Interviews

DREAMCATCHER (15/06/12)

Groupe de heavy metal, basé en région parisienne, Dreamcatcher sort enfin son premier album “Emerging From The Shadows”. Après la critique de l’album, cet entretien avec Chris Garrel (chant) permettra de découvrir un peu plus ce groupe et son histoire !

 

Bonjour Chris, merci de nous accorder une interview pour RockYourLife!, peux-tu présenter ton groupe Dreamcatcher, qui a sorti son 1e album “Emerging From The Shadows” ?

 

Chris Garrel (chant) : Salut, je suis Chris, chanteur et fondateur de Dreamcatcher, nous pratiquons un heavy metal aux tendances thrash et progressives. Bien que la création du groupe remonte à 2001, ce n’est qu’en 2008 que les choses sérieuses ont démarré avec l’arrivée de Denver et Geoff aux guitares, de Rado à la basse et Nico à la batterie.

 

D’où t’es venu l’envie de faire de la musique? Quelles sont tes plus grandes inspirations musicales ?

 

C : C’est sans aucun doute la découverte d’Iron Maiden, au moment de la sortie de leur premier album, qui a été déterminante dans mon désir de jouer du heavy metal. J’étais adolescent à l’époque et j’étais fasciné par leur musique et par la personnalité de leur bassiste et leader Steve Harris. En 1981, je m’offrais ma première guitare et, très vite, je jouais en groupe. Ce n’est que plusieurs années plus tard que j’ai eu l’opportunité de chanter et que j’ai enfin trouvé ma “voie” : je serai chanteur de metal !

 

Beaucoup disent que votre musique rappelle Iron Maiden, Megadeth et Iced Earth, comment reçois-tu ces critiques ? Car seul ces trois noms ressortent à chaque fois.

 

C : Tout d’abord, reconnaissons qu’il est flatteur d’être comparé à de telles pointures. Ensuite, j’aime à croire que Dreamcatcher n’est pas juste une pâle copie de ces trois groupes, mais que nous possédons notre propre style et notre propre originalité. Toutefois, d’autres critiques nous ont comparés à Armored Saint, Hades ou même à Savatage pour notre approche progressive. Par certains, ma voix a été rapprochée de celle de Geoff Tate, Mike Patton ou encore Alice Cooper.

 

“Emerging From The Shadows” voit quelques anciens morceaux retravaillés, quel processus d’écriture adoptez-vous et comment fixez-vous les lignes directrices des compo ?

 

C : En effet, les morceaux qui figuraient sur l’EP 4 titres sorti en 2006 ont fait l’objet de nouveaux arrangements, les voix ont également été retravaillées, ce qui fait qu’au final, les nouvelles versions sonnent différemment. Pour composer une chanson, nous partons généralement d’un riff principal que nous assemblons ensuite avec d’autres riffs complémentaires. Lorsque nous avons obtenu une structure de base pour les couplets et les refrains, nous écrivons les ponts, les pré-refrains ou les rythmiques solo en fonction du type de morceau. Arrivé à ce stade, nous commençons à avoir une idée globale de ce à quoi ressemblera le morceau final. J’écris la mélodie chant, puis, les textes en tout dernier.

 

Une ambiance assez sombre se dégage de l’album, renvoi-t-elle à des épisodes particulier ou c’est une optique d’écriture voulue ?

 

C : Les thèmes abordés sont particulièrement sombres, en effet, la douleur et la colère, la vengeance, la dualité entre le bien et le mal, la rédemption. Ce sont des sujets qui m’inspirent, pour certains autobiographiques, d’autres inspirés par mes lectures ou le cinéma. Ils vont de paire avec la musique et cette atmosphère est renforcée par l’artwork du digipack et du livret.

 

A propos de “How Much I Miss You”, il y a la version électrique mais aussi une version acoustique, pourquoi ce choix ?

 

C : Cette version est née en répétition, un jour, alors que nous étions en train de travailler sur les arrangements des chansons de l’album, Denver a joué le morceau juste à la guitare acoustique et j’ai juste posé ma voix, naturellement. Le reste du groupe a été tellement enthousiaste que nous avons décidé de la faire figurer sur l’album, telle qu’elle. En studio, cette version acoustique a été enregistrée dans le même esprit, en live pour conserver cette émotion intacte.

 

Sortir un album est un aboutissement qui doit fortement te réjouir toi et les autres membres du groupe, cependant, compte tenu du contexte actuel de l’industrie musicale, n’y a-t-il pas un risque à cela ?

 

C : Oui, bien entendu, c’est une réussite personnelle et collective, la concrétisation d’années de travail. Si cette part de risque est bien présente, c’est également ce qui nous motive et nous permet d’avancer. Je te l’accorde, le contexte économique est particulièrement difficile, notamment pour l’industrie du disque et il faut sans doute être un peu cinglé pour se lancer dans une telle aventure de nos jours. L’énergie et la passion qui nous animent sont telles que nous sommes déterminés à croire qu’il existe un public pour la musique de Dreamcatcher, pour acheter nos albums plutôt que les télécharger illégalement et se déplacer pour venir nous voir en concert.

 

De plus en plus de jeunes musiciens s’orientent vers des styles plus “péchu” (HxC, metalcore etc), le heavy metal traditionnel sera-t-il en péril dans les quelques années à venir ? Sachant que nombreux groupes prendront leur retraite sous 10 ans.

 

C : Je pense au contraire que le heavy metal a encore de beaux jours devant lui. Il compte de nombreux admirateurs parmi la jeune génération. La longévité du style lui donne un caractère intemporel. J’ose espérer que si certains grands anciens décident de lever le pied, d’autres, plus jeunes, sauront prendre la relève et seront capables de faire vivre cette scène.

 

Regrettes-tu l’émergence des styles classés underground par le passé, au profit des styles mythiques ? (hard rock, heavy)

 

C : Plus que son émergence, c’est l’éclatement du genre en multiples sous-genres qui me perturbe. Chaque sous-tribu ne jurant que par son style de prédilection et refusant d’accepter les autres. Il y a, à mon sens, trop de subdivisions, et de division au sens littéral du terme, dans le milieu du metal aujourd’hui. Je regrette l’époque où on pouvait s’affirmer fan de hard rock, tout simplement.

 

Suite à la sortie de votre album, je suppose que la prochaine étape sera de passer du studio à la scène, Dreamcatcher va-t-il bientôt fouler les planches ? Si oui, où et quand ?

 

C : Oui, une date dans les prochains jours, au Cul d’Chouette, à Bologne, le 23 juin, puis deux dates à Paris : au Klub le 8 juillet à l’occasion des Estivales organisées par les Acteurs de l’Ombre et le 16 octobre au Divan du Monde, avec Freedom Call et Power Quest.

 

Un dernier mot ?

 

C : Kilt ! Merci à toi pour cet entretien et à tous ceux qui sont de plus en plus nombreux à nous soutenir. A bientôt sur scène, près de chez vous ! Surveillez également dans les prochains jours la sortie du clip que nous venons de tourner pour le titre “Into The Light”, extrait de l’album.

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