’elle propose la plus grande expérience d’ensemble : beaucoup de dynamiques différentes. Il y en a d’autres aussi, bien sûr, mais si je devais n’en donner qu’une, ce serait celle-là.
Parker : Oui. C’est toujours difficile à dire parce que chaque chanson de ce disque est essentielle. Mais je suis d’accord avec Leo : la chanson-titre “Winds Of Time”, c’est la chanson-titre pour une raison.
Leo : C’était aussi le premier single pour une raison.
Parker : Oui, et en fait, c’est la première chanson qu’on a écrite pour ce disque. Donc elle a vraiment donné le ton de tout l’album.
Et est-ce qu’il y a un morceau qui vous a donné du fil à retordre à écrire ou à enregistrer en studio ?
Parker : Dans l’ensemble, tout s’est plutôt bien passé, tu vois. Avec notre manière d’écrire, parfois un morceau sort tout seul, “boum“, terminé. Et parfois, on écrit une chanson, on arrive à un certain passage, et là il faut essayer plusieurs trucs, expérimenter un peu pour que ça sonne comme ça doit sonner. Mais, globalement, aucune chanson n’a vraiment pris trop de temps. On avait environ dix, onze semaines pour écrire l’album. Aucune chanson n’a pris plus d’une semaine à finir, ou huit jours, peut-être.
Donc oui, c’était un processus plutôt fluide. Et j’ajouterais aussi que Leo et moi, on écrit toujours la chanson qui nous inspire le plus sur le moment. Parce que c’est la seule façon d’écrire les meilleurs morceaux. Si tu as une idée et que tu la forces alors qu’elle n’est pas encore prête, tu n’obtiens jamais le meilleur résultat.
Donc on écrit seulement ce qui nous inspire sur le moment.
Leo : Et je pense que le fait que, généralement, quand on s’y met, on écrit tout l’album en dix semaines environ, ça donne un ensemble très cohérent. Parce que tout est écrit dans une période très rapprochée, donc les idées se répondent, elles reviennent, elles prennent de nouvelles formes. Et je pense que ça crée vraiment une belle unité.
Avez-vous un moment drôle en studio à partager ? Une anecdote ou quelque chose comme ça ?
Parker : En studio, on est plutôt du genre à bosser sérieusement. (rires)
Pas de fun en studio. (rires)
Parker : (rires) En fait, on en parlait justement récemment. C’était il y a deux ans, je crois. Juste avant ou juste après la sortie de Gates Of Twilight. On était chez moi, en Californie, là où se trouve le studio d’ailleurs. On venait juste de recevoir les CD qu’on avait commandés. Et le gars du service postal qui les livrait arrive, on discute, et je lui dis : “Ouais, ce sont nos CD.” Et il fait : “Oh cool, donc vous êtes un groupe !” Et moi : “Ouais, on s’appelle Wings Of Steel.” Et il me répond : “Oh mon dieu, j’adore votre groupe, vous êtes géniaux !” (rires) Du coup, il est entré, on a traîné un peu, et il nous a même acheté un T-shirt. Je trouve ça hilarant : le type qui livrait les CD était déjà fan du groupe sans le savoir. (rires)
Leo : Je pense que le truc le plus drôle à propos du studio, c’est le studio lui-même. On enregistre tout dans un abri anti-bombes souterrain. Je trouve ça hilarant. (rires)
Oui, effectivement ! Et en dehors de la musique, quelle a été la plus grande source d’inspiration pour cet album ?
Leo : Juste la vie en général, je dirais.
Parker : Le monde. Thématiquement, le monde, mais aussi les expériences personnelles que Leo et moi avons vécues dans nos vies. En tant qu’artistes, ce sont des sources d’inspiration profondes. Et je pense que, pour cet album en particulier, c’est ce qui a vraiment façonné la musique.
Leo : Mais évidemment, d’autres musiques aussi. C’est énorme dans la façon dont on construit nos histoires et nos récits.
Parker : Ouais. On écoute beaucoup, beaucoup de styles différents, et parfois on entend un petit truc par-ci, par-là, on se dit : “Oh, ça c’est cool.” Mais au fond, notre musique, nous, Leo et moi, on est musiciens, artistes, et ce qui influence notre art, c’est la vie qu’on mène autour de lui. Donc en réalité, c’est le produit de tout ça.
Celle-là va peut-être être difficile, mais si vous deviez décrire tout l’album avec un seul mot, lequel choisiriez-vous ?
(long silence de réflexion)
Leo : (rires) Je dirais… “Voyage“. C’est ça. Un grand voyage.
Parker : Oui… une “expérience“. Expérience, ouais. (rires)
Parlons un peu de votre prochaine tournée, si vous voulez bien. Vous partez sur la route avec Sabaton, ce qui est énorme. Quelle a été votre réaction quand vous avez appris que vous seriez leur première partie ?
Parker : Euh… l’incrédulité. (rires) Oui. C’est vraiment incroyable, et c’est encore difficile à réaliser. C’est super, super excitant. C’est une tournée incroyable. Pour nous, étant le groupe que nous sommes, Sabaton a beaucoup en commun avec nous : un amour partagé pour les styles old school de rock et de metal. Et avoir l’opportunité de parcourir les États-Unis et le Canada, d’aller dans tous ces endroits où on rêvait de jouer, et de le faire dans des arénas, c’est fou. Vraiment fou.
Leo : C’est une bénédiction. C’est ce dont tu rêvais quand tu étais gosse, faire le tour de tous ces lieux. On est très honorés d’avoir été choisis pour cette tournée. (rires)
Aviez-vous déjà rencontré Sabaton avant d’apprendre que vous alliez être leur première partie ?
Parker : Pas encore. (rires)
Qu’est-ce que cette opportunité représente pour vous, personnellement ou artistiquement ?
Leo : Je pense qu’une chose importante pour Wings Of Steel et pour nos fans, c’est qu’on va enfin pouvoir tourner en Amérique du Nord. Jusqu’à présent, on n’a fait que trois concerts, tous à Los Angeles.
Et on a beaucoup de fans aux États-Unis et au Canada. Donc pouvoir jouer sur une telle échelle, sur 31 dates, et partager notre musique non seulement avec nos fans mais aussi avec un large public qui aime le heavy metal, c’est énorme. C’est vraiment fou.
Parker : Ouais, c’est le rêve. Notre but en tant que musiciens et avec ce groupe, c’est de partager notre musique avec le plus de monde possible. Et cette tournée est une occasion incroyable pour ça.
Mais, personnellement, c’est aussi super cool parce qu’on va jouer à Los Angeles, dans la salle du Kia Forum.
C’est une grande arène très connue. J’y ai vu Iron Maiden pour la première fois il y a dix ans, je crois.
Et je me souviens m’être dit : “Putain, ce serait incroyable de jouer sur cette scène un jour.” Et maintenant, j’ai cette opportunité – avec ce groupe qu’on a créé de nos propres mains, qu’on a construit depuis zéro. C’est incroyable.
Donc est-ce que c’est ta ville ou ta salle spécifique que tu as très hâte de jouer là-bas, celle que tu viens de dire ?
Parker : Oui. Je veux dire, pour moi personnellement parce que j’y ai été et que j’ai grandi là-bas, c’est très spécial. Mais il y a beaucoup, juste en regardant la tournée, il y a beaucoup de salles vraiment cool et d’endroits intéressants où on va jouer, donc honnêtement je suis excité à l’idée de jouer dans tous ces endroits, vraiment.
Leo : Et j’en ai regardé certaines, mais je ne veux même pas. Je veux la surprise d’y aller, ce genre de facteur choc et arriver en mode : “Putain, c’est là qu’on va jouer ?” Tu vois.
Parker : Ouais, mais, en voyant la liste genre, OK, je connais cette salle, c’est un endroit cool. (rires)
Leo : Ouais. Je connaissais aussi cette salle. C’est un endroit vraiment, vraiment cool.
Est-ce que vous vous sentez plus excités ou sous pression à l’idée de jouer devant une si grande foule et des gens qui ne vous connaissent pas ?
Leo : Je pense que la seule pression n’a rien à voir avec le fait de jouer réellement notre musique.
Je pense que c’est juste faire cette tournée s’accompagne d’une montagne de logistique à gérer. (rires)
On est un groupe indépendant, donc on fait tout nous-mêmes. On doit s’assurer que tout est en place pour simplement monter sur scène et délivrer du heavy metal qui déchire au maximum de nos capacités chaque soir. Donc ça, c’est le côté pression. Mais à part ça, c’est de l’excitation pure.
Parker : Ouais. Y aller et jouer, c’est juste de la putain d’excitation. (rires)
Leo : C’est ce qu’on aimerait faire tout le temps. (rires)
Parker : Ouais. On doit aussi faire le business.
Et comment vous vous préparez pour cette tournée ?
Parker : Eh bien, on doit choisir les chansons et on doit, individuellement, faire en sorte que tous les gars du groupe, y compris nous, s’entraînent, que tout soit aussi serré et bien affiné que possible. Et réfléchir à la configuration de scène, réfléchir au matos, réfléchir à comment on va obtenir notre son pour cette scène, réfléchir si on va amener des accessoires ou quoi que ce soit. Et puis je suppose s’assurer qu’on emballe assez de fringues. En dehors des trucs business. (rires)
Leo : Parmi toutes ces choses, je pense que la meilleure manière de se préparer est juste de se concentrer sur le fait que tu es super chanceux d’avoir une telle opportunité et c’est ton devoir de, plus que tout, profiter de l’opportunité.
Parker : Ouais. Mais pour nous je pense, ceci, pour les gens qui viennent à ce show, vous ne serez pas déçus par la première partie de la soirée quand vous nous verrez. Tu sais, ce sera certainement un moment mémorable pour vous.
Qu’espérez-vous retirer de cette expérience pour votre futur en tant que groupe ?
Leo : Je pense que pour nous personnellement, ça va certainement développer beaucoup nos concerts.
Parce que ces scènes sont assez grandes et on va pouvoir développer notre show live encore plus. Et, parce qu’on a toujours imaginé Wings Of Steel jouer de grands shows, donc maintenant on peut enfin le mettre en acte. L’autre chose aussi, c’est qu’une opportunité comme celle-ci en entraîne d’autres derrière. Donc, avec ça on pourra certainement en tirer parti pour obtenir plus d’opportunités, aux US et en Europe et partout dans le monde. C’est ça qui est cool avec ce genre d’opportunités aussi.
Maintenant, parlons de la vie de groupe et des coulisses. Donc, en tournée, qui est le plus relax et le plus hyper ?
Leo : Relax c’est… Probablement Stefan, non ? Qu’est-ce que tu en penses ?
Parker : Ouais, c’est un mec assez “easy going“.
Leo : Ouais, notre guitariste rythmique.
Parker : Il suit le courant. Je veux dire – toujours sympa.
Leo : Nous on est toujours putain de stressés parce qu’on fait tout ce bordel, mais ouais.
Parker : Je veux dire, à grande échelle, je pense que tout le monde dans notre groupe est en fait des gens très, très posés. Pas de disputes, pas de hurlements.
Leo : On garde l’hyper pour la scène.
Et qui est chargé de la playlist du tour bus et quel est le morceau le plus inattendu que vous pourriez mettre ?
Leo : Morceau inattendu ? C’est une super question.
Parker : Inattendu… Eh bien, on n’écoute pas constamment, parce qu’on conduit beaucoup.
Donc parfois les gens veulent juste dormir et le silence, c’est une belle chose aussi, tu sais. (rires)
Leo : Je pense qu’on est tous très bons pour “lire la pièce“. Parfois on a besoin d’amener un peu plus d’énergie. On met du rock et heavy metal des années 70 et 80 et tout ce bon truc. Parfois on mettra du blues. Parfois ce sera juste des trucs instrumentaux acoustiques.
Parker : Je suis un grand fan d’histoire, et parfois, j’écoute une conférence d’histoire à l’université ou quoi que ce soit pendant que je conduis, et tout le monde dort, donc c’est génial. Tout le monde s’endort. Moi j’écoute un truc intéressant, tu vois ? (rires)
Leo : (rires) On a tous nos casques aussi. Donc je pense que c’est vraiment à chacun ce qu’il préfère et ce qui le met dans le meilleur état – et le fait se sentir le plus confortable sur la route.
Parker : Mais ouais. On écoute n’importe quoi. Et si quelqu’un veut écouter quelqu’un ou quelque chose ou quoi que ce soit, on dit : “Ouais, bien sûr.” Donc c’est assez cool.
Quel a été votre pire désastre de concert jusqu’à présent ?
Parker : Eh bien, en fait. Je ne citerai pas de noms, mais on a récemment fait un concert et, quelqu’un dans la salle est monté sur scène et il a renversé de la bière sur ma guitare. (rires) C’était pas de chance. Donc je pense que pour moi personnellement. C’était quand même un super show. Tout va bien, mais je pense que pour moi, c’était probablement la chose la plus malheureuse qui soit arrivée. Je veux dire, globalement, on a eu des expériences assez fluides, donc je ne peux pas vraiment en dire beaucoup plus là-dessus.
Leo : Je me souviens, la dernière tournée, il y a eu un concert où le micro, pour moi, s’est coupé pendant 40 secondes, ce qui craint un peu, tu vois. Mais ce sont des choses qui arrivent. Je ne vais pas être vénère pour ça, tout le monde rencontre des problèmes à un moment donné. Je pense que, comme l’a dit Parker, dans l’ensemble, tout a été, ça a été super.
Et votre souvenir live le plus inoubliable, pendant votre dernière tournée ?
Leo : J’adore absolument quand on fait des sold out. Quand les gens chantent et hurlent les paroles en retour. C’est absolument dingue. On vient de faire un concert à Madrid et c’était super bruyant. Les gens ont crié pendant tout le show. Mais je pense que le plus mémorable pour moi, sur cette tournée, c’était probablement quand on a joué au Heavy Weekend, en France.
Parker : C’est ce que j’allais dire. (rires)
Leo : Ouais. Un endroit absolument immense, capacité de 25 000 personnes. On a ouvert pour Europe et Dream Theater. C’est un autre cas où c’est comme un rêve devenu réalité. Donc c’était super cool. Le plus grand concert qu’on ait fait à ce jour, et, ouais, un vrai honneur.
Parker : Ouais. Tu ne crois pas que ça arrive. Non. C’est fou. Je n’y crois toujours pas.
Et avez-vous des rituels, avant de monter sur scène ?
Parker : Je ne sais pas. Je veux dire, on est tous des gens assez posés. Je pense qu’on se retrouve, on s’échauffe, on s’assure que tout le monde est prêt. J’enfile mon pantalon en cuir, j’enlève mon T-shirt, et puis je vais brancher ma guitare et on joue. (rires) J’aimerais qu’il y ait quelque chose de plus intéressant.
Et qui sait, peut-être qu’on trouvera quelque chose un jour.
Leo : Je pense que pour moi, étant le chanteur, j’ai un peu plus de trucs à faire pour me préparer. Et c’est, environ une heure avant le show, j’essaie de faire un échauffement. Ce n’est pas très long, mais je le fais environ sept minutes, juste pour tester mon registre et tout. Je veux m’assurer que mon corps est un peu échauffé, parce que quand on monte sur scène, qu’on commence à courir partout, si tu passes d’un pouls au repos à 100 d’un coup, c’est vraiment dur de chanter. Si tu as déjà couru sur un tapis et essayé de chanter, c’est dur d’être contrôlé. Donc juste faire monter un peu le pouls avant le show, le laisser redescendre juste avant, et puis y aller, ça aide vraiment.
Mais j’aime aussi avoir un peu mon espace juste avant, parce que tu vas monter sur scène et tu vas être ouvert à partager l’expérience, pas seulement avec le groupe mais avec tout le monde dans la salle.
Donc pour moi, ça aide vraiment de me mettre un peu dans ma bulle avant. Je fais ça avec un casque et des trucs comme ça.
Et après le show, vous préférez vous calmer dans le tour bus ou faire une after party ?
Leo : Douche et dormir. (rires) D’habitude pour nous, le lendemain c’est un concert ou un long trajet vers une autre ville. Donc, je pense que c’est le plus important. Je veux dire, il y a clairement des cas où si on a quelques jours off et qu’on traîne dans la ville et qu’on a des amis qui viennent, de la famille, on peut clairement sortir, tu vois, bien sûr. Mais, d’habitude je dirais qu’on essaie de rentrer à l’hôtel, de passer à la suite, pour que notre performance soit à 100 % le lendemain aussi.
Parker : Mais, je dirai aussi que, juste après le show, je range généralement le matos très vite, et ensuite on essaie de dire bonjour aux fans puis de parler et de rencontrer tout le monde autant qu’on peut. Parfois, on a juste un peu de temps et puis on doit quitter la salle ou quoi que ce soit.
Leo : Parce que beaucoup des concerts qu’on a faits, c’est encore à une échelle plutôt petite.
Parker : Donc parfois c’est plus dur avec les festivals. Mais on essaie vraiment de se connecter avec nos fans, autant qu’on peut quand on peut, tu vois.
Leo : Mais c’est aussi un équilibre un peu difficile, tu sais. Et c’est quelque chose avec lequel j’ai du mal personnellement parce que je veux… si possible, j’aimerais serrer la main de tout le monde et les remercier personnellement et discuter. Mais je dois aussi être vraiment prudent. On doit tous être très prudents pour ne pas tomber malades et ce genre de choses. Parce que des trucs comme ça peuvent vouloir dire qu’on doit annuler le concert suivant, ce qui veut dire qu’on ne peut même pas voir les fans du concert suivant. Donc c’est un numéro d’équilibriste. Mais on essaie généralement de s’assurer qu’on peut signer, les trucs des gens, prendre quelques photos et des choses comme ça, ouais.
En parlant des fans, quel est le cadeau le plus étrange, ou le plus mémorable qu’un fan vous ait jamais offert ?
Parker : Oh. Quelqu’un a fait… C’était qui qui t’a fait un T-shirt avec ton visage dessus ?
Leo : Mec, c’était ma copine.
Parker : Oh. Ouais, mais c’est une grande fan. Et c’était un peu étrange. (rires)
Leo : (rires) Non, mais souviens-toi : une de nos fans nous a donné ces bracelets qu’elle a faits. Jayna n’a pas donné quelque chose aussi ?
Parker : Non, non, non. Ça… il y avait un bracelet. Mais en fait, j’ai eu une autre fan qui m’a donné des colliers cool et des pierres précieuses et tout. Je me souviens que c’était cool.
Leo : On a eu une fan qui nous a envoyé une photo d’un tatouage Wings Of Steel, et c’était vraiment fou.
Parker : Oh, ouais. C’était Jayna. Ouais, mec. C’était cool. Il y a eu quelques petites choses comme ça.
Leo : Et aussi une lettre écrite par un fan avec combien le groupe compte pour toi. Ce genre de trucs, c’est super cool.
Parker : Oh, on a eu des lettres manuscrites et ce genre de trucs, de gens qui nous ont envoyé des lettres et tout. Et elles sont toujours tellement mignonnes. Elles sont toujours tellement cool. Il y a eu quelques trucs comme ça. C’est vraiment, vraiment adorable.
Donc rien de bizarre ?
Leo : Rien de bizarre. On doit être un peu prudents avec, genre, partager notre adresse et ce genre de trucs. (rires). Mais, notre fanbase est super cool. Donc heureusement rien n’est, super étrange, pour l’instant.
C’est cool aussi. (rires) Donc on va parler un peu de votre perspective de votre groupe. Quel artiste ou groupe rêveriez-vous de collaborer avec dans le futur, si vous en avez un ?
Leo : J’aimerais faire quelque chose avec Bruce Dickinson, si possible. Ce serait vraiment cool. (rires)
Ce serait cool de faire aussi des collaborations inattendues, avec des gens, j’essaie de penser à quelqu’un.
Parker : Peut-être, un peu stylistiquement différent, mais ils viennent quand même du même background. Ils comprennent toujours les trucs old school, et ils ont toujours ça.
Parce que c’est cool, Tu sais, quand tu collabores avec quelqu’un, tu entends… Quand tu sors et que tu fais quelque chose de différent, mais ça met vraiment en valeur ta propre personnalité, je pense. Donc ouais, avoir l’opportunité de faire quelque chose comme ça, c’est toujours un truc vraiment cool.
Leo : J’adorerais collaborer avec Saxon. Ce serait un rêve aussi,
Parker : Ouais. Ce serait cool. Je veux dire, il y en a beaucoup. On pourrait probablement lister plusieurs personnes.
Leo : Je pourrais juste mentionner toutes mes influences qui sont encore en vie. Et ce serait cool de faire quoi que ce soit avec n’importe qui.
Si vous ne pouviez prendre que trois objets avec vous en tournée, et aucun instrument autorisé dans cette sélection, que prendriez-vous ?
Leo : OK. Je pense que c’est plus facile pour toi. Tu peux probablement répondre en premier.
Parker : OK. Eh bien, l’instrument, c’est tout ce dont j’ai vraiment besoin. (rires) J’irai à poil s’il le faut. Ça me va.
(rires) Ça pourrait être fun.
Parker : Qu’est-ce que j’apporte ? Je veux dire, je suis en fait un gars très simple. J’apporte juste mes affaires. J’apporte mes fringues. J’aimerais te donner une réponse plus intéressante. J’apporterais quelque chose qui n’est peut-être pas légal dans certaines parties de l’Europe encore. (rires)
Leo : J’apporterais totalement mon casque parce que, pouvoir avoir de la musique partout où tu vas, c’est énorme. Je ferais ça. J’apporterais probablement, un short pour pouvoir aller à la salle.
Ce serait super. Et, une brosse à dents c’est très important.
Parker : Ouais. OK. Je pense que Leo a gagné.
Leo : Je pensais juste que tu dirais pantalon en cuir, mec. Allez.
Parker : Si j’apporte ma guitare comme partie, je peux juste supposer que tout ça est là.
Leo : Non, non. Tu as juste dit trois objets. Ça suppose trois, que tu es à poil, tu vois. Donc, j’ai mon short, j’ai ma brosse à dents, et j’ai mon casque.
Parker : OK. Je veux dire, si je n’ai pas de bottes, alors je pense que le short est peut-être un look plus approprié. (rires) Ouais. Parce que pantalon en cuir mais pas de chaussures c’est peut-être un peu étrange. Mais peut-être qu’au lieu de la brosse à dents, bien que je tienne beaucoup à mon hygiène dentaire, j’apporterais mon propre… après-shampoing et mon shampoing spécial pour mes cheveux parce que mes cheveux sont très spécifiques. (rires)
Pour finir, notre média s’appelle RockUrLife. Donc notre question traditionnelle : qu’est-ce qui rock votre life ?
Leo : Être ensemble.
Oh, c’est mignon. (rires)
Parker : (rires) Je pense que Leo et moi, tout notre truc c’est qu’on écrit… cette musique c’est tout pour nous. C’est la chose la plus importante, on écrit la musique la plus qui déchire. Et, c’est la chose la plus gratifiante pour nous, aller écrire cette musique et ensuite aller la jouer en live, devant des gens partout dans le monde. C’est la chose la plus incroyable.
Leo : Ouais. ça sonne cliché, mais littéralement, la manière de rocker ta vie c’est de le faire… Ça doit venir du cœur. Ça doit être authentique, et ça doit être partagé. C’est, ce dont la musique parle.
Parker : Ouais. Tant que tu fais ce que tu aimes, c’est le plus important.
Site web : wingsofsteelband.com