Interviews

THE VACCINES (27/06/15)

English version

Ils étaient en concert à La Cigale (Paris) il y a deux semaines. RockUrLife avait rencontré Freddie Cowan (guitare) et Pete Robertson (batterie) de The Vaccines lors de leur passage à Solidays en juin dernier. Interview express d’après concert.

C’est votre première fois à Solidays, que pensez-vous de ce festival ?

Freddie Cowan (guitare) : C’est une très belle journée, le site est magnifique, et la diversité musicale est géniale. J’ai vu un groupe,  je sais pas d’où ils venaient, qui s’appelait Orch-quelque chose, je sais plus, c’était le groupe qui jouait avant nous. Un genre de mix franco-algérien, et c’était incroyable ! C’est sympa de voir quelque chose de différent, d’inattendu.

C’était l’Orchestre National de Barbès.

F : C’est ça ! C’était génial !

Pete Robertson (batterie) : Oui c’était super. Et je suis d’accord, c’est un très beau site aussi. L’atmosphère, le ressenti que j’ai eu sur scène. Tout le monde était vraiment content d’être là.

Vous devez être au courant du message porté ici, la lutte contre le SIDA. Qu’en pensez-vous, êtes-vous personnellement impliqués ?

F : Je trouve ça bien qu’on festival entier soit dédié à promouvoir une cause comme celle-ci. C’est un exemple très noble, j’espère qu’il sera suivi dans plein d’endroits. Je crois que le monde devient de plus en plus conscient des choses. La responsabilité morale des gens se renforce, et ça a l’air de se répandre. J’espère qu’un jour, chaque festival, chaque rassemblement portera une responsabilité ou une cause.

P : Je trouve ça très important. On a joué au Glastonbury hier, et c’est un festival qui reste très fidèle à ses racines. Il n’y a pas de publicité d’entreprise, les pubs sont celles de causes comme Greenpeace, le désarmement nucléaire, des choses comme ça. Et c’est très, très important. Je crois que le Glastonbury reste le modèle, comme le grand père de tous les festivals. Malheureusement, ce genre de message a été perdu, et c’est vraiment cool de venir dans des endroits comme celui-là, de voir qu’il y a des festivals dans le monde qui restent fidèles à ça.

Quelques mots sur votre dernier album “English Graffiti”, comment ça a marché pour vous (sur scène ou en dehors) ?

P : Ca a été incroyable ! Quand on a commencé à en jouer des titres, ils ont marché tout de suite, et ça nous fait très plaisir de fois que les gens, nos fans connaissent ces morceaux. On les voit réagir en live et… ça a été fantastique. On est tous d’accord pour dire que c’est notre meilleur album à ce jour, c’est quelque chose dont on est très fiers.

F : Ouais, il n’y a pas de garantie, quand tu fais un premier album qui marche, que les gens soient toujours intéressés arrivés au troisième. On a bossé super dur. Et je crois que le disque s’installe, et même qu’il a encore de la place pour s’installer.

P : On a aussi essayé, plus qu’avant, de nous réinventer, ainsi que le rock n’roll. On a vraiment pris des décisions difficiles et inhabituelles en faisant l’album. Et il y avait un risque, parce que les gens qui aimaient notre musique avant ont pu trouver ça difficile. Mais les réponses ont été très positives.

Quel est votre morceau préféré à jouer sur scène ?

P : J’aime bien jouer “Radio Bikini”.

F : Moi j’aime “Give Me A Sign”.

P : Oh ouais, “Give Me A Sign” est super. Je joue que sur les refrains, donc tout est tranquille et sympa, j’attends mon tour. Et quand toutes ces émotions arrivent avant les refrains, c’est la cerise sur le gâteau ! J’ai l’impression d’être le petit bonus. (rires)

Qu’avez-vous aimé en musique récemment (morceaux ou artistes) ?

F : Il y a le nouvel album de Deerhoof. St Vincent nous inspire beaucoup aussi. Il y a beaucoup de choses qu’on écoute en fait. On juge, on critique, on consomme la musique comme tout le monde. On recherche juste certaines qualités. C’est impalpable, magique. Que ce soit dans du Marvin Gaye ou… Kanye West, peu importe ce que c’est. C’est juste très spécial. Et ça résume ce que devrait être la musique, ce genre de trucs qui nous dépassent. Tu peux écrire des pages là dessus et ne jamais arriver à l’expliquer. On cherche juste ce genre de magie. Quand on faisait le premier album, on pouvait être obsédés par un groupe ou deux, ce qui est super, mais maintenant on écoute ce qui se présente à nous, et je crois que c’est ça qui est intéressant.

Comme on n’a pas beaucoup de temps, voilà notre dernière question. Notre site s’appelle “RockUrLife”, alors, qu’est-ce qui rock vos vies ?

F : Je dirais la solitude. Quand tu mènes une vie comme ça, ce que je recherche, c’est un endroit où il n’y a personne. (rires)

P : On a beaucoup de chance, parce que chaque soir c’est la fête. On va dans les clubs, les festivals, en Amérique, au Japon, en Australie… C’est incroyable, mais quand tu enchaînes comme ça pendant des mois, finalement, l’une des meilleures expériences, c’est de rentrer chez soi ! Voir sa famille, ses amis… En fait, c’est ça qui rock ma vie.

Site web : thevaccines.com