Interviews

THE MAINE (18/11/13)

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Alors que le Divan Du Monde commence déjà à se chauffer pour la première soirée de cette nouvelle édition du Festival Bring The Noise, RUL a eu la chance de s’entretenir avec Pat Kirch, batteur de The Maine !

Salut Pat, comment vas-tu ?

Pat Kirch (batterie) : Ça va, tout se passe pour le mieux et content d’être de retour ici.

Comment s’est passé la séance de dédicace (ndlr : quelques heures plus tôt au Landscape Rockshop à Bastille) ?

P : C’était génial. Comme tu le sais, ce soir le concert est complet donc cela a permis à certains fans, qui ne peuvent pas venir nous voir à la fin du concert, d’être un peu avec nous.

Ce n’est pas la première fois que vous jouez ici au Divan du Monde.

P : Oui, nous y avons joué en 2012.

Vous aimez bien cette salle ?

P : Oui, je pense que c’est notre salle favorite à Paris, elle est géniale.

Comme tu le sais, la date de ce soir a été modifiée et vous vous retrouvez aujourd’hui au côté de Billy Talent au lieu d’une tête d’affiche classique. Cela vous fait plaisir de jouer avec ces canadiens dans le cadre d’un festival gratuit ?

P : C’est vraiment cool. Le week-end dernier, nous étions déjà au Warped Tour en Angleterre avec eux et de venir aujourd’hui dans un cadre plus intimiste, dans une plus petite salle, c’est beau !

D’ailleurs comment s’est passé le Warped Tour ? Il me semble que vous étiez placé entre deux groupes de style totalement différents…

P : Ah ça oui, c’était excitant de jouer en face de nouvelles personnes. Hier nous avons joué entre Hatebreed et Memphis May Fire !

Et ce n’était pas trop stressant ?

P : C’était surtout différent mais c’est bien d’être insouciant parfois.

Revenons un petit peu sur votre dernier album, “Forever Halloween“, que vous avez enregistré indépendamment rappelons-le : à posteriori, a-t-il rencontré, selon vous, l’attente de votre public et votre attente ?

P : Je pense oui. Du moins, les fans que nous avons rencontrés nous ont dit qu’ils l’aimaient avec ces chansons qui passaient bien en concert. Mais nous sommes vraiment contents car nous avons fait un album dont nous sommes vraiment fiers. Ce travail, nous l’avons enregistré, édité sur des ordinateurs, c’est entièrement nous.

Si vous aviez à changer quelque chose de celui-ci ?

P : Absolument rien. Tout ce qui provient de celui-ci a un but précis. C’est une capture de nous au moment précis où nous avons fait cet album. Nous jouions ce que nous pouvions jouer à l’époque. C’est le plus rugissant qu’on ait fait.

Et le plus mature.

P : Il influencera notre façon d’enregistrer et de composer à l’avenir. Être dans un groupe, ça veut dire être tout le temps focaliser sur quelque chose, ça parle aussi d’enregistrer des chansons tous ensemble, d’harmoniser notre énergie pour n’en faire qu’une que tu ne peux obtenir que de cette façon.

En parallèle, après avoir sorti un album avec le mot “Halloween” dedans, vous venez d’annoncer un nouvel EP acoustique pour décembre qui s’intitule “Imaginary Numbers”, qui est quasiment durant la période de Noël. Drôle de choix non ?

P : Sauf que ceci n’a vraiment rien à voir avec Noël. (rires) Cela n’était pas du tout dans notre optique quand nous l’avons fait. Nous sommes vraiment très heureux de sortir un EP acoustique, cela fait des années qu’on en parle et qu’on l’exige.

Peux-tu nous en dire un peu plus ? Tout d’abord, pourquoi en acoustique ?

P : Ca a toujours été quelque chose que nous voulions faire. On en avait parlé et on s’était dit que si on en faisait un, on voudrait l’enregistrer indépendamment, par nos propres moyens. Il n’y avait pas d’ingénieur lors de son enregistrement, il n’y avait que nous cinq. Nous avons nous-même fabriqué notre petit home studio, le 81twentythree studio en Arizona. Il ne nous a fallu que quatre jours pour l’enregistrer et ce n’était que du bonheur, sans pression. L’idée nous est venue parce que nous avons quelques démos que nous voulions révéler en réalisant quelque chose de différent.

Et parce que vous n’avez pris que quatre jours pour l’enregistrer, vous ne sortez qu’un EP.

P : On s’est surtout dit que ce n’était pas le bon moment pour sortir comme cela 10 morceaux acoustiques

Car cela aurait été trop long.

P : Exactement.

D’ailleurs, pourquoi ce titre, “Imaginary Numbers” ?

P : Honnêtement, cette question serait plus à poser à John. Ce titre vient d’une des chansons de notre EP, de la dernière chanson plus précisément (ndlr : “Love Sad”). Cela reste dans l’idée de The Maine.

Cela fait déjà quelques temps que vous êtes indépendants mais ressentez-vous vraiment cette liberté dans vos choix musicaux ?

P : Absolument libre. Nous pouvons vraiment faire ce que nous voulons, un album enregistré en live si nous en avons envie ou choisir cette chanson à mettre dans l’album et pas une autre etc… C’est excitant.

N’est-ce pas un petit peu plus difficile ?

P : Pas dans l’aspect créatif qui est le plus libre et ouvert possible. L’autre aspect cependant, l’aspect économique et business, est plus compliqué car nous faisons vraiment tout par nous-même. Au point où nous sommes, nous avons sorti le même nombre d’albums indépendamment qu’avec un label donc nous avons acquis assez d’expérience pour savoir comment bien faire les choses dans la direction que nous souhaitons.

Une des chansons de ce nouveau projet s’appelle “Raining In Paris”. Paris est-elle une ville qui a su vous inspirer ?

P : Oh que oui, la dernière fois que nous sommes venus dans cette salle, c’était la fin de la tournée et John est resté à Paris quelques jours pour prendre des vacances et c’est à ce moment-là qu’il a composé ce morceau.

Vous allez embarquer tous ces nouveaux morceaux lors de votre prochaine tournée acoustique ?

P : Oui aux Etats-Unis !

Dans l’optique de faire des concerts à caractères plus intimistes ou…

P : Aussi dans l’idée que nous n’aimons pas nous répéter, tourner en rond. Cette tournée va nous pousser à travailler durement sur un nouveau set, pour ne pas refaire celui que nous allons faire ce soir encore et toujours.

Ca doit être pour cette raison que vous ne jouez plus certaines de vos anciennes chansons.

P : Si si, on en joue toujours !

Mais plus de vos deux premiers EP.

P : La raison principale est que nous avons maintenant quatre albums et trois EP et nous devons choisir quatorze chansons… Il faut malheureusement être sélectif.

Un choix vraiment difficile. Est-ce qu’un label vous a fait des avances pour signer un nouveau contrat ?

P : Quelques-uns oui mais nous ne sommes pas intéressés pour l’instant à retourner dans un label. Nous n’avons même pas parlé tous ensemble de l’idée de se refaire signer. Nous voulons faire savoir que nous ne sommes pas intéressés et que notre label indépendant nous suffit largement.

Un petit message pour vos fans français ?

P : Merci de nous soutenir. Nous passons toujours un super moment ici à Paris et nous comptons revenir ici le plus vite possible après notre tournée américaine donc… on vous remercie d’avance pour votre patience. Nous faisons du mieux qu’on peut et nous serons dehors à la fin du concert pour venir échanger avec vous. Nous sommes pressés de revenir ! (rires)

Et pour finir, nous sommes “RockUrLife”, donc tout simplement : qu’est-ce qui rocks ta life Patrick ?

P : Oh mec. Qu’est-ce qui rocks ma life ? Les filles ! Toutes les filles ici, elles sont dingues !

Site web : wearethemaine.net