Interviews

NIGHTMARE (16/05/14)

Plus que quelques jours avant la sortie du nouvel opus de Nightmare ! A cette occasion, RUL s’est entretenu en compagnie d’Yves Campion.
 

Bonjour Yves, comment vas-tu ?

Yves Campion (basse) : Ca va merci, bien occupé !

“The Aftermath” votre nouvel album sort tout prochainement, prêt à le défendre sur scène ?

Y : On a déjà donné une première impression le weekend dernier au Lezard’Os Festival et on y a joué trois titres. Pour voir la réaction du public et ça super bien fonctionné donc on est prêt, surtout avec ce bon premier accueil pour la suite.

Quelles thématiques développent cet album ? Avec ce titre qu’on pourrait traduire de “séquelles”, quelles séquelles justement ?

Y : L’interprétation est riche, c’est à dire que chacun peut avoir sa propre interprétation, c’est les conséquences de l’apocalypse mais l’idée du titre a aussi été basé autour de la cover. On était parti sur une idée sommaire d’un arbre avec un pendu dans le reflet, une idée que le graphiste a travaillé et bonifié. L’arbre est synonyme d’immortalité, le pendu seulement dans le reflet et non en “vrai”, une partie d’une ville futuriste, tous ces éléments collent parfaitement au titre. C’est plus une question de donner une image forte à une idée forte, c’était le but.

Aviez-vous fixé certains objectifs vis à vis du précédent album ? Ou l’idée est-elle toujours de faire le meilleur album possible ?

Y : C’est toujours cette vision-là par contre l’objectif était de revenir à quelque chose de plus direct, plus thrash, plus live, plus dans l’esprit de l’album “Insurrection” (2009) en fait. Du coup, nos choix de production, efficace à l’allemande, ont fait que nous avons eu ce son particulier.

Quel processus adoptez-vous pour un album ?

Y : On utilise plus ou moins toujours le même processus, un guitariste arrive avec une idée de base et après on construit autour, chacun apportant ses idées.

Si tu devais choisir 3 titres de l’opus, lesquels et pourquoi ?

Y : J’ai un titre particulier qui est “I Am Immortal” parce que j’ai une histoire personnelle par rapport à ça. “Forbidden Tribe” mid tempo, qui a un très bon refrain et qui est un morceau très fort et je dirais “Necromancer” qui a un côté nevermorien, mais je dirais qu’il y en a plus que trois quand même ! (rires)

Et en trois mois, comment le décrirez-tu ?

Y : DANS TA FACE. (rires)

Qu’est-ce qui devrait, encore une fois, plaire à vos fans avec “The Aftermath” ?

Y : Je pense qu’ils le verront en live, on a fait un album qui était adaptable au live et je pense que faire des titres de cette manière est très efficace. On avait attaqué par l’intro suivi de “Bringers Of A No Man’s Land”, sachant que l’album n’est pas encore sorti et ça a super bien fonctionné, le public y est rentré dedans instantanément.

Aviez-vous déjà procéder ainsi ? De penser au live avant de composer les morceaux ?

Y : En fait, c’était au moment de composer, on a raisonné autour de “l’efficacité des riffs”, c’était la toute première chose qu’on s’était dit.

Vous êtes à l’affiche de la prochaine édition du Hellfest, le vendredi, mais vous êtes les premiers à passer dans la matinée. Etant un des groupes pionniers en France, n’est-il pas dommage de voir les groupes locaux jouer aussi tôt ?

Y : C’est la question qu’il faudrait poser à l’organisateur. Mais oui, je pense que d’autres groupes français se posent la même question aussi.

Justement, le metal français ne manque-t-il pas de reconnaissance ? Ou est-ce une question de niveau vis à vis de ses voisins ?

Y : Un manque de reconnaissance de la France. Parce qu’à l’étranger, quand tu vois un groupe comme Gojira qui tourne avec Metallica et qui est adulé, nous allons jouer au Wacken pour la quatrième fois, en tête d’affiche de la Headbanger Stage le vendredi, tête d’affiche en Allemagne et on a une quinzaine de dates européennes aussi… donc j’ai répondu à ta question. (rires)

Vous allez jouer à Dubaï tout prochainement, même si le pays est ouvert sur le monde mais très strict sur certains points (la religion par exemple), comment expliquer la tenue d’un festival metal dans les pays du Golfe ? Sachant que cette musique est très souvent mal vue dans cette région.

Y : Je pense que c’est une idée reçue. Lorsque nous avons joué à Dubai l’année dernière, c’est une vision extérieure là. Vu de l’intérieur, c’est différent, le public est à fond, super public, super chaud et auquel nous sommes très reconnaissants parce qu’ils te considèrent un peu comme des stars. Les gens de l’extérieur voient un pays fermé mais quand on est à l’intérieur de la salle et que ça brasse vraiment, il faut le voir pour le croire et le public est très open. Il y a une vraie scène metal dans cette partie du monde, on a d’ailleurs joué trois fois en Israël aussi. Certains ne le savent peut-être pas mais même dans un pays comme l’Iran, il y a une scène metal.

Y-a-t il des pays dans lesquels -vous n’avez jamais encore été- vous aimeriez jouer un jour ?

Y : On est en discussion pour le mois de février prochain, ce n’est pas encore fait, pour aller tourner en Australie, donc on verra. Et personnellement, il y a une région que j’aimerais faire, c’est l’Amérique du Sud. Parce que là-bas, on a un public ultra chaud, qui nous attend depuis longtemps mais c’est loin et ça coute cher donc ce n’est pas faisable sur un coup de tête.

Metallica en Antarctique, ton avis ?

Y : C’est super ! Tout ce qui peut sortir de l’ordinaire et ce type d’expérience là, c’est génial.

Judas Priest va sortir son nouvel album prochainement, impatient de l’écouter ? Que représentent-ils pour vous ?

Y : Ils représentent les influences de Nightmare ! Une de nos influences depuis les années 80… On n’a pas la même notoriété mais on est issu de la même scène. Je suis impatient de voir ce qu’ils ont fait surtout pour leur Xième album, c’est toujours compliqué lorsque t’as une carrière derrière toi d’arriver à faire un nouvel album plus qualitatif encore que le précédent.

Des sorties récentes, quels CDs ont attiré ton attention ?

Y : J’aime beaucoup le dernier Loudblast, pas parce qu’on part avec eux. (rires) C’est une machine de guerre. Autrement j’aime beaucoup le groupe Noein de Rouen, avec une chanteuse qui rentre dans le lard et qui est un groupe à fort potentiel.

Un petit mot envers les fans de Nightmare ?

Y : Rendez-vous tous au Hellfest à 11h05, vendredi à la Mainstage 1 ! Tous, tous ! Passez le message !

Enfin, nous sommes “RockUrLife” donc qu’est-ce qui rock ta life Yves ?

Y : Ce qu’on est en train de faire maintenant. On part sur Lyon ce soir pour une release party, ensuite une le lendemain à Grenoble, dimanche on tourne le clip, mercredi on embarque pour Dubai avec Loudblast : rock your life ! (rires)

 

Site web : nightmare-metal.com