Interviews

BUFFALO SUMMER (21/04/16)

English version

Les Gallois de Buffalo Summer sont de retour cette année avec un nouvel album. Intitulé “Second Sun”, il s’agit du premier album paru sur le label UDR Records. Andrew Hunt et Jonny Williams ont donc profité de leur passage dans la capitale pour nous parler de ce nouvel opus.

Est-ce votre premier passage dans la capitale ?

Andrew Hunt (chant) : C’est notre première fois pour des interviews mais on a déjà joué trois fois ici auparavant, au Nouveau Casino et deux fois à La Flèche d’Or.

Pouvez-vous vous décrire en quelques mots pour les gens qui ne vous connaissent pas encore ?

Andrew : Du classic rock bluesy ou quelque chose qui s’apparente à de la musique soul.

Vous avez créé le groupe depuis quelques années et on a l’impression que tout semble aller assez vite pour vous.

Jonny Williams (guitare) : C’est l’impression que ça donne mais on a passé environ quatre ans sur les routes à jouer.

Andrew : Officiellement, on a commencé en 2010, mais oui, avant ça on a passé trois ou quatre ans sur les routes, à jouer partout. On s’est amélioré petit à petit. On a eu de la chance d’avoir du soutien. Aujourd’hui on est de retour avec UDR Records, un label allemand, pour ce nouvel album.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour le nom de ce deuxième album, “Second Sun” ?

Andrew : En fait, c’est un nom qui a été trouvé par Jonny. C’est le deuxième album donc peut-être que c’était une sorte de jeux de mots.

Oui car le premier album était une auto-production.

Andrew : Oui, on a tout fait nous-mêmes, donc oui c’est une sorte de second soleil, c’est une sorte d’illusion quand tu as un soleil dans le ciel, parfois tu vois des gens prendre une photo, tu en as un deuxième qui n’est pas vraiment là. C’est une connotation évidente, ça représente assez bien où nous en sommes en tant que groupe. C’est aussi la manière dont l’industrie de la musique peut-être, c’est une illusion du paraître, un soleil est là, l’autre non.

Jonny : Tu ne peux pas voir tout ce qui apparaît.

 

 

Où avez-vous trouvé ce bon vieux son ?

Jonny : Dans les collections de CD des parents ! Quand tu es petit et qu’ils te disent “regarde ça, c’est du Led Zeppelin” et que tu es là “Oh mon Dieu”. En revenant à ça, je pense que cette musique nous a entouré pendant notre enfance. On a vraiment travaillé beaucoup pour faire mieux : grandir avec ça pendant un moment, écouter de la musique, jouer de la musique, écouter encore de la musique et jouer encore plus de musique.

Vous avez commencé tôt à jouer de la musique n’est-ce pas ?

Andrew : Oui, j’ai toujours été intéressé par la musique, mais je ne sais pas. A quel âge tu as commencé à jouer ?

Jonny : Douze ans je pense.

Andrew : Douze ans. Moi, j’ai commencé à jouer de la guitare quand j’avais seize ans mais j’ai toujours été intéressé par la musique et je pense que quand tu es un adolescent, si tu te mets vraiment à faire de la musique, tu fais de la musique et chaque jour devient l’occasion de jouer et chanter.

Jonny : Chaque jour devient un jour consacré à la guitare, et non à l’école. (rires)

Simo, Black Stone Cherry etc : qu’est-ce qui se passe avec cette génération qui revient aux basiques ?

Jonny : Je ne sais pas. Peut-être que ça se trouve dans l’eau. (rires) Je pense juste que c’est naturel que notre génération s’approprie la musique de nos parents. Tu prends de l’âge et tu commences à jouer ça. Ça revient comme un cercle. Mais on ne s’est pas dit “allez les gars, commençons par un groupe de rock classique”, on a juste commencé à jouer des chansons que l’on aimait.

Peut-être que les gens ont besoin davantage de vraie musique ?

Andrew : Oui définitivement. La musique électronique est jouée par des machines donc ça peut devenir un peu impersonnel, et je pense que le fait de jouer de la musique comme le blues, d’où le rock n’roll vient. C’est une vraie musique avec beaucoup d’émotions. Je pense que les gens commencent à réaliser cela à nouveau et c’est pour ça qu’il y a de plus en plus de guitares, de batterie. Le rock fait son retour.

 

 

Pour en revenir à l’album, on a adoré “Light Of The Sun”. Avez-vous une chanson favorite ?

Andrew : C’est également ma chanson préférée et je pense que je suis le seul d’ailleurs. Quelle est ta préférée ?

Jonny : “Neverend” et “Levitate”.

Andrew : “Light Of The Sun” est très mélodique, c’est une belle mélodie.

Qui est Priscillia (ndlr : titre apparaissant sur l’album) ?

Andrew : (rires) Ce n’est pas vraiment une personne, c’est presque comme. C’est une sorte de blague que l’on a inventé. En fait, on a une chanson sur le premier album dont le nom est “Mary”, et on a décidé en rigolant de mettre un nom de fille sur chaque album. Donc, on été dans un pub, et ce jour là on a vu une photo sur le mur, une artiste des années 1900 dont le nom était Priscillia. Donc on a décidé d’appeler cette chanson comme cela. Ensuite, on a écrit une histoire autour de ce prénom. Parfois tu rencontres des gens qui ont l’air innocent mais qui sont troublés en même temps. Ça résume en partie le titre.

Quelle est votre opinion générale sur la musique ?

Andrew : Bonne question. Je pense que la musique n’a jamais été aussi vivante et bonne. Il y a beaucoup de bonne musique qui est faite, de tous les styles. Je pense qu’avec Internet, c’est devenu facile de poster ta musique et de créer des liens avec les gens. En même temps, il y a tellement de musique que ça devient difficile de trouver les bonnes musiques. Ça devient saturé.

Jonny : Avant, tu devais payer pour aller en studio. Mais maintenant, tu peux faire ça tout de suite et le mettre sur Internet. Il n’y a aucune manière de contrôler ce qui est mis. Mais pour les jeunes ça doit juste être super parce que beaucoup de musique est disponible, tu peux tout écouter.

Andrew : Mais en même temps, bien que ce soit cool que la musique soit aussi disponible, je pense que c’est très troublant pour les musiciens et les personnes qui essayent d’en vivre. Notre génération a grandi avec de la musique gratuite, tu as juste à cliquer sur YouTube. Il y a beaucoup de studios ou de petits labels qui ferment parce que les gens ont arrêté d’acheter autant qu’avant. Et ce n’est pas gratuit pour faire un album comme on l’a fait, mais je pense que c’est un manque d’investissement général. C’est difficile d’être un musicien aujourd’hui.

 

 

Quand nous verrons-vous pour un concert en France ?

Andrew : Pour le moment, on n’en a pas malheureusement, on a joué quelques fois ici auparavant. Je suis pratiquement sur que, lorsque la tournée sera annoncée, on viendra jouer.

A quoi les fans doivent-ils s’attendre en 2016 ?

Jonny : A un sympathique vinyle orange.

Andrew : Oui, on arrive avec beaucoup de merchandising orange comme des T-shirts, des casquettes, tout sortes de choses. Mais le plus important c’est que, si vous aimez le groupe, s’il vous plaît, venez nous voir à la fin des concerts, venez nous parler. On essaye toujours de se rendre disponible pour chaque personne qui aime le groupe.

Dernière question : notre site s’appelle “RockUrLife”, donc qu’est-ce qui rock votre life ?

Jonny : Qu’est-ce qui rock ma life ?

Andrew : La musique.

Jonny : Oui la musique, la musique tous les jours. Les paquets de vingt-cinq cigarettes. (rires) Ça rock ma life.

Andrew : La musique est ce qu’on fait tous les jours. Et le football aussi rock ma life. (rires)

 

 

Site web : buffalosummer.net