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DEBOUT SUR LE ZINC (23/06/12)

Samedi 23 juin, on s’est entretenu avec Simon Mimoun, l’un des sept membres du groupe français rock/jazz/manouche/folk et musette quelques minutes avant le set sur la scène Bagatelle.

Salut Simon !

Simon Mimoun (Violons/chant/choeurs/trompette) : Salut !

D’abord, commençons par une petite présentation de Debout Sur Le Zinc pour les gens qui ne vous connaissent pas.

S : Debout Sur Le Zinc c’est un groupe de sept potes qui existe depuis une quinzaine d’années avec toujours les mêmes musiciens qui depuis quinze ans écume à peu près toutes les scènes de France et d’Europe.

Donc vous êtes un groupe de live dans la lignée des Ogres De Barback, toute cette scène alternative qui promeut la musique par le live ?

S : Ouais. Le live c’est notre quotidien et c’est vrai qu’on s’est rencontré avec les groupes qui tournent beaucoup dont les Ogres et La Rue Ket’ (ndlr : La Rue Ketanou) etc. Après musicalement on est assez différents. Tous les trois on fait de la musique assez différente. Nous on est un peu plus variété finalement alors qu’eux sont un petit peu plus alternatif et même un peu plus revendicatif. Finalement on est un groupe un peu plus mainstream je crois malheureusement ! (rires)

Donc un peu plus fun dans les textes, un peu moins engagé ?

S : Non ce n’est pas une question de fun du tout. C’est juste une question d’attitude musicale. En fait, je trouve assez pratique de dire qu’on fait partie de la nouvelle scène française mais du coup cela empêche de creuser la musique des Ogres, la musique de la Rue Ket’ et notre musique. On a une composante assez rock, basse/batterie/guitare avec plein de guitares, plutôt anglo-saxonnes d’ailleurs tout comme les influences rock de Debout. Il y a des groupes comme Calexico qui nous ont beaucoup inspiré. Après, ce qu’on a vraiment en commun avec les Ogres et tous ces groupes là c’est qu’on chante en français et qu’on fait en sorte qu’on comprenne nos textes. Ca c’est vrai c’est un rapport et puis on est aussi des groupes de gauche ! (rires)  

L’implication à Solidays ça va avec la musique, c’est le type de message dont le groupe se sent responsable ou investi ?

S : Je te mentirais si je te disais que c’était l’une de nos préoccupations en chanson. Simplement, il est vrai que les valeurs qu’on transporte sans doute avec nos chansons et via nos concerts sont des valeurs de partage et donc d’attention à l’autre et oui on y voit un rapport avec le travail de Solidarité Sida.

Quel est l’actualité de Debout Sur Le Zinc, c’est les festivals ?

S : Oui, les groupes comme nous sortent un album tous les deux ans et après on les tourne pendant deux ans environ. Et puis après là c’est la première période de tournée, on attaque effectivement les festivals d’été comme celui là. Donc c’est le troisième jour, demain on joue en Belgique et puis après on se repose un peu et on retourne du côté de Nancy. Voilà, on tourne en France.

A quoi peut s’attendre quelqu’un qui ne vous connait pas en show ?

S : Ca dépend des concerts. Sur les longs concerts en salle on peut se permettre de faire à peu près tout. On joue à peu près deux heures donc on passe par toutes les émotions possibles du concert, ce dont nous on est capable de donner. C’est vrai qu’en concert on essaie de ramasser le truc en quelque chose de plus énergique. Mais Debout c’est vraiment du fond assez dark et puis une forme agréable et assez rock dans l’attitude sur scène. Les gens en général ont le gros sourire.

Notre site web s’appelle “RockYourLife!”. Qu’est ce qui est votre moteur rock dans la vie pour Debout Sur Le Zinc ?

S : Nous c’est la scène. Je peux parler de ça au nom de tout le groupe. C’est vraiment ça notre moteur c’est pour ça qu’on se retrouve tout le temps depuis quinze ans c’est pour ça qu’on fait autant de voyages, c’est vraiment pour monter sur des scènes comme aujourd’hui.

Du coup tu as des anecdotes à nous faire partager de la scène ? Qu’est ce qui est ton souvenir le plus incongru ou le plus fun, le plus marquant ?

S : On me pose souvent la question mais c’est super dur. On a fait quasi deux mille concerts depuis qu’on existe. Les premières fois sont toujours les plus hallucinantes. Moi je me souviens très bien de la première fois où on a joué à Solidays, c’était sur la grosse scène en ouverture. Et je me suis demandé en montant sur la scène, combien de petits bars dans lesquels on avait joué on mettait rien que sur la scène. Et en fait, on en mettait plus d’une centaine je pense. Donc voilà ce sont des souvenirs comme ça qui sont marquants. Ou alors quand tu joues à Madagascar ou quand tu joues dans des endroits surréalistes par rapport aux chansons que tu fais dans ta petite chambre au début. Tout ça ce sont des souvenirs qui se collent. Après il faut savoir qu’une tournée d’une semaine c’est une accumulation de souvenir d’à peu près un mois quand on reste chez soi. (rires) 

Pour revenir à l’actualité de Debout Sur Le Zinc, il y a un album bientôt, vous en êtes où dans le processus de création, vous faites encore tourner le dernier ?

S : Ouais. On a sorti le dernier album il y a moins d’un an, début octobre, donc on est vraiment sur cette tournée là de “La Fuite En Avant” et puis on participe à divers compil’ en ce moment, on va créer un petit spectacle pour les mômes en attendant de refaire un album. Pour l’instant, on mène de front la création de ce spectacle et les nouvelles chansons pour le prochain album.

Un spectacle pour enfants sous l’étiquette Debout Sur Le Zinc ?

S : Ouais. Il y aura la quasi majorité, quasi tout le groupe de Debout. On a fait un album de chansons de Boris Vian en fait du coup c’était la première fois qu’on faisait un album pour enfant. On va essayer de voir si l’on peut faire un spectacle avec. Ce genre de projet nous permet d’explorer. Les albums finalement ça donne assez de pression, tu dois faire de la musique, tu es tout le temps en référence par rapport à ce que tu faisais avant et puis en même temps tu as envie de changer donc ça nous donne de la liberté. Sur un spectacle pour enfant on aurait aucun mal à faire de l’électro ou du gros rock par exemple. On aurait plus de mal à assumer d’un coup sur une scène dans le cadre d’une tournée de Debout estampillée. Ce genre de projet nous aide vraiment non seulement à prendre de l’air mais aussi à prendre de l’art créativement, et puis à se libérer.

Quand cela va aboutir ?

S : On est en train de faire le montage là, je pense qu’on risque de tourner cela en 2013 un truc comme ça. Je ne pense pas à la rentrée mais juste après.

Donc du spectacle vivant, ce n’est pas un DVD qu’on va retrouver dans les grandes chaines de magasin ?

S : C’est du spectacle vivant ouais. On ne sait pas encore comment ça va être mais je ne pense pas qu’on puisse exclure les parents des trucs. (rires) Donc on a envie de faire un spectacle un peu mixte pour les enfants et les parents.

Est-ce que cela aura une petite teinte décalée comme Vincent Malone dans les trucs pour enfants ?

S : Je vois très bien Vincent Malone. Le point de départ du spectacle ce sont des chansons de Boris Vian donc c’est forcément décalé.

Une petite chose à ajouter ?

S : Je suis super content de jouer à Solidays. C’est l’un des festivals qui nous fait confiance et au bout de quinze ans de carrière on n’a pas encore fait tous les festivals et celui là nous fait confiance donc on le remercie voilà.

 

Site web : dslz.org

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife