Interviews

A WILHELM SCREAM (21/02/14)

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A Wilhelm Scream a repris la tournée et, à quelques jours de la date parisienne, Trevor répond à nos questions après le show à Bochum, en Allemagne.

Dans un premier temps, comment ça va ?

Trevor Reilly (guitare/chant) : Super bien !  Je traine en backstage avec les gars pour le moment, nous venons juste de finir notre show à Bochum (Allemagne). Je vais être honnête avec toi, je suis un peu bourré ! Le show de ce soir était excellent, on est tous un peu comme sur un nuage, mais nous allons partir dans quelques minutes pour aller bouger notre cul en boite !

Votre dernier full length “Career Suicide” remonte à 2007, en sortant “Partycrasher” le 5 novembre dernier chez No Idea Records, soit plus de six ans après, vous nous montrez bien qu’il n’est pas nécessaire dans l’industrie du disque, de sortir une nouvelle collection de chansons tous les deux ans pour rester à jour et conserver sa place dans le monde du hardcore. Néanmoins, pourquoi avoir mis autant de temps ?

T : Tu sais, on se sent juste tous super chanceux que le public continue de penser que nous valons le coup et se préoccupe toujours autant de nous ! Nous sommes super excités ! Ce n’était pas prévu de prendre autant de temps entre les albums, on avait des tournées à finir en l’honneur du rock, des bébés à faire, des chansons à écrire et on savait pertinemment que quand le moment serait le bon, tout serait putain de parfait. Nous n’allions certainement pas prendre autant de temps et décevoir les gens, ça devait être explosif et les retours ont été impressionnants, nous sommes ravis !

Après ces quatre longues années depuis la sortie de votre dernier EP (“A Wilhelm Scream EP” en 2009) n’étiez-vous pas inquiets concernant la fidélité de votre public et sa réaction à l’écoute du nouvel album ?

T : Pour être honnête, je n’ai pas été inquiet une seconde, car nous avons les meilleurs fans au monde, nous savons que nous pouvons compter sur eux, autant qu’ils comptent sur nous pour ne jamais les abandonner. Et nous ne le ferons jamais.

Passons maintenant du côté de la création. Vous avez donc réalisé “Partycrasher” par vous-même, pourquoi avoir choisi la voie du self-producing et de quelle manière avez-vous enregistré ce full-length ?

T : Oui nous l’avons enregistré et produit nous-mêmes. Il était temps de prendre les rênes. Personnellement, ça a toujours été mon univers tout du long, j’ai grandi avec, mon père a toujours eu un studio d’enregistrement dans notre maison et s’occupait de tous nos premiers enregistrements. C’est sans aucun doute, une sorte d’héritage et j’ai eu tout à coup le déclic ! Mike et moi-même avons eu également beaucoup de plaisir à enregistrer d’autres groupes, on est vraiment pressé que mon père nous rejoigne et s’éclate avec nous maintenant qu’il est retraité et vraiment motivé ! 

Comment pouvez-vous nous décrire “Partycrasher” et quelles sont pour vous les grands sujets abordés dans cet album ? Des différences avec vos autres disques ?

T : Je le vois comme le chapitre suivant de notre carrière, une évolution. On écrit toujours à propos d’évènements en cours, de ce qui se passe dans nos vies actuellement. Personnellement, l’écriture c’est un peu comme ma thérapie. Ça m’aide à faire face à une dure journée et à me relever un peu tu vois ? On écrit plus ou moins tout ce qu’il y’a dans nos cœurs. Quand je lis les paroles de Nuno, je n’ai même pas besoin de lui demander à propos de quoi il parle dans telle ou telle ligne, à quoi il se réfère … Je suis sur la même longueur d’onde que lui au niveau poésie. Il a un style distingué que j’adore ! Nuno écrit à propos de ce qui lui semble pertinent, comme l’a fait Mike sur ses chansons. Faut faire avec ce qu’on connaît tu vois ce que je veux dire ?

La cover de votre dernier album est un hommage à votre ville d’origine (New Bedford, Massachusetts), pouvez-vous nous en dire plus sur cet artwork ?

T : L’artwork a été réalisé par notre ami artiste Dave Kloc. A vrai dire, c’était plutôt choquant de voir le produit final et de se rendre compte de sa violence. Notre ville d’origine possède une histoire qui a commencé il y’a une centaine d’année. C’était une de ces villes balnéaires, et d’ailleurs, “Moby Dick” a été écrit à New Bedford. L’idée était, en gros, de se voir comme des baleines venant faire péter la baraque; et de ne jamais laisser tomber parce que, au final tout ira mieux. La baleine sur la couverture représente, plus ou moins, l’héroïne, car dans l’histoire, c’est elle qui a stoppé cette partie de chasse et ces hommes la pourchassant. Cet artwork représente le milieu de la bataille ! Oui c’est un peu ambigu mais bon, voilà la petite histoire.

 

Passons à une question un peu plus difficile.  Si vous deviez choisir une chanson du nouvel album, laquelle ça serait et pourquoi ?

T : Actuellement, on a pas mal joué “The Last Laugh” pour l’ajouter au set, je choisirais donc celle-là pour le moment. Mais ça change tout le temps, je les aime toutes à vrai dire !

Quelle sensation te procure le fait de reprendre les répétitions d’un tout nouvel album pour la tournée anglaise et européenne après avoir joué les mêmes chansons pendant aussi longtemps ? Aviez-vous perdu l’habitude ?

T : On n’a pas vraiment répété… (rires) On ne fait juste que jouer et tout exploser ! On est de retour et ça fait du bien !

En parlant d’Europe, pourquoi avoir signé avec Effervescence Records, des affinités avec ce label français ?

T : Ces gars ont toujours été super sympa en venant à nos concerts, et ça faisait depuis un bout de temps qu’ils appréciaient notre groupe. De ce fait, on est vraiment heureux et surpris d’avoir enfin l’occasion de travailler avec eux ! Être représenté par un label français c’est enthousiasmant !

Vous allez jouer le 9 mars au Batofar ainsi qu’au Xtreme Fest début août, impatient ? Qu’est-ce que vous aimez plus particulièrement chez les français ?

T : J ‘adore la France ! J’aime en particulier l’esprit léger des français ainsi que la manière dont ils se sentent libres de faire ce qu’ils veulent. Ils sont totalement punk rock pour sûr !

Votre dernier passage dans la capitale remonte au 29 avril 2013, où vous avez joué aux côtés du groupe français Straightaway, au Petit Bain, salle nettement plus intimiste comparée à celles de vos tournées US. Quel souvenir avez-vous gardé du public français ? Si vous deviez choisir un pays européen pour la vivacité de ses foules en concerts, lequel choisiriez-vous ?

T : Le show s’est vraiment bien passé ! Les français foutent un vrai bordel ! Enfin, les italiens bougent pas mal non plus. Nous avons joué de supers shows avec un public fantastique dans les deux pays, ne me fais pas choisir c’est impossible !

Avec votre expérience de toutes ces années passées sur les routes, vous devez maintenant avoir une petite préférence entre les festivals et les simples concerts, quelle est pour vous la meilleure ambiance entre ces deux types de prestations ?

T : Je pense que nous sommes plus un groupe pour des concerts en salle, mais les festivals sont funs également, courir tout le long de la scène ! Nous aimons définitivement nous adapter à différents environnements, et je pense qu’on fait ça plutôt bien ! Nous sommes toujours surpris de jouer n’importe où. Et puis comme Nuno dit toujours : 5 ou 5000 personnes, peu importe, on passera un bon moment.

Pour finir nous sommes “RockUrLife”, donc qu’est-ce qui rock votre life les gars ?

T : La famille, les amis et nos fans. Nous ne sommes rien sans eux, ils nous rock tous !

Site web : facebook.com/awilhelmscream