
Alors qu’ils s’apprêtent à fêter les 30 ans du groupe, les Dropkick Murphys montrent qu’ils n’ont rien perdu de leur fougue ni de leur esprit combatif. Aucun signe de fatigue pour ces icônes du folk punk celtique, toujours aussi présents, aussi bien sur scène qu’en studio, avec notamment un nouvel album. For The People, est sorti le 4 juillet dernier en version digitale, avant d’arriver dans les bacs le 10 octobre (CD et vinyle) avec cinq chansons bonus.
Actuellement en pleine tournée européenne, le groupe originaire de Boston fera escale en France pour cinq concerts. Nous avons eu la chance de rencontrer le guitariste James Lynch et le mandoliniste Jeff DaRosa lors d’une journée promo à Paris. L’occasion de revenir avec eux sur leur nouvel album, leurs influences, la situation aux États-Unis et le rôle de l’art et de la musique dans le climat politique actuel.
For The People est votre premier album “classique” de Dropkick Murphys, après deux albums acoustiques (This Machine Still Kills Fascists en 2022 et Okemah Rising en 2023) qui mettaient en musique les paroles de Woody Guthrie. Qu’avez-vous ressenti en jouant à nouveau de nouvelles chansons avec vos propres paroles et des instruments amplifiés ?
James Lynch (guitare) : C’était génial. Les albums Guthrie ont été un véritable cadeau. Nous avions envie d’essayer quelque chose de complètement différent, juste une fois, et cela nous a donné une toute nouvelle approche de l’enregistrement. Le fait de nous éloigner des instruments électriques nous a montré de nouvelles façons d’utiliser les instruments folk, et nous avons intégré ces connaissances dans ce projet. J’ai vraiment apprécié cela, cela nous a permis de réapprécier le fait d’aller en studio et de faire ce que nous avons toujours fait.
Jeff DaRosa (mandoline, banjo) : Le fait d’avoir réalisé ces deux albums acoustiques a rendu d’autant plus agréable le retour à nos racines, d’une certaine manière. Même si enregistrer des morceaux acoustiques était très sympa, c’était tout aussi agréable de revenir et de faire à nouveau du bruit.
For The People est, comme d’habitude, un album très politique. Le single “Who’ll Stand With Us?” en est un excellent exemple. Pouvez-vous nous parler de cette chanson et résumer son message ?
James : Le plus important, c’est que le message du groupe n’a jamais changé. Si vous repensez à notre première chanson et à notre premier album, c’est la même histoire. Au fil des ans, nous nous sommes parfois davantage concentrés sur la création d’une ambiance de fête où les gens pouvaient oublier leurs problèmes, mais il y a toujours eu un fond politique. “Who’ll Stand With Us?” remet cela au premier plan.
Les nouveaux fans n’étaient peut-être pas conscients de cet aspect du groupe, et cette chanson leur donne l’occasion de le découvrir. Le message lui-même n’a pas changé : les familles qui travaillent et les gens ordinaires sont souvent opprimés, et c’est à chacun d’entre nous d’utiliser sa voix. Il ne faut pas attendre la permission. Si vous laissez quelqu’un d’autre vous dire quoi faire, c’est fini.
De notre vivant, c’est la première fois que nous vivons une telle situation aux Etats-Unis. Chacun est responsable aujourd’hui. Ces événements ne sont pas arrivés par hasard. C’est quelque chose que nous, le peuple des États-Unis, avons laissé se produire. Nous nous sommes laissés aller, nous avons cessé d’être vigilants, et cela ne fonctionne plus. Ne restez pas les bras croisés à attendre que tout redevienne normal, car nous sommes arrivés à un point où les choses risquent de ne plus jamais rentrer dans l’ordre. Alors nous disons : nous sommes là, nous avons toujours fait entendre notre voix, et maintenant, tout le monde doit se joindre à nous.
Voilà une transition parfaite pour notre prochaine question. Dans “Bury The Bones”, on trouve ces paroles : “Resist (resist) and never comply, protest and organize / The people must have the power if the world is meant to survive.” [“Résistez (résistez) et ne vous soumettez jamais, protestez et organisez-vous / Le peuple doit détenir le pouvoir si le monde veut survivre.“] À votre avis, est-ce un devoir pour un musicien de résister et de s’exprimer ?
Jeff : À l’heure actuelle aux États-Unis, oui. En France, vous faites ça tout le temps. Tous les jours, jusqu’à ce que les choses changent. Aux États-Unis, cela semble presque être un concept nouveau.
James : En tant que musicien ou artiste, votre devoir est envers votre art. Cela devrait être le début et la fin. Tout le reste risque de vous amener à vouloir plaire à tout le monde, à essayer de créer quelque chose qui, vous l’espérez, plaira aux autres. Votre objectif est de créer ce que vous aimez, puis de laisser l’œuvre vivre sa vie et de laisser les gens l’interpréter comme ils l’entendent.
Pour un groupe comme le nôtre, qui a toujours porté ce message, ce n’est pas le moment de se taire et de se cacher soudainement. Si les gens se tournent vers vous pour obtenir des conseils, vous avez une grande responsabilité. Et c’est là que nous revenons à Woody Guthrie et à la musique folk en général : il est même difficile de savoir qui a écrit ces chansons car elles se transmettent, se partagent, et c’est ainsi que les messages se propagent. L’art et la musique sont des moyens puissants pour faire connaître la vérité, surtout lorsque nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement et les gens qui se fichent complètement de nous.
Jeff : Nous ne faisons que perpétuer une tradition, la tradition de la musique folk.
James : Absolument ! Donc, dans notre position, nous estimons donc qu’il est de notre responsabilité de nous exprimer à ce sujet. D’une manière générale, je pense que l’art doit être créé pour l’art.

Si d’autres groupes ou artistes estiment qu’ils doivent s’exprimer, mais qu’ils ont peur de le faire, que leur diriez-vous ?
James : Ce n’est vraiment pas le bon moment pour ça… (rires) De toute ma vie, je n’ai jamais rien vu de tel, et je pense que beaucoup de gens partagent ce sentiment. C’est une situation très concrète et terrifiante, un moment crucial pour l’Amérique et pour l’humanité en général. Les gens sont divisés, on les incite à se concentrer sur leurs différences au lieu de ce qui nous unit. C’est un cauchemar.
Comme la plupart d’entre nous, je connais des gens qui ne partagent pas mes opinions – et quand on discute avec eux, on se rend compte qu’on vit dans des mondes très différents. Si vous voulez du changement, commencez par vous-même. Vous pouvez passer vos journées à crier dans la rue, mais vous ne convaincrez pratiquement personne. Concentrez-vous sur vous-même et sur votre entourage, et faites ce que vous pouvez, quand vous le pouvez.
Jeff : Les gens se demandent pourquoi nous sommes si engagés politiquement. Mais pourquoi les autres groupes de punk rock ne s’expriment-ils pas ouvertement sur ces sujets ? Pourquoi, alors que c’est le moment pour ces autres groupes de prendre la parole, restent-ils silencieux ? Je ne comprends pas.
James : Ce groupe est composé de personnes tout à fait ordinaires confrontées à une situation extraordinaire. Nous ne chantons pas des contes de fées, nous n’inventons rien. Nous parlons de gens ordinaires et de leurs problèmes : l’actualité, les difficultés familiales, les amis disparus… L’expression du groupe dans son ensemble reflète un point de vue très terre-à-terre.
En ce moment, on a presque l’impression d’être dans une sorte d’impasse, où il n’est pas approprié de simplement profiter de la vie normalement. Tout est assombri par cette situation. Je ne peux parler que pour moi, mais je ne me sens pas à l’aise d’ignorer ce qui se passe.
Comment se passe la création musicale et artistique dans le contexte politique actuel ? Quel est l’impact sur vous en tant que groupe ?
James : De manière générale, je pense que cela a été vraiment inspirant et très bénéfique pour le groupe. Nous vivons une époque particulière et nous chantons des chansons qui parlent de cette époque, ce qui donne au groupe l’impression d’être une entité vivante et dynamique. Les concerts ressemblent presque à des manifestations en ce moment.
Jeff : C’est une bonne chose de se lever et de dénoncer ces choses haut et fort, tu sais. Cela fait partie de notre vie, cela fait partie de la vie américaine.
James : Le groupe fêtera ses 30 ans l’année prochaine. Le fait de voir encore de nouveaux visages à nos concerts et des gens découvrir le groupe est vraiment stimulant. Et d’un autre côté, c’est carrément effrayant. C’est le signe que quelque chose d’important est en train de se passer. À l’heure actuelle, on ne sait pas qui écoute ce qu’on dit ni l’impact que cela aura sur nos actions. Mais on ne peut pas se permettre de rester silencieux.
Des gens se font littéralement tuer en public pour leurs convictions politiques aux États-Unis en ce moment. Alors, se lever devant une foule immense dans un endroit que l’on ne connaît pas et commencer à s’y opposer, c’est effrayant. Mais on ne peut pas se laisser paralyser par cette peur. On sait simplement que c’est ce en quoi on croit et on ne va pas se taire. Si on se tait parce qu’on nous l’ordonne, c’est fini. Il n’y a plus de combat possible. Défendre quelque chose de réel et d’important est forcément effrayant et déstabilisant. Et c’est exactement ce que l’on ressent en faisant de la musique aujourd’hui.

Vous dites donc que c’est une situation effrayante. Avez-vous déjà eu peur pour votre propre sécurité lorsque vous êtes retourné aux États-Unis ? Avez-vous eu des spectacles annulés ou des choses de ce genre ?
Jeff : Pas d’annulations, non. Parfois, nous participons à des manifestations, tu sais, et on ne sait jamais à quoi s’attendre car les Américains ont tendance à se comporter de manière imprévisible.
James : Comme je l’ai déjà mentionné, ce n’est pas un domaine qui nous est inconnu. C’est le même message que nous avons toujours véhiculé. Nous disons les mêmes choses, nous défendons les mêmes causes. C’est le climat mondial qui change la donne. Il nous est donc facile de monter sur scène et de continuer à faire ce que nous faisons.
Pour nos familles et nos amis restés à la maison, c’est là que ça devient effrayant, je pense. La dernière chose que ma mère m’a dite avant notre départ, c’est “nous avons vraiment peur“. Ma femme déteste ça. Mais pour nous, c’est facile, nous faisons simplement ce que nous avons toujours fait. Si vous savez que vous faites ce qu’il faut, il est facile de ne pas se laisser affecter par ce genre de pensées. Mais la situation est compliquée.
On a toujours l’impression d’avoir le travail le plus facile et le plus génial du monde, on monte sur scène et on chante, mais soudain, on se sent vraiment exposé en cette période étrange et dangereuse. Mais c’est peut-être ça, l’équilibre. On a reçu le cadeau de cette vie et cette opportunité de gagner notre vie en jouant de la musique. Il y a des moments dans la vie et la carrière de chacun où les choses semblent différentes, plus sérieuses et plus dangereuses. C’est justement l’un de ces moments.
Nous avons déjà un peu parlé de Woody Guthrie et de la musique folk en général. Vous vous inscrivez dans une longue tradition de musique contestataire : quelles sont vos autres influences dans ce type de musique ?
Jeff : C’est le punk rock!
James : La musique punk, d’une manière générale, s’apparente à un prolongement de la musique folk : c’est une musique créée par le peuple pour le peuple. Des gens ordinaires chantent sur leur vie quotidienne. On pense à tous les grands chanteurs folk d’autrefois : Woody Guthrie et Pete Seeger, jusqu’à Bob Dylan, puis à l’époque du punk. La musique contestataire, la musique irlandaise, a des racines profondes dans le conflit qui a sévi là-bas. Ce n’est pas difficile à comprendre.
Jeff : Nous ne faisons rien de nouveau, c’est simplement une tradition que nous perpétuons.
James : Billy Bragg, que nous avons eu la chance d’avoir sur l’album. C’était incroyable. Je ne pense pas que nous nous y attendions. C’est la personne la plus adorable et la plus gentille du monde, nous avons passé un excellent moment ensemble et il a été formidable d’accepter de venir chanter sur l’album. Les influences sont très diverses.

Vous avez déjà mentionné Billy Bragg, mais sur l’album For The People, vous collaborez également avec plusieurs autres groupes ou musiciens, tels que The Scratch et The Mary Wallopers. Pourriez-vous les présenter à nos lecteurs qui ne les connaissent peut-être pas ?
Jeff : Les Scratch sont originaires de Dublin, en Irlande. Ce sont des métalleux qui jouent de la musique traditionnelle irlandaise.
James : The Scratch semblent être la prochaine étape évolutive de ce que les Pogues nous ont en quelque sorte légué. C’était vraiment génial la première fois qu’on les a vus, car on retrouve l’énergie de la musique folk, mais ils en font quelque chose de tellement différent, d’une manière tellement magnifique. Cela n’enlève rien à la musique, mais lui apporte un plus incroyable. Ils nous ont tout simplement époustouflés.
Jeff : Nous avons tourné avec eux pendant peut-être deux ans, et c’était une évidence de leur demander de participer à notre album. Nous sommes fans des Mary Wallopers, nous ne les avions jamais rencontrés, mais leur musique est un peu dans le style traditionnel irlandais des Dubliners.
James : Ils sont également connus pour leurs prises de position politiques franches, nous étions donc très heureux qu’ils se joignent à nous.
Il y a aussi une autre chanson qu’on aimerait mentionner : “One Last Goodbye”, qui est un hommage à Shane McGowan. Que représente Shane pour vous en tant que groupe ?
James : Les Pogues, on ne saurait trop insister sur leur importance. Ce groupe n’existerait probablement pas sans eux et leur influence.
Jeff : Ils nous ont donné l’impression que nous pouvions y arriver. Tout comme n’importe quel groupe punk aurait pu donner cette impression à quelqu’un d’autre. C’est comme reprendre la musique de ses parents et monter le volume.
James : Chacun de nous a sa propre histoire sur la façon dont Shane ou les Pogues l’ont influencé, mais pour la plupart d’entre nous, tout a commencé en essayant de jouer leurs chansons. La musique irlandaise a toujours fait partie de ma vie, mais c’est avec Shane McGowan que j’ai vraiment découvert la beauté et la poésie des paroles, quand j’étais enfant. Je ne comprenais même pas ce que j’entendais, mais cela me faisait ressentir quelque chose de profond. Cela a ouvert une toute nouvelle dimension de la musique pour moi – une beauté incroyable émanant de quelque chose d’aussi chaotique, d’une personne aussi tourmentée. Cela m’a montré que tout le monde pouvait faire de même. C’est une façon de s’exprimer et de dire ce qui ne peut être dit autrement.
Jeff : Il est donc tout à fait approprié de lui rendre hommage après son décès.
Outre les chansons à caractère politique, For The People contient également des titres plus personnels, comme “Chesterfield And Aftershave” et “Streetlights”, qui évoquent le père et le grand-père de Ken. Que représentent ces chansons pour les Dropkick Murphys en tant que groupe ? Pourquoi est-il important d’aborder aussi des sujets personnels ?
James : Comme je l’ai dit plus tôt, nous sommes des gens ordinaires avec des problèmes ordinaires. On aborde tous les sujets : on chante sur l’actualité, sur ce qui se passe dans nos familles, sur nos nouveaux amis… Cette chanson sur le grand-père de Ken ? C’est pareil : vous pouvez écouter notre premier album, il y a aussi des chansons qui parlent de lui. C’est ce qui arrive quand un type ordinaire prend une guitare : on y retrouve toute la vie. Tout est lié : l’endroit où l’on a grandi, la façon dont on a grandi, notre situation économique… tout est interconnecté. On ne considère pas ces choses comme distinctes.
Jeff : C’est facile de s’identifier. Ce qui rend ce groupe exceptionnel, c’est la façon dont on peut se reconnaître dans les paroles. Je me retrouve dans beaucoup de chansons écrites par Ken, même si j’ai grandi différemment de lui. Je comprends bien son parcours, même si je n’ai pas vécu la même chose, notamment le fait de grandir sans père ou d’être élevé par différentes personnes. C’est un autre aspect de ce groupe auquel les gens peuvent s’identifier.
James : C’est sans aucun doute une autre façon de créer des liens avec les gens. Les gens n’écoutent pas cette chanson en se disant : “Oh wow, le grand-père de Ken me manque vraiment“, ils se disent : “Oh wow, mon grand-père me manque“. Cela vous rappelle votre histoire, cela vous rappelle les personnes qui font partie de votre vie. Je me souviens de notre première tournée au Japon, au début des années 2000, lorsque nous avons discuté avec des jeunes et que l’un d’eux nous a dit : “Je ne suis évidemment pas irlandais, mais vous me rendez fier de mes origines“. C’est ça l’idée, faire comprendre aux gens qu’ils ne sont pas seuls.
Vous venez de terminer une tournée aux États-Unis et vous arrivez maintenant en Europe. Quelles sont les principales différences entre une tournée en Europe et une tournée aux États-Unis ? Le public réagit-il différemment à vos chansons et à votre message ?
Jeff : Les Européens savent faire la fête. Ils savent comment profiter d’un concert et passer un bon moment. Les Américains sont plutôt réservés, ils regardent leurs téléphones, ils ne dansent pas… C’est toujours triste de revenir d’Europe et de jouer devant un public américain, car on s’est tellement amusés en Europe, surtout en Espagne, en France et en Allemagne. Ici, les gens savent vraiment comment célébrer la musique et la vie.
James : C’est assez drôle, nous avons commencé comme un groupe punk qui jouait dans de petites salles avec toute cette énergie. Aux États-Unis, plus vous devenez célèbre, plus vous perdez cette énergie, cette excitation et cette folie. Mais ici, c’est le contraire : les concerts deviennent plus grands et, d’une certaine manière, plus fous. Rentrer chez soi après ça est toujours un choc énorme, c’est comme le jour et la nuit.
Mais en ce moment, c’est vraiment passionnant. Des gens viennent nous voir alors qu’ils ne connaissent même pas vraiment le groupe, mais ils adhèrent au message. Comme je l’ai déjà dit, cela ressemble presque à une manifestation, et il y a une véritable énergie dans tout cela. Après 30 ans, le groupe est toujours aussi vivant grâce à cela. Comme je l’ai déjà dit, on a presque l’impression d’être dans une manifestation, et il y a une énergie incroyable. C’est pour cette même raison que nous continuons à sortir de nouvelles chansons. Tout est une question d’instant présent. On peut raconter des histoires sur le passé ou sur ce qu’on aurait aimé vivre, mais rien ne vaut l’excitation que l’on ressent quand on vit ces moments, là, sur le moment.

Pour finir, comme notre média s’appelle RockUrLife, nous avons pour tradition de demander : qu’est-ce qui rock votre life ?
Jeff : Gagner ma vie en jouant de la musique, ça fait vibrer ma vie. Être père de trois jeunes enfants, ça fait vibrer ma vie. Être marié et heureux depuis 19 ans. Avoir des amis formidables avec qui je peux jouer de la musique. Et toi, James ?
James : Qu’est-ce qui rock ma life ? Je suis devenu plus calme, plus posé et plus serein au fil des ans. Et c’est tout ce que je recherche. La paix et la tranquillité, passer du temps avec mon chat, contempler le paysage par la fenêtre, voilà ce qui me comble. Et un bon livre !

Site web : dropkickmurphys.com





