InterviewsSlideshow

OF MICE AND MEN (12/02/21)

English version

À l’occasion de la sortie de “Timeless”, Aaron Pauley, chanteur de Of Mice & Men, a répondu à nos questions sur la situation actuelle, le nouvel EP et ce qui se prépare pour la formation californienne !

Aaron Pauley (chant/basse) : Salut ! Comment vas-tu ?

Super et toi ?

Aaron : Très bien ! Première interview, ma journée ne fait que commencer. (rires)

Et la mienne se termine ! Ici il est 20h30.

Aaron : Bientôt l’heure de dormir !

Allons-y ! C’est une question que l’on a désormais un peu l’habitude de poser, mais comment la pandémie de la COVID-19 a impacté ta vie ?

Aaron : Je suis chez moi et au même endroit depuis plus de temps que je ne l’ai jamais été en dix ans. Mais disons que la seule option que l’on a, en tant qu’artiste pour être créatif et ne pas tourner en rond est de faire de la musique. En tout cas personnellement j’essaye d’être aussi productif que possible. Même s’il y a des jours où évidemment je ne fais rien. (rires)

Le nouvel EP “Timeless” sort dans tout juste deux semaines. Comme c’est un EP nous avons déjà pu entendre plus de la moitié de celui-ci ! Mais les retours sont plutôt bons. Comment te sens-tu à l’approche de sa sortie ?

Aaron : C’est très excitant ! Nous l’avons entièrement produit et je me suis occupé du mix et du mastering. C’est quelque chose que nous avons fait seul et c’est très enrichissant. Cela a aussi été une tout autre manière de faire, avec les temps assez durs que nous avons vécu en 2020 et cela nous permet de garder un lien avec fans.

Les fans devraient d’ailleurs être assez réceptifs à ce nouvel EP. Le nom “Timeless” fonctionne très bien. Chaque morceau aurait trouvé sa place sur les précédents album d’OM&M. Mais peut-être est-ce annonciateur d’un album entier ?

Aaron : Évidemment je ne peux pas te dire beaucoup de chose à ce sujet, mais nous avons prévu de sortir de nouvelles musiques toute l’année et il y aura au moins trois EPs donc plein de nouvelles musiques ! (rires) Mais je ne peux pas trop en dire.


Donc pas d’album, mais des petits cadeaux de temps en temps. C’est déjà bien !

Aaron : Oui. D’ici quelques semaines on recommencera à sortir de nouveaux morceaux !

Cela fait maintenant longtemps que personne n’a pu faire de concert et certains groupes se tournent vers des concerts en streaming. Est-ce quelque chose que vous avez déjà envisagé ?

Aaron : Je ne sais pas ! C’est quelque chose dont on a effectivement parlé ! Mais mon sentiment sur ces concerts est que je ne ressens pas la même forme d’énergie qu’un concert live. Donc j’ai beaucoup d’hésitation, mais je suis aussi assez vieux pour savoir “ne jamais dire jamais”. Pour l’instant on ne veut pas essayer de remplacer cette expérience du concert. On préfère autant continuer à créer de nouveaux morceaux. Le temps que nous prendrait l’organisation d’un concert en streaming est le même temps qu’il nous faudrait pour créer et enregistrer de nouveaux morceaux et je préfère mettre mon énergie dans la création de nouveaux sons que d’essayer de faire revivre les anciens.

Mais préparez-vous tout de même votre retour sur scène ? Il est évident qu’il n’est pas facile de se projeter. Comptez-vous marquer les esprits pour “le grand retour” ?

Aaron : C’est difficile à dire ! On va évidemment faire quelques changements sur la production, mais ce qui est drôle c’est que cela fait si longtemps qu’on n’est pas retourné sur scène que je ne sais plus ce qu’on pourrait modifier ! Mais nous connaissant, on va vouloir faire quelques modifications plus ou moins importantes pour le retour. Nous verrons bien !

D’ailleurs, vous ne faites plus partie de Rise Records et êtes désormais dans le roster de SharpeTone Records. La relation avec ce nouveau label est-elle meilleure qu’avec le précédent ? Et pourquoi avoir quitté le précédent ?

Aaron : On a fait six albums avec Rise Records, on les apprécie encore beaucoup et ce sont des gens très bien. C’est un départ qui s’est fait sans animosité. Et c’est marrant, car les fans ont toujours l’impression qu’il s’agit d’une rupture. Après “Earthandsky” (2019) notre contrat arrivait juste à sa fin et nous discutions avec plusieurs labels, SharpeTone est celui qui plaisait le plus pour le côté créatif. Il était également le plus emballé par notre projet de sortir plusieurs petits EPs sur toute une année. Et c’est très rafraîchissant comme changement.

L’idée d’être en autoproduction ne vous a jamais donné envie ?

Aaron : On en a parlé évidemment ! Mais le temps et l’opportunité de le faire ne se sont jamais présentés. Je l’ai déjà un peu fait dans le passé sur quelques projets, mais en temps normal, la route, les albums et les concerts me prennent déjà bien assez de temps. Même si un talent que l’on a développé au cours des années est que nos démos enregistrées sur la route sont très proches du résultat final une fois enregistrées en studio ! À force d’utiliser toujours le même matériel et la même manière de faire.

Avez-vous réussi à vous voir avec les autres membres d’Of Mice & Men pour ces EPs ? Comment as-tu réussi à travailler avec eux malgré la période ?

Aaron : En fait, on a un Dropbox que l’on alimente de musique que l’on travaille de notre côté et quand on se voit, on expérimente ce qui nous a plu ! Même si dernièrement ces rendez-vous ne se font que par Zoom, comme toi et moi maintenant. Et on s’envoie et renvoie nos fichiers directement, car on utilise les mêmes logiciels. C’est peut-être cela le futur ! (rires) Il y a dix ans on ne pouvait pas faire cela.

Cela te plaît de travailler de cette manière ?

Aaron : Pas vraiment. Je n’ai pas vu les autres membres du groupe depuis près d’un an ! Cela me manque ces instants “magiques” dans un sens ou nous sommes juste un groupe de personnes, dans une même pièce avec des idées différentes et voir les regards s’illuminer quand on trouve une bonne idée et il n’y a pas cette étincelle par ordinateur. Mais d’un autre côté je suis heureux de constater que quoiqu’il arrive nous serons toujours capables de faire de la musique. Ne pas avoir pu voir mes gars en un an, mais être capable de sortir un EP et du nouveau contenu est très rassurant. Surtout quand on ne sait pas de quoi le futur sera fait et c’est la plus grande leçon de 2020.

Sur un aspect plus personnel, tu es dans le groupe depuis un moment. Mais tu en es le “leader” depuis peu. Tu fais un travail remarquable d’ailleurs. Es-tu à l’aise dans ce rôle ?

Aaron : Je ne vois pas vraiment cela comme un rôle, encore moins de la même manière que les fans peuvent le percevoir. Nous avons tous dans le groupe plusieurs facettes et plusieurs talents sur de nombreuses activités propres au groupe. Certains sont très bons pour des choses que je suis incapable de faire et c’est comme cela avec tous le monde. Il n’y a pas “un “leader sur scène comme en coulisses. Mais pour répondre un peu à ta question, sur scène c’est un rôle dans lequel je suis beaucoup plus à l’aise. Surtout que je joue également d’un instrument donc je ne bouge pas beaucoup et j’ai besoin d’avoir une vraie “présence” sur scène, tu vois ? Un peu comme James Hetfield. (rires) Quand tu n’as pas d’instrument tu peux plus facilement te perdre dans la musique, tu n’as pas à être “super présent” dans le moment, tu peux t’évader pour un moment. Mais dans les deux cas, c’est une expérience incroyable. J’ai toujours aimé cela.

Cest pareil pour la création des morceaux ? Même pour les paroles où tu restes le seul à les écrire ?

Aaron : Non, les paroles je suis désormais le seul à les écrire. En tant que chanteur j’ai besoin de trouver les mots justes. Les instruments sont la fondation auxquels nous travaillons tous, mais les textes sont comme un puzzle pour moi. Je dois trouver le bon mot, pour la bonne mélodie à tel ou tel moment. Mais les paroles viennent toujours après la musique. Mais il y a évidemment toujours des textes et morceaux de textes déjà écrits qui attendent juste le bon moment pour être sur une chanson. À l’exception du deuxième EP qui va arriver où Tino a écrit avec moi une chanson sur la perte de sa mère. Il a vraiment un bel esprit et une manière d’exprimer certaines situations et peut “s’exprimer en images” ce que j’essaye toujours de faire dans mes paroles. Donc d’habitude j’écris seul, mais dans certaines situations ou c’est important les autres membres écrivent aussi.

Dernière question : notre webzine s’appelle “RockUrLife” alors qu’est-ce qui rock ta life, Aaron ?

Aaron : La musique évidemment ! Et savoir qu’il y a des millions et des millions d’humains qui trouvent de la joie dans le bruit, c’est tout ce que c’est ! La musique c’est du bruit qui te fait ressentir quelque chose. Et c’est l’une des choses les plus cool de notre existence.

Merci beaucoup Aaron !

Aaron : Merci à toi, on se revoit pour la sortie des prochains EPs !

Sans soucis ! Bonne journée à toi !

Aaron : Et bonne nuit à toi ! (rires)

Site web : ofmiceandmenofficial.com