Interviews

JUVENILES (29/06/13)

En cette journée ensoleillée du samedi, RYL! entame son marathon promo à Solidays 2013 avec Juveniles.

Salut les gars. Comment ça va ?

Juveniles : Ça va bien. Il fait chaud.

Votre album “Juveniles” est sorti il y a peu de temps. Il s’est classé dans le Top 10 d’iTunes Alternative. Vous attendiez-vous à cet engouement avec cette crise du disque ?

J : La crise du disque elle est pareille pour tout le monde mais ça nous a fait énormément plaisir qu’il soit classé à la fin de la première semaine dans le Top 10.

La critique ne tarit pas d’éloges à propos de votre disque. N’est-ce pas trop dur de supporter la pression ?

J : Là ça nous met dans de bonnes dispositions. Et pour l’instant on n’a pas trop vu de mauvaises critiques ou en tout cas ce n’est jamais complètement mauvais. Donc non c’est cool. Pour l’instant on gère bien la pression parce qu’on n’en a pas.

Sur votre disque, il y a un remix de Yuksek. Il représente beaucoup pour Juveniles ? Comment est née cette collaboration ?

J : Ouais il représente beaucoup. C’était une jolie rencontre qu’on a faite l’an dernier à peu près à la même époque. On a décidé de travailler sur l’album ensemble. Ensuite on est allé chez lui à Reims pour faire cet album ensemble. Il nous a beaucoup aidé. On a beaucoup appris avec lui et aujourd’hui on se voit encore.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, vous venez de Rennes. C’est un véritable vivier de nouveaux talents de la scène rock française.

J : Ouais on se connait tous. C’est une petite ville. On est tous plus ou moins passé par les Trans (ndlr: Les Transmusicales de Rennes) comme les Popopopops qui ont sorti leur album en mars dernier. On est tous chapeauté par Jean-Louis Brossard le directeur des Trans. Et effectivement, on sort dans les mêmes bars, dans les mêmes salles de concert, on répète au même endroit.

Concernant vos gouts musicaux qui sont assez transversaux, vous avez cité la nouvelle scène hip hop nord américaine et également Kendrick Lamar. Ça vous tenterait de faire des sons plus rap dans votre prochain album ?

J : Si on faisait des sons plus rap, il nous faudrait un rappeur en featuring. Est-ce qu’on veut faire des sons un peu plus hip hop, oui pourquoi pas. On ne ferme pas la porte à une collaboration avec un rappeur nord américain ou néo-zélandais.

Qui par exemple ?

J : Iggy Azalea par exemple qu’on adore.

Ça vous fait plaisir le retour des sonorités disco en ce moment ? Comme par exemple le nouveau Daft Punk ?

J : Daft Punk c’est le point d’orgue d’un retour du disco. C’est le chef d’oeuvre qui vient ponctuer les 5-6 dernières années. Il suffit de trainer sur les blogs musicaux et de regarder ce que passent les DJs pour se rendre compte que ça a toujours été là. Ça ne se démodera jamais. On est hyper fan du fabric live de James Murphy et Pat Mahoney dans lequel ils ne mettent que du disco new-yorkais.

Vous l’avez écouté “Random Access Memories” ? Qu’en pensez-vous ?

J : De manière générale, la façon dont l’album est produit, la façon dont il est fait, les featurings, c’est le point d’orgue de ce qu’il fallait faire. C’est un gros clin d’oeil, un hommage à la période disco.

Nous avons lu que vous aimiez parler matos. Avec quels types d’instruements avez-vous bossé pour l’album ?

J : Avec des synthés. Tu veux les références ? Globalement il y a du 106 et du 60 mais ça c’est du classique. Avec Pierre on a bossé avec un ARP Odyssey et des Prophet 5. Avec son SH 7, c’était assez rigolo d’ailleurs. Avec des MS 20 ça c’est sur. Il y en a tellement… On a aussi pas mal de vrais instruments.  95% des batteries sont des vraies batteries. Après ça va tellement loin dans le matos et on est tellement des geeks qu’on pourrait continuer à parler que de ça. On pourrait même parler des tables.

En live vous utilisez le même matos ?

J : Globalement ouais. On n’utilise pas ce qui est le plus fragile parce que ça reste du très vieux matériel. Le deuxième claviériste de Juveniles est aussi électronicien et c’est lui qui répart nos synthés avant les concerts.

Aujourd’hui vous êtes à Solidays. Etes-vous des artistes engagés?

J : Je ne sais pas si on peut nous considérer comme des artistes engagés. Après nous avons des idées sur certaines choses mais à titre personnel.

Est-ce important pour vous d’être ici ?

J : On trouve la cause du festival super noble. C’est super chouette. On est très content.

Pensez-vous que la musique peut être porteuse d’un message positif ?

J : Nous les retours qu’on a de l’album c’est du genre “je me lève le matin et ça me donne le sourire en allant au boulot”. Donc pour nous c’est super si on peut donner le sourire aux gens juste quand ils écoutent notre musique c’est cool.

En particulier à Solidays qui croit au pouvoir de l’amour avec le slogan “In Love We Trust”

J : On est pour l’amour en général.

Ça serait quoi le message de Juveniles?

J : De s’amuser, de danser, amour pour tous.

Quels groupe “frenchy” conseillerez-vous à nos lecteurs ?

J : The Aikiu, nos potes à Rennes, The Popopopops

Que pensez-vous de Fauve ? Qui fait un buzz en ce moment.

J : Rien de spécial. On n’a pas écouté à part le premier morceau qui était hyper concret, ça marchait très bien.

What’s next pour Juveniles ?

J : On a beaucoup de festivals cet été et beaucoup de concert à la rentrée. Et se mettre au deuxième album et continuer à tourner à l’international si l’album sort dans d’autres pays. Il va déjà sortir au Japon le mois prochain. C’est super chouette. Si on pouvait aller jouer là-bas ça serait bien aussi.

Qu’est-ce qui rock votre life ?

J : Le Jack Daniels (ndlr: l’abus d’alcool est dangereux pour la santé), la tournée en général, la vie de carriole.

Un dernier mot?

J : Amour pour tous !

Site web : juvenilesmusic.com

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife