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BY THE PATIENT (14/01/13)

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Suite à la chronique de leur deuxième album, “Premonitions”, ce coup de coeur musical a poussé RYL! à en savoir un peu plus sur ce jeune combo danois !

Bonjour à vous et bonne année ! Comment allez-vous ?

Troels Cort Nielsen (basse) : Salut ! Je vais bien, toujours un peu sonné à cause de mon week-end mais ce fut délibérément entrepris donc je ne m’en plains pas.

Peux-tu nous présenter le groupe et la façon dont laquelle il fut créé ?

T : Alors, avec les deux autres aux guitares, Simon et Theis, nous avons commencé à jouer ensemble sur la petite île de Bornholm, en 2005. Durant quelques temps, la formation a subi de nombreux changements. On a vu passé des batteurs, des chanteurs et notre style de musique changeait d’une chanson à l’autre… En 2008, nous avons déménagé à Copenhague, la capitale, et en l’espace de quelques temps, l’actuel line up s’est complété. Puis, après répétitions et séances d’écriture, nous étions prêts à enregistrer notre premier EP, “Catenation Of Adversity”, au mois de mai 2009.

Votre second album “Premonitions” est disponible depuis le mois de septembre, comment le comparerais-tu, vis-à-vis du premier ?

T : Notre musique change à chaque fois. Peu flagrants certes mais nous essayons toujours de sortir de notre confort en évitant de faire quelque chose peu risqué. Avec “Premonitions”, nous avons range la facette death metal technique en travaillant plus sur le groove et la mélodie. L’atmosphère est devenue plus black metal, plus scandinave, plus simple certes mais également plus mature. On essaye sans cesse de nouveaux trucs donc il ne faudra pas s’étonner si les prochaines compositions sonnent “nouvelles”.

 


Comme vous le définissez bien, votre musique est un mix de heavy, black et death metal. Quels sont les groupes qui vous ont le plus inspirés pour cette facilité à modeler différents styles ?

T : Je ne serais pas capable de te dire avec précision quels groupes nous ont inspiré sur “Premonitions”. On écoute tous différents styles de musique et ce ne sont jamais les trois mêmes assez rapidement. Dernièrement, nous avons beaucoup écouté du black metal mais également beaucoup de post hardcore, crust punk rock des années 70 et du stoner. Cela varie énormément. Personnellement, les derniers que j’ai écouté sont les groupes tels que Altar Of Plagues, Planks, The Secret et Black Breath, rien que pour ma personne; les autres seront peut-être en train d’écouter quelque chose de totalement différent.

D’ailleurs, comment t’es-tu retrouvé dans la musique ? Et plus spécialement dans la musique metal.

T : Quand nous étions adolescents, à Bornholm nous avions pour habitude de fréquenter la maison des jeunes. Il y avait des studios de répétition et parfois quelques petits concerts. Quelque-uns de nos potes jouaient dans un groupe typé 80, qui s’appelait “Jackhammer” et nous trouvions qu’ils étaient cool du coup on a décidé de monter un groupe aussi. Je n’avais jamais tenu une basse de ma vie avant la première répétition, mais la première composition n’utilisait que deux cordes donc je n’avais pas grand-chose à faire. Simon avait pris des cours de guitare et savait jouer de l’accordéon, faisant de lui le principal moteur du groupe. Ensuite, nous avons rencontré Theis. Il connaissait toutes les chansons de Metallica par cœur, et je pense qu’il n’aurait pas pu faire autre chose. La musique metal fut une évidence, nous n’avions pas vraiment d’autres alternatives.

La première fois que nous avons écouté l’album, nous avons immédiatement pensé à des groupes tels qu’Amon Amarth, Insomnium et Kalmah; avec des éléments black. Avez-vous déjà été comparé à ces groupes-là ?

T : C’est marrant que tu dises cela. Avec les nombreuses chroniques arrivant, on constate que la quasi-totalité de celles-ci mentionnent Amon Amarth, je comprends pas pourquoi d’ailleurs. Je veux dire, Amon Amarth est un gros truc de viking et tout mais aucun de nous n’a réellement écouté ce groupe. Si quelqu’un peut nous éclairer là-dessus, j’en serais très reconnaissant.

De plus, quand nous avons vu vos photos promo, nous avons cru que vous étiez un groupe de stoner, sommes-nous les premiers à dire cela ? (rires)

T : (rires) Peut-être qu’à cause de nos barbes et de nos cheveux, les gens pensent à Amon Amarth ? Quoiqu’il en soit, pour moi, le metal et le hard rock sont plus qu’un style de musique. C’est une façon de vivre, une attitude. Nous avons de longs cheveux pour une raison *levant haut les cornes du diable*

 


Si tu devais définir ton style musical, lequel serait-il ?

T : Tu l’as plutôt bien défini je trouve. De la musique heavy thrashy mixée avec beaucoup de black metal mélodique. Quand les gens me demandent, j’essaye toujours d’en rester au mot “metal”. C’est un langage universel auquel nous pouvons nous identifier.

Vous venez du Danemark, comme d’habitude ici, en France, on dit “tiens, encore un groupe qui nous vient du nord“ ! Les conditions sont-elles meilleures, en Scandinavie, pour les groupes de metal, afin de faire de la scène, des albums, partir en tournée et parfois devenir célèbre ? Nous avons lu que vous avez été nommé pour le “Talent De l’Année”, en 2008; est ce que cela a changé quelque chose pour le groupe ? (Contacts, propositions de tournée, etc.)

T : Je ne sais pas si les conditions sont meilleures au Danemark comparé au reste. Nous n’avons pas été en France mais, de par mon expérience, je sais que les fans sont plus à l’heure pour les concerts que dans la plupart des pays que nous avons visité. J’aime la ponctualité. Cela me donne le temps nécessaire pour faire une bonne balance, j’adore les soundchecks. Mis à part ça, je pense que chaque pays a ses “+“et ses “-“. Le Danemark est un petit pays mais il y a énormément de groupes qui veulent jouer, ce qui rend difficile de dissocier le bon du mauvais. Tout le monde a sa chance. Concernant la nomination, je ne pense pas que cela ait changé quoique ce soit pour nous. Nous sommes des travailleurs et nous faisons toujours du mieux possible pour rencontrer de nouvelles personnes et d’avoir de nouveaux contacts. Je devais déterminer un élément déclencheur qui a changé quelque chose à notre carrière, ça serait le concours danois pour le Wacken, que nous avons gagné en 2010. Cela nous a vraiment révélé ici au Danemark.

Beaucoup de groupes sont critiques envers internet et le piratage ces temps-ci, mais pour les nouveaux et jeunes groupes, c’est plutôt un excellent moyen de diffuser sa musique; quel est ton avis sur le sujet ?

T : Si plus de monde achetait notre musique au lieu de la télécharger illégalement, nous serions en capacité à faire plus en tant que groupe, mais d’un autre côté, si nos trucs n’étaient pas sur le net, personne ne nous connaitrait et je ne serais probablement pas en train de discuter avec toi, là maintenant. Si tu n’as pas l’argent, téléchargez notre album. Si tu l’aimes, parles en à tes potes. Viens nous voir en concert et prend toi une bière à la place. Je préfèrerais te voir en train de me murmurer de douces choses à mon oreille, sur le fait qu’on soit stylé que de gagner quelques euros de plus. (rires)

De retour en studio, en février, pour un EP donc ? Vous avez déjà réalisé quelques EP, qu’attendre de celui-ci ?

T : Comme dit précédemment, nous voulons toujours essayer de nouvelles choses. Ce nouvel EP en fera de même. Reste plus qu’à attendre !

 


Mis à part l’EP, quels sont vos plans pour 2013 ? Plus de live ?

T : Ouais, enregistrement en février, puis tournée au Danemark et en Allemagne en mars, avril et mai. Je ne peux ajouter quelque chose pour le moment, mais attendez-vous à une trépidante année !

Y-a-t-il des groupes avec lesquels tu révérais de tourner durant ta carrière ?

T : Plein ! Je pense que notre musique s’associe bien avec de nombreux groupes. Je pourrais également citer de grands groupes internationaux comme de petits groupes de notre scène locale avec qui je voudrais partir en tournée.

Aurons-nous la chance de vous voir en France ? Vous seriez parfait au Hellfest, sous la tente black/death metal !

T : Le Hellfest ça serait incroyable ! Peux-tu nous arranger cela ? (rires) Vous nous verrez bientôt en France, certainement.

Finalement, cette question est devenue une tradition, nous sommes RockYourLife, donc, qu’est-ce qui rock ta life ?

T : Se réveiller avec la gueule de bois, après quatre heures de sommeil, courir au tourbus pour parcourir des kilomètres et des kilomètres pour rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouveaux paysages et de jouer devant des fans dédiés à notre musique, charger notre matos dans le camion pour la centième fois et de le répéter chaque jour. Autrement, j’aime les beaux jours, le soleil, la bonne nourriture, l’alcool, mes amis et ma famille, ainsi que d’être en mesure de justifier cette interview au lieu de réviser pour mon examen sur les bombardements russes sur Bornholm, en 1945. A très bientôt !

 


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