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NEW POLITICS (23/06/12)

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Tout juste sorti de scène après un concert de folie sur la Bagatelle en cette seconde journée de Solidays 2012, on a rencontré les trois rockeurs danois au coin presse afin d’en savoir davantage sur leur prochain album.

C’est la première fois que vous jouez à Solidays ?

– Oui.

Etes-vous en tournée cet été ?

– On est en train de finaliser notre deuxième album, mi-juillet on aura certainement un single qui sera mixé. Ici c’est notre premier show depuis un an.

– On compose notre deuxième album.
 

Est-ce que ce concert fait partie d’une tournée ?

– Non, on vient de New York. On a atteri une heure avant le concert parce que notre avion avait du retard. Donc on a du conduire directement jusqu’ici et on a fait le concert. On espère bientôt avoir de quoi manger, de l’alcool et quelques françaises.

Quel est le thème principal sur le nouvel album ?

– Je crois qu’il y aura pas mal de chansons en rapport avec l’amour. En tant que groupe on a commencé à Copenhague au Danemark, on avait nos copines et une vie plutôt stable. Puis on a déménagé aux USA pour signer un contrat avec Sony. Ca a été le choc des cultures dans nos vies. Cela fait maintenant trois ans qu’on est là bas, et on a encore du mal à s’adapter. On adore les USA, et on adore ce pays depuis qu’on est gamins, parce qu’il y a beaucoup d’influences surtout dans la musique et le mode de vie. Mais on a du faire face à pas mal de changements, on a rompu avec nos copines, tous les trois.

– Sauf moi, moi je viens de là bas.

– Oui, lui est arrivé dans le groupe il y a deux ans quand notre batteur d’origine est rentré au Danemark. Maintenant il a sa vie là bas avec son nouveau groupe. On a fait passer quelques auditions, on avait reçu une vidéo de lui et il semblait parfait. Puis on a fait des répétitions ensemble et dès le premier coup de batterie on n’avait plus aucun doute, c’était le mec qu’il nous fallait.

On peut sentir sur scène que vous avez une vraie connexion entre vous.

– Oui c’est vrai, il y a un truc, une énergie commune.

Est-ce que sur cet album vous allez parler de ce sentiment, de ces nouvelles expériences ?

– On parle vraiment de tout, de partir sur les routes… L’an passé on a joué pas moins de 250 concerts, on a fait une tournée en Europe, une au Canada et six aux USA. Donc nos paroles ça donne un peu ça : “so I packed up my bags, kissed my girl, goodbye. The road is my home, i’m a lonely guy. I bang at the music, play it loud. My lips kicks the drum, make the beat drop. Sail it down the road, i’m in control. Everybody knows music saved my soul.”…

– On parle de ce genre de trucs là. On a vraiment vécu pas mal de choses, c’est quand même un sacré changement de partir vivre dans un autre pays, d’avoir le choc des cultures, de perdre ta copine, quelqu’un à qui tu tenais… Donc on va parler de tout ça parce que c’est nous, tout simplement. On écrit et on compose notre musique et ça vient du cœur. On a hâte de développer tout ça et d’explorer de nouveaux horizons; pour pouvoir ensuite revenir et tout déchirer sur scène.

Et le public pourra ressentir tout ça !

– Oui c’est incroyable. C’est l’essence même de la musique. C’est de la communication au delà du langage. Il n’y a plus la barrière de la langue.

– Quand tu es musicien, que tu composes tes propres chansons, que tu les joues, que tu fais une petite pause et que tu repars en répétition, tu fais sonner les morceaux comme tu le veux, puis quand on revient jouer dans un festival comme celui-ci, et que tu vois des réactions comme celles qu’on a vues, même après une pause pour composer un nouvel album, tu as envie de remercier quelqu’un, un Dieu ou peu importe, parce que c’est un réel honneur. Il y a toujours quelque chose qui se passe entre le groupe et le public, et quand tu arrives à capter ça, c’est énorme.

Connaissez-vous le message derrière ce festival ? Qu’avez vous à dire à ce sujet ?

– Je n’ai pas suffisamment de connaissance en la matière, et je parle pour nous tous. Mais c’est super qu’il y ait un festival où les gens se regroupent et s’amusent pour la bonne cause. Que les gens se préoccupent de ce qui se passe et fassent un effort, c’est déjà un pas en avant et je trouve que c’est très important. Peu importe le changement que tu veux faire dans le monde, il faut qu’il y ait une prise de conscience et c’est là que ça commence.

– Je voulais dire une phrase assez niaise mais “la connaissance, c’est le pouvoir”. Plus les gens sont au courant… Oui, je sais, cette phrase est horrible !

– Il n’y a que notre batteur pour sortir une phrase pareille !

– En tout cas c’est un problème qui a besoin d’être étudié et il faut pouvoir en parler. Et c’est notre responsabilité à nous de le faire.

Vous considérez vous comme un groupe engagé ?

– Absolument. Même si ce n’est pas forcément notre but quand on écrit nos chansons. Par exemple, on a un morceau “New Generation” où on fait le bilan de certaines choses auxquelles on fait face dans notre société. On fait ce qu’on a à faire mais il nous faut faire des efforts pour y parvenir. Le refrain de cette chanson est “don’t keep me waiting…” Mince, j’ai oublié les paroles, c’est gênant ça ! On est des professionnels dis donc ! “Don’t keep me waiting, the world is fading you’ve got nothing to prove, finally it all comes crashing down to the earth, finally we get what we deserve”. En gros, tout dépend de nous.

– Ca en revient à ce qu’on disait tout à l’heure, en tant qu’artiste on arrive à un point où tu as une responsabilité, tu as la possibilité de parler de tout ça au public et il y aura toujours quelqu’un qui pensera la même chose que moi, entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas… et peut importe si on est musiciens, peintres ou je ne sais quoi encore. C’est honnête et c’est un vrai impact. Les gens n’y croient que si tu es sincère.

– Et nous en tant qu’artiste on ne sait pas vraiment ce qui est bien et mal. On ne sait pas ce que c’est que le bon exemple tout simplement parce qu’on n’est en aucun cas différent des gens qui chantent nos chansons avec nous et qui bougent en concert avec nous. Quand on est sur scène, on est juste trois mecs qui adorent ce qu’on fait et qui nous vient du cœur. Et on est plus que reconnaissants que les gens puissent s’y retrouver.
 
Notre site s’appelle “RockYourLife!”, qu’est ce qui rock your life ?

– Vivre. La vie est là, tout autour. C’est le mouvement qui se passe en ce moment autour. C’est pouvoir avoir la possibilité de faire des choses, te rendre compte que tu es vivant. Si je te racontais nos dernières 24h… tout organiser, avoir passé un an en tournée et revenir ici. On est sur un nuage. On a pu jouer nos nouvelles chansons, et la réaction qu’on a eu est géniale. Et sachant qu’on a eu un retard de 4h d’avion, qu’on est venus en voiture jusqu’ici… c’est encore plus fou. Et c’est ça qui “rock notre vie.” Et la réalité aussi c’est que là il est quoi… 18h, et qu’on rentre à New York à 5h demain matin.

Vous restez toute la nuit ici alors ?

– Oui, on va voir les autres groupes, faire la fête, soutenir la cause. Et je tenais aussi à dire qu’on a toujours eu des souvenirs mémorables à chaque fois quand on est venus ici en France. On y a rencontré les gens les plus sympas du monde, on y a joué des super concerts et c’est dingue. La France est l’un des pays qu’on adore le plus. Justement, avant qu’on atterisse ici, on s’est dit que ça serait cool de venir composer le prochain album ici et peut être même d’y vivre un an.

 

avec la participation de Olidayyy

 

Site web : newpoliticsrock.com

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife