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THUNDER (05/04/22)

English version

Composé, pensé et enregistré pendant le confinement, Thunder est déjà de retour avec un nouvel album ! Et non pas un album, un double album, son premier ! Rencontre et échange avec Luke Morley et Danny Bowes pour évoquer les subtilités de Dopamine !

Bonjour Luke et Danny, comment allez-vous ?

Luke Morley (guitare) : Très bien. C’est agréable et cela fait du bien après deux ans sans aller nulle part de venir ici et de parler de l’album plutôt que, vous savez, de le faire via un téléphone ou Zoom.

Vous êtes-vous habitué aux outils tels que Zoom ?

Luke : C’est encore un peu bizarre. Je veux dire, évidemment nous l’utilisons tout le temps, mais vous savez, nous devons le faire. Mais c’est quand même un peu bizarre. Vous devez attendre que quelqu’un parle et ensuite il y a cet affichage particulier, vous voyez ? D’ailleurs c’est assez drôle. Je fais un Zoom familial chaque semaine car ma mère vit en Italie. Je vis dans le sud de l’Angleterre, mais il y a aussi ma sœur, et elles parlent toutes les deux beaucoup trop ! Cela me rend fou ! Donc je reste connecté sans rien dire et j’observe.

Danny Bowes (chant) : Oui, c’est une chose étrange, mais c’est incroyable à quel point c’est devenu la norme. Aujourd’hui tout le monde le fait. Alors que, vous savez, une réunion par vidéoconférence était probablement juste destinées aux affaires avant le COVID. Donc c’est juste une autre façon de communiquer. Je ne pense pas que ce soit aussi intéressant que les vrais face à face.

Vous êtes donc déjà de retour avec un nouvel album plus d’un an après All The Right Noises (2021). Était-ce naturel de retourner en studio aussi rapidement ?

Luke : C’était plutôt bien car cela nous a tous sauvés, sinon nous allions devenir fous. Nous étions tous confronté à la chose, les choses n’étaient pas simples à vivre. “Nous ne pouvons pas faire cela pour Dieu sait combien de temps“. Nous voulons utiliser et profiter de ce temps pour faire quelque chose. Et, vous savez, pour moi, c’était très simple “d’accord, je vais juste composer” parce que c’est ce que je fais. Et, comme nous accumulions de plus en plus de nouveautés, “d’accord, peut-être que nous devrions faire un enregistrement“, puis la tournée a été reportée. Et donc c’était une période bizarre car les choses bougeaient constamment. “D’accord, nous pouvons faire cela” puis “oh, non, nous ne pouvons pas faire cela“. Vous savez, le dernier album a été déjà été décalé, alors, vous savez, ce n’était plus une surprise.

Danny : De sa finalisation à sa sortie, nous avons patienté pour All The Right Noises pendant un an. Et évidemment, pendant ce temps, nous n’avons pas pu jouer. Donc nous avons eu beaucoup de temps pour écrire des chansons, ce qui signifiait que dans les deux mois  suivant la sortie de All The Right Noises, nous étions de retour en studio. Nous n’avions pas l’impression que c’était trop rapide car nous avions eu beaucoup de temps pour nous y préparer. Le problème était, et ce qui est bizarre, c’est que nous n’avons jamais pu jouer notre dernier album en live. Certes cela a tout accéléré. Mais cela nous a rendus d’autant plus déterminés à retourner en studio car c’est juste de la pure frustration, vraiment. Vous savez, si vous faites des disques et que vous ne pouvez pas jouer en live, alors vous n’avez plus qu’à faire de nouveaux disques.

Mais vous auriez simplement pu attendre et jouer votre précédent album une fois les conditions plus simples pour partir en tournée non ?

Danny : Oui, totalement.

Luke : Nous avons plus de soixante ans et le temps est précieux. Donc, vous savez, et je pense que c’est vraiment important, nous voulons tous continuer à aller de l’avant. Le fait de rester assis à ne rien faire est très dangereux pour quiconque. Et, vous savez, vous devez sentir que vous avez un but et que vous allez de l’avant. Je pense que nous voulions tous nous y mettre. Donc pour nous, c’était facile parce qu’on ne pouvait aller nulle part. (rires) Il y avait donc un choix à faire entre rester assis dans la maison à ne rien faire ou quantifier la quantité et le temps de jardinage qu’on pouvait envisager. Ou encore quelle décoration on pouvait effectuer chez nous ! Le moins possible dans mon cas. Puis vous vous dites : “je dois retourner au travail“. C’est donc aussi une question de concentration.

Votre nouvel album s’intitule Dopamine (2022). Il fait référence au sens de “validation” donné par l’activité et l’utilisation que l’on fait des réseaux sociaux. Comment vous est venu cette inspiration ? De plus, êtes-vous aussi des accros aux réseaux sociaux ?

Luke : Pour la première partie de la question : la question qui survient chaque fois que vous faites un album, une fois que vous l’avez en quelque sorte terminé, est “comment allons-nous l’appeler ?“.

Danny : Pour nous, il s’agit plus de faire la musique en premier. Et puis trouver un titre et un moyen d’accrocher tout cela ensemble, plutôt que l’inverse.

Luke : Donc, à moins que quelque chose ne saute vraiment aux yeux, alors évidemment il y a réflexion et avec Dopamine une grande partie de la thématique concerne le monde tel qu’il est, ou a été, au cours des deux dernières années. Et évidemment, la chose à propos des réseaux sociaux et, vous savez, les gens qui vivent leur vie au travers de ce petit appareil, est une composante plus qu’omniprésente dans le monde que nous vivons aujourd’hui. L’autre aspect est la composante graphique, la manière de retranscrire tout cela dès que ce terme est apparu.

J’ai lu un article dans le journal, d’une psychologue américaine, et celle-ci disait que nous sommes tous dépendants de la dopamine, parce que nous faisons cela tout le temps, nous voulons et cherchons une validation, que les gens nous aiment, afin de se sentir utile. Je pense donc que “dopamine” était un très bon mot. Et c’était tout, vraiment. Et puis l’idée de mettre les deux filles dans la salle de bain et la licorne qui sort des toilettes, tout en montrant qu’elles ne voient pas ce qu’il se passe autour. Donc, c’était assez direct dès que nous avons trouvé le mot.

Danny : Mais en ce qui concerne les médias sociaux, je veux dire, je trouve un peu inquiétant qu’il y ait des gens, en particulier des jeunes qui ont grandi, où la première chose qu’ils font le matin et d’allumer leur téléphone et de voir s’ils ont des likes ou quoi. S’ils sont devenus plus importants dans la nuit. Personnellement je n’en ai pas le même usage. Je ne crois pas que quiconque s’intéresse à ce que j’ai mangé au petit-déjeuner, et je ne suis pas non plus intéressé par ce que les autres ont mangé au petit-déjeuner. (rires) Je vois que les réseaux sociaux sont un outil précieux, vous savez, un moyen d’interagir avec votre public et de lui faire savoir ce que vous faites, rien de plus.

Luke : Beaucoup de choses sont très banales. Vous savez : “Devinez ce que j’ai fait aujourd’hui ?“. J’ai parlé à trois personnes et je veux dire, on s’en fout non ? La vie est trop courte. Tout le monde a assez de banalité dans sa propre vie. Vous ne voulez pas vraiment passer notre temps à consulter la votre.

Danny : Je pense que le problème est que c’est aussi très clivant. Donc je pense que beaucoup de gens mentent. Je pense que beaucoup de gens pensent que leur vie n’est pas aussi intéressante que celle de tout le monde et qu’ils se sentent inadéquats en conséquence. Et je pense que c’est très dangereux. Vous savez, c’est pourquoi beaucoup de gens ont des soucis de santé mentale, ou bien vis à vis de leur confiance en eux, vous savez, parce que la vie de tout le monde semble être plus intéressante que la leur. Mais ils ne savent pas si ces vies sont si intéressantes. Elles ne le sont tout simplement pas.

Comment cela fait écho à votre album, à la musique en dehors de cette pochette ?

Luke : Cela ne fait peut-être pas directement écho à l’une des chansons, bien que ce soit une autre sorte de, vous savez, manifestation de ce qui se passe dans le monde actuel. Le thème principal qui traverse l’album, je pense, est celui de l’isolement et de l’exclusion.

Danny : Les conséquences de cet auto-examen.

Luke : Le fait de parler du confinement et du COVID et de la vie de tout le monde, qui était réduite, peut-être qu’ils pensaient davantage aux réalités de la vie parce qu’il est très facile de se retrouver à cause de toutes ces choses. Mais quand vous ne pouvez aller nulle part, faire quoi que ce soit ou rencontrer quelqu’un, alors cela vous renferme davantage. Donc je suppose que c’est le thème principal de l’album, et c’est là dans des chansons comme “One Day We’ll Be Free Again”, bien sûr “Is Anybody Out There?”.

Danny : “Dancing In The Sunshine”. Nous sortons de quelque chose qui a été horrible. Maintenant, nous allons passer un bon moment.

Mais était-il inévitable pour vous d’utiliser ce que nous avons vécu pendant deux ans comme source principale pour ce disque ? Car certains groupes l’ont fait, évidemment, mais d’autres continuent avec leurs concepts, et d’autres feront également tout autre chose.

Danny : Bien sûr. Je suppose que c’est ce que vous ressentez à ce sujet, mais vous écrivez sur ce que vous ressentez, n’est-ce pas ?

Luc : Oui. Je pense que le problème est que vous ne pouvez pas y échapper. Qu’il s’agisse de chansons, de livres, de films, de tout ce qui doit être pour qu’il soit convaincant, pour qu’il puisse atteindre les gens, pour que les gens puissent s’y identifier, je pense qu’il doit être authentique. Vous savez, nous sommes un groupe de rock. Mais nous sommes dans notre soixantaine, nous ne pouvons pas écrire de chansons sur les belles voitures ou les jolies filles. Nous pourrions, mais ce ne serait pas très convaincant parce que ce n’est plus ce que nous faisons. Nous l’avons fait une fois et c’était génial. Mais maintenant, nous sommes plus âgés. Je pense qu’il faut essayer et parfois encore je le fais. Mais tout cela est fatiguant. Je veux dire, je sais que certains groupes de notre âge et même plus vieux le font encore. Mais cela serait juste pathétique, qu’un vieil homme compose des chansons en pensant au cul d’une jeune fille. (rires) Je pense qu’il faut être honnête. Vous devez d’abord être honnête avec votre public et avec vous-même. Et, vous savez, notre public a aussi vieilli avec nous. Donc, j’espère qu’ils pourront s’identifier à notre point de vue qui sait ?


L’album démarre avec “The Western Sky”, un morceau assez fort pour une ouverture. Donc, vous avez aussi fait une excellente vidéo pour l’illustrer. Comment cette piste reflète-t-elle cette dopamine ?

Luke : Il n’en est rien. (rires) C’est l’un des rares titres où c’est plutôt trompeur. D’où la décision de l’avoir mis en première pour la démarquer du reste. C’est un titre très rock n’roll et donc une parfaite manière de lancer l’écoute, sans lien avec la trame générale disons. Mais depuis une dizaine d’années maintenant, à part les deux dernières années, nous faisons ce voyage annuel à vélo pour un organisme de bienfaisance pour venir en aides à des enfants, où nous allons dans diverses régions des États-Unis ou du Canada, et Danny et Ben du groupe parcourent les routes à moto. Il s’agit essentiellement d’une course et nous avons jusque maintenant récolter plus de 250 000 £ au cours des dix dernières années. Donc, la chanson parle vaguement de cela et, vous savez, de conduire à travers ce genre d’endroits étranges comme l’Utah, l’Idaho, des endroits où nous ne choisirions normalement pas d’aller. Mais ce qui était cool avec ce voyage, c’est que vous voyez toutes ces choses et que vous avez ces petites étapes, où il y a un bar et le gars là-dedans possède une dent. C’est un peu ce qui se passe, et c’est le sentiment, vous savez, de se diriger vers l’Ouest. C’est un peu le vieil esprit pionnier du IXX siècle, quand les gens étaient là-bas et allaient vers l’Ouest, les jeunes hommes et tout le reste. Donc, voila l’histoire. (rires)

Danny : Vous savez, nous pourrions vous raconter une histoire sur la façon dont le motard fuit la COVID pour le voir, mais, vous savez, cela ne ferait qu’une ligne ici.

Alors pourquoi avez-vous choisi celui-ci comme premier single ?

Luke : Parce que musicalement, nous avions l’impression que c’était très énergique et positif.

Danny : Et je pense qu’un bon rock n’roll était comme une déclaration d’intention, vraiment. Vous savez, vous voulez que les gens aient une idée de ce que l’album va contenir. Vous pouvez donc y aller de deux façons. Vous pouvez dire que cela démarre avec quelque chose de vraiment fort, très rock n’roll, ou peut-être aller droit dans le mur et faire pleurer les gens. Vous savez, nous avions juste l’impression que “The Western Sky” était une parfaite amorce pour la suite.

Il y a également le deuxième single, “Dancing In The Sunshine”.

Luke : Pendant le processus d’écriture de l’album et surtout pendant le confinement, je me souviens du jour où j’ai écrit la chanson. J’ai écrit la chanson. le tout très rapidement. C’était une belle journée ensoleillée. Et je me suis dit que ce serait fantastique d’organiser une fête et de boire de la bière avec tout le monde dans le jardin. C’était donc une sorte de “produit” du confinement. Mais comme je l’ai dit, sur le positif, en le regardant d’un point de vue positif.

Il s’agit donc plus de rebondissements autour de cette validation, que vous pouvez évoquez à travers d’autres sujets.

Danny : Je pense que cela tisse en quelque sorte son chemin dans et hors de certaines chansons et du contenu lyrique.

Luke : Cela varie parce que vous pouvez regarder une chose sous beaucoup d’angles différents. C’est comme l’interprétation. Oui, j’espère ce que l’album le fait.


C’est votre premier double album. De nombreux groupes et artistes ont sorti ce genre de disque au cours des dernières années. Pensez-vous que cela est quelque chose à expérimenter en tant que groupe une fois dans une carrière ?

Luke : C’est étrange car cela a évolué naturellement. Nous n’avions rien prévu. Parce que tout est initialement régi par le processus d’écriture et nous avons fini par enregistrer vingt chansons. Pendant le processus d’écriture et d’enregistrement, il y a eu un moment où Danny et moi avons eu une conversation : “il y a beaucoup de bonnes chansons, je veux dire qu’elles pourraient figurer sur un double album”, mais il y a beaucoup de nervosité parce que les gens ne font pas de doubles albums, non ? Mais si vous regardez l’époque d’où nous venons, vous constatez que les groupes que nous aimions quand nous étions jeunes tels que Led Zeppelin, The Who, The Rolling Stones, beaucoup. Ils ont tous fait des doubles albums.

Alors pourquoi ne devrions-nous pas faire un double album ? Si les chansons le justifient, nous avons évidemment le plus important pour nous, la qualité des chansons justifiait de rendre l’album plus imposant. Il ne s’agit pas seulement de faire long parce que nous le pouvons, mais juste pour que vous sachiez, ces plus d’une heure d’écoute, a retenu notre attention tout au long du processus et était toujours équilibrée et méritait d’exister. Nous avons également enregistré 20 chansons et avons décidé d’en garder 16. Nous étions tous en phase avec cela. Mais, vous savez, comme je l’ai dit, nous ne voulons pas seize chansons sur un double album juste parce que nous le pouvions, mais nous voulions que ce soit d’-‘une bonne valeur musicale.

Danny : D’habitude, nous enregistrions un tas de morceaux et ensuite on prenait les onze ou douze meilleures pour en faire un album équilibré et cohérent. Dans ce cas particulier, nous n’avions pas l’intention de le faire, mais nous n’avions pas non plus l’intention de faire un double album. Nous avons juste entrepris d’enregistrer un tas de morceaux et une fois que nous les avons enregistrés, vous avez la conversation inévitable : “d’accord, alors quelles chansons laissons-nous de côté ?” si ce doit être un seul album. Et puis nous étions dans une situation où nous pouvions en supprimer huit ou neuf et nous ne pouvions pas en choisir huit ou neuf. Nous avons donc dû nous contenter d’en retirer quatre parce que les quatre autres devaient rester là.

Luke : Et l’autre chose à ce sujet, c’est qu’il y a quelques chansons dans l’album, peut-être que nous partons peut-être dans des directions musicales légèrement différentes. “Big Pink Supermoon” avec un solo de saxophone de trois minutes “pardon ?“, qui est quelque chose d’inhabituelle pour une chanson de Thunder. Mais nous avons senti que cela s’intégrait parfaitement et que c’était musicalement valable. Nous avons senti que c’était un très bon morceau de musique. Et, vous savez, “Just a Grifter”, qui est une petite chanson acoustique, avec l’accordéon et le violon, que nous n’avons jamais utilisée auparavant, mais nous avons senti que c’était une bonne chanson également. Lorsque vous confrontiez ce morceau aux autres, s’en dégageait malgré tout un équilibre très intéressant. Puis au final, la question qui se posait était la suivante : quel est le meilleur disque que nous pouvons faire et proposer ? Il n’était plus question de sa durée, mais de son ensemble. Et cette fois-ci, c’était les seize titres retenus.

Danny : C’est comme si le double album s’était fait tout seul. C’est très étrange parce que nous n’avions pas l’intention de le faire ainsi. Nous n’avons pas pris cette décision. La décision s’est faite d’elle même.

Des doubles albums dont vous êtes fans / qui vous tiennent à cœur ?

Danny : Physical Graffiti (1975) (Led Zeppelin), le White Album des Beatles.

Luc : Oui. Physical Graffiti (1975), Quadrophenia (1973) (The Who).  Songs In The Key Of Life (1973) (Stevie Wonder). Il y en a tellement !

Danny : Made in Japan (1972) (Deep Purple).

Luke : Nous venons d’une époque où les gens étaient, vous savez, quand vous réservez un album, c’était un événement. Et beaucoup de groupes que nous aimons, vous n’aviez pas vraiment accès à leurs musiques jusqu’à ce que vous alliez les voir en concert. Ainsi, un album de Zeppelin était comme un cadeau mystique venu des Dieux. C’était comme : “qu’est-ce que c’est que ce truc !?” Et vous y allez et vous le regardez, puis vous travaillez en quelque sorte, essayez de comprendre ce qu’évoquait la pochette. Et il y avait une sorte de manque d’information. Cette information était la musique qui était vraiment cool. Et maintenant nous vivons dans un monde où tout est… putain, vous pouvez tout découvrir. Il y a donc une sorte de mystère, ce qui était génial. Et je sais qu’il est impossible de créer ce genre de mystère et ce niveau d’énigme dans le monde moderne. Vous savez, si nous disions à notre maison de disques : “Non, nous ne faisons pas d’interviews. Ne pas faire de promo” Vous savez, cela n’arriverait tout simplement pas aujourd’hui. Donc les doubles albums, c’était un peu magique pour nous.

Danny : Donc c’est bizarre. Il prend un sens complètement différent dans l’esprit des gens au moment où vous décidez que ce sera un double album, et je ne sais pas pourquoi, mais c’est le cas. Cela signifie soudainement quelque chose de différent pour les gens quand vous l’appelez un double album. Et je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose, mais pour nous, c’était comme si cela devait être un double album. Vous savez, la musique s’égare dans d’autres domaines. Cela pousse aux côtés de ce que nous faisons. Ce n’est pas juste comme une ligne droite de onze, douze morceaux de musique rock. Cela touche différents domaines. Et à cause de cela, je pense que vous devez créer votre liberté pour le faire. Donc, c’est comme la poule et l’œuf, vous savez ? Était-ce un double album parce que nous avons fait ça ou avons-nous fait cela et ensuite l’appelons un double album ? C’est difficile à définir parce que nous ne l’avons pas planifié. C’est comme cela que cela s’est fait. C’est donc très organique, non seulement en tant que morceau de musique, mais aussi en tant que concept.

Des surprises ou des choses inattendues que les fans entendront bientôt ?

Luke : Si nous vous disions que ce ne serait pas inattendu, n’est-ce pas ? (rires)

Danny : Mais il y a quelque chose concernant “I Don’t Believe The World’, une chanson telle une théorie du complot. Sam notre pianiste a joué ses parties aux Rockfield Studios. Le même où Freddie Mercury a utilisé le piano sur Bohemian Rhapsody, et sur tant de disques classiques. Ce piano, c’est un piano incroyable. Et le studio l’a acheté neuf en 1975. Et les cordes de ce piano n’ont jamais été changées jusqu’au jour où nous avons fait cette chanson, parce que Sam a frappé une note et une corde s’est cassée. Et quand la corde s’est brisée, tout le monde, a pensé que quelque chose était tombé du mur. Un son très étrange.

Luke : Ce n’est pas quelque chose que vous avez l’habitude d’entendre. Nous étions dans la régie et avons entendu comme un coup de feu. C’était quelque chose de très étrange, mais nous avons tous entendu des choses différentes.

Danny : Et une fois que nous sommes arrivés à la fin de la chanson, il a dit : “Quelque chose est tombé du mur ?“. Et il a dit : “Je pensais qu’il s’agissait d’une arme à feu” et je pensais que j’avais toussé, et c’était toutes des réactions et ressentis différents. Et nous étions assis là à nous demander ce que c’était. Et nous sommes entrés et avons regardé le piano avec cette corde cassée. Nous avons téléphoné à la directrice du studio et lui avons dit : “Nous avons cassé une corde du piano“. Et elle a dit : “C’est le piano de Freddie. Vous l’avez cassé…” Nous avons dit : “Nous sommes vraiment désolés“. Elle a dit : “nous avons acheté ce piano en 1975 et nous n’avons jamais, jamais changé les cordes“. “Nous sommes vraiment désolés, mais nous devons terminer la chanson. Pouvons-nous obtenir une autre corde ?” Et donc nous avons eu cette corde de remplacement, mais ce qui fut bizarre, c’était que le son au tout début des prises, lorsque vous entendez la chanson débutée, ce son est le son de la corde qui se brise à l’envers. Cela a été ralenti. Alors nous avons juste pensé que cela était cool et l’avons gardé dans l’enregistrement final.

Vous jouerez au Hellfest en juin prochain. Ce sera votre première apparition à Clisson. Qu’avez-vous entendu au sujet du Hellfest ? Quelles sont vos attentes vis-à-vis de votre performance là-bas ?

Luke : C’est le plus grand festival de rock en France. Nous n’y avons jamais joué, donc c’est important pour cette première fois. C’est formidable d’avoir l’occasion d’en être.

Danny : Et nous n’avons pas joué dans un festival en France depuis plus de vingt ans. Donc, pour nous, nous pensons que c’est une très grosse échéance et nous sommes très impatients d’y jouer.

Luke : Mais nous apprécions ces grands festivals. Nous apprécions vraiment ce genre de spectacles et ils nous tardent d’y être !

Danny : Préparez-vous le Hellfest, on arrive !

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