Interviews

KLOGR (25/03/13)

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RYL! a rencontré la formation italienne lors de leur dernière tournée européenne; retour sur cet intéressant échange.

Hello, comment allez-vous ?

Gabriele “Rusty” Rustichelli (chant/guitare) : Bien, un peu fatigué mais très heureux d’être là.

Votre dernier album “Till You Decay” est sorti depuis un an maintenant. Quel regard portez-vous sur celui-ci ?

G : “Till Your Decay” est sorti début 2012, je l’ai produit et mixé et c’est une très grande satisfaction car le public et la presse l’a bien accueilli. Nous sortons un nouvel EP “Till Your Turn” et ils en sont également contents. Nous partageons notre musique avec les fans et sont très récéptifs.

 


Avant de poursuivre, pouvez-vous nous en dire plus sur la signification de Klogr ?

G : C’est une formule mathématique; K est une constante, dans ce cas là, c’est une personne, log correspond au logarithme et le R correspond aux efforts et à la force qui nous entourent. Cela indique que nous ne sommes pas vraiment libre et que nous devons forger notre propre opinion des choses car la société controle les foules histoire de faire du profit et du business. J’adore cette théorie car c’est la première étape vers la psychologie et lorsque je cherchais des informations à ce propos, vu que c’était imprononçable, j’ai adoré. Quelqu’un va le prononcer Klogr ou Kaylogr, je sais c’est de ma faute (rires) mais celà est très interessant avec ce concept autour.

En écoutant l’album, beaucoup d’éléments nous ont fait penser au style d’Alter Bridge, quelles sont vos principales influences ?

G : Je suis né avec Metallica mais j’aime également Tremonti et la voix de Myles Kennedy par exemple, idem pour Chris Cornell et Maynard de Tool ou bien Alice In Chains aussi. J’aime ce type de musique donc en jouant, on a naturellement mixé de l’alternative rock avec des sons à la NIN. Mais les gars, comme lui là, il aime bien Radiohead par exemple.

 


Quel message se cache derrière “Till You Decay” ?

G : Le message est similaire au nom du groupe. “Till You Decay” est ma bataille contre cette société. J’avais cette idée il y a cinq ou six ans et lorsque je suis devenu papa je me suis dit “ok, cela va être vraiment difficile parce que je dois leur apprendre quelque chose à eux”. J’ai commencé à écrire, comme quoi nous n’avons pas besoin de tout ce que la société nous propose ou nous impose, que tu dois trouver ton propre chemin. L’album décrit toutes les mauvaises pensées qui résident dans la société. Je suis croyant mais j’ai un gros problème avec l’institution Eglise, car c’est une façon de controler les masses, idem des politiciens où le business est partout et tout le temps. Ok c’est important mais après un certain degré…

Ste (batterie) : C’est pourquoi nous supportons le mouvement Zeitgeist . De même que Sea Shepherd, que nous avons rencontrés à Milan.

Vous savez donc que Gojira est également engagé avec Sea Shepherd

G : Bien évidemment !

Quels éléments vont vous différencier du reste de la scène alternative rock ?

G : Mon Dieu, c’est une difficile question. Lorsque nous composons, on ne se pose pas la question de savoir si cela est cool ou pas, nous créons notre propre et originale musique, c’est ce qui est apprécié des foules. Toutes nos influences nous poussent à produire notre son, c’est tout.

 


Vous avez joués cinq shows en France, comment fut l’accueil du public à votre égard ?

G : Nous avons beaucoup apprécié. Ils aiment notre musique et nous supportent. On joue du rock, un point c’est tout, peu importe si tu viens d’Italie ou d’autre part.

Y-a-t-il un ou des groupes avec lesquels vous aimeriez partir en tournée ?

G : Je dirais Alter Bridge parce que je les adore, Lacuna Coil nos amis italiens également. Peut-être voudrais-tu jouer avec NIN ou Alice In Chains n’est-ce pas?

S : Peut-être. (rires)

G : Lorsque tu joues avec ces groupes, le plus important n’est pas de jouer avec eux mais plutôt de créer quelque chose autour de ta musique, afin de partager avec eux par la suite.

 


Nous avons lu que vous allez collaborer avec Alteria. Quels sont les buts de ces collaborations et comment les choisissez-vous ?

G : Nous ne les choisissons pas. Je connais Alteria depuis de nombreuses années et elle dégage une excellente énérgie sur scène en plus d’être une superbe chanteuse. Elle a débuté un nouvel album et elle est venue au studio pour enregistrer son premier single. Nous avons pensé qu’on pouvait jouer à ses côtés si besoin et qu’elle pourrait également chanter à nos côtés.

Si vous deviez choisir trois titres, lesquels et pourquoi ?

G : “Live Dying”, “Bleeding” et “White Eyes”.

Joba (basse) : J’aime bien tout ce qui est speed donc : “Self Loathing”, “Bleeding” et “Young Graves” qui est très intéressante.

S : “Live Dying” pour son message, “Silk And Thorns” et sans doute “Young Graves” pour son atmosphère.

Giampi (guitare) : Je dirais “Silk And Thorns”, “Young Graves” et “Bleeding” aussi car elle dégage beaucoup d’énérgie.

G : “Young Graves” l’emporte !

 


Pensez-vous qu’il soit plus simple, de nos jours, de démarrer un projet musical, avec internet et tout ce qui l’entoure, comparé aux années 80 ?

G : Oui car tu as besoin de moins d’argent, tu peux enregistrer chez toi mais tu auras moins d’argent pour en faire la promotion. Il y a tellement de groupes que la sélection est difficile. Dans les années 80 et 90, les grands labels choisissaient les groupes. De nos jours, tout le monde fait et voit tout cependant lorsque tu trouves un groupe qui se dégage de la masse, ils sont d’emblée identifiables. Auparavant il était difficile de trouver un label et de nos jours, il est dur de se faire connaitre. Les réseaux sociaux aident beaucoup.

 


Quels sont vos futurs projets ? Pensez-vous vous produire aux Etats-Unis un jour ?

G : Yeah peut-être avec un nouvel album sur lequel nous allons travailler cet été. Ce nouveau line up a beaucoup à prouver et c’est le moment idéal d’immortaliser ce moment.

 


Vous êtes d’Italie, donc vous suivez le football non ? Quelles équipes supportez-vous ?

G : C’est assez bizarre car nous n’aimons pas vraiment le football, en raison de la violence etc. J’aime la musique car tu écoutes à la même musique, nous buvons la même bière et nous partageons et prenons plaisir lors des festivals. Lorsqu’il y a de la compétition, tout part dans tous les sens.

J : Ce n’est pas “vrai”.

G : Ouais, je préfère cela au football. Le football anglais a beaucoup plus de passion par exemple.

S : Je ne sais pas comment c’est en France, mais en Italie, de jeunes gens suivent de stupides personnes, faisant de stupides choses; il n’y a aucune évolution. Merde, je veux grandir et devenir adulte !

G : Lorsque tu vois, durant la Coupe du Monde, parfois les pays “pauvres” jouent avec plus de passion que les autres, ça veut tout dire…

 


Finalement, nous sommes “RockYourLife!” donc : qu’est-ce qui rock vos life ?

G : Hmm, je dirais que les shows rock my life mais en même temps, je suis papa et mes deux filles rock my life et mes nuits, car elles se réveillent tout le temps. (rires)

S : Je ne peux répondre.

(rires)

Gi : Je dirais les shows mais également la vie au sein du roupe et tout ce qu’il s’y passe, c’est cool et on en profite…

J : Il serait difficile de dire “Sex Drugs And Rock N’Roll”, ça marchait ainsi pourtant ! (rires)

 


Crédit photos : Serge Tenani

Site web : klogr.net