Interviews

VERSAEMERGE (02/06/11)

C’est dans la toute petite loge du Nouveau Casino que nous accueille Sierra Kusterbeck. L’ambiance est détendue, elle nous incite poliment à nous poser tranquillement sur la banquette, tandis que Blake Harnage fait son entrée. Le duo se prête au jeu des interviews, avant de rencontrer les fans français lors du meet & greet.

Bonjour ! C’est votre première venue en France avec le groupe. Pensiez-vous qu’un jour vous joueriez ici ?

Blake Harnage (guitare, piano, chant) : Absolument.

Sierra Kusterbeck (chant) : Oui, vraiment. C’est juste qu’on ne savait pas quand. On ne savait pas trop à quoi s’attendre. On a l’intention de voyager dans le monde entier.

Vous n’étiez jamais venu avant, pour faire une première partie, et vous voilà en tête d’affiche pour votre premier concert ici…

S : C’est assez bizarre que ça se passe comme ça quand j’y pense.

B : C’est cool, je suis content. C’est la première fois que je viens ici, moi.

Que connaissez vous au sujet de la France ?

B : Ce qu’on en sait ? Que c’est génial ?

S : “Bonjour”

B : Et j’aurais aimé rester là pendant une semaine.

S : J’ai l’impression qu’ici, les gens savent prendre soin de la ville qu’ils aiment. Tout est charmant. Ça sent bon.

Ça dépend des endroits…

S : Oui, c’est sûr que ça dépend, mais bien plus que la majorité des endroits aux États-Unis en tout cas ! C’est beau ici. Oh et, les gens sont dingues au volant.

Est-ce que vous avez eu le temps de visiter un peu ?

S : Oui, beaucoup de temps même. On a passé notre jour de repos ici hier.

B : On a fait quelques vidéos hier, et on nous a fait visiter la ville en voiture. On nous a aussi emmenés dans des tas d’endroits qu’on n’aurait jamais vu si on avait traîné tous seuls.

S : On a pu voir bien plus de trucs que ce qu’on pensait. Ce matin on est allés à la Tour Eiffel.

B : Et hier on a trainé un peu partout dans la ville.

S : Oui, il y avait de superbes endroits.

Maintenant que vous voyagez beaucoup, que vous voyez des personnes et des lieux différents, est-ce que cela vous inspire davantage pour composer de nouvelles chansons ?

S : Absolument. Rien que de vivre plein de trucs hors de chez soi, sortir de ses habitudes, voir des choses différentes, entendre des langues que vous n’avez pas l’habitude d’entendre… Ça ouvre l’esprit, et c’est donc propice à l’inspiration.

B : Même visuellement, c’est intéressant, étant donné qu’on y porte de l’importance. C’est enrichissant de voir tous ces environnements qu’on a la chance de voir.

Avez-vous déjà une idée de ce à quoi va ressembler le visuel de votre prochain album ?

B : On a une petite idée déjà oui.

S : De grandes grandes grandes choses en prévision.

B : On espère pouvoir apporter plus de visuels sur scène. Ça se monte petit à petit.

Est-ce que vous songez à sortir un DVD ?

B : Un DVD… ça serait génial.

S : On n’en a pas du tout parlé encore. Peut-être après le prochain album.

Comment imaginez vous VersaEmerge dans dix ans ?

S : On espère déjà que le monde sera encore là. Sinon on espère qu’on aura réussi à se faire un nom et qu’on aura pu apporter plein de choses à la vie des gens, et être une source d’inspiration. On a vraiment envie de changer quelque chose dans la musique, et d’être capable de pouvoir aider à construire une génération.

Y a-t-il des endroits particuliers où vous aimeriez jouer ?

B : En Islande.

S : Ca peut être vraiment n’importe où ?

Oui.

B : Dans l’espace.

S : Sur la lune. J’adorerais jouer dans des lieux insolites.

B : Partout.

Comment choisissez vous les chansons que vous reprenez ?

S : On fait sonner les chansons comme on aimerait qu’elles sonnent.

B : On ne prend pas beaucoup de temps à chaque fois. On se dit “Ah ça serait cool si on faisait une reprise de cette chanson” et puis on essaie des trucs, on essaie, on essaie… Et on voit ce qui sonne bien.

Vous souvenez vous de votre premier concert avec VersaEmerge ?

S : Avec moi ?

Oui.

S : Eh bien oui, et c’était mauvais.

B : C’était une catastrophe.

S : Je ne vais pas entrer dans les détails, mais ce n’était vraiment pas bon.

B : On avait fait des répétitions avant. Localement, on était plutôt connus et le concert était donc complet. La salle était minuscule et il y avait beaucoup de gens. C’était assez étrange comme situation. On jouait dans un coin, et la scène était probablement aussi grande que cette pièce. (ndlr : la loge du Nouveau Casino, qui est très petite)

Quel est le concert le plus mémorable que vous ayez donné ?

B : Bamboozle, l’an dernier. C’était génial.

S : Oui, c’était super. Sinon, il y a quelques concerts sur notre première tournée en tant que tête d’affiche, le “Vultures Unite Tour”. Il y a des soirs où je me suis mise à pleurer sur scène, parce que c’était la première fois que je voyais le public entier chanter nos chansons et c’était incroyable.

B : Oui, c’était la première fois qu’on voyait ce que ça faisait d’entendre toute la fosse chanter avec nous.

Quel est le cadeau le plus étrange que les fans vous aient offert ?

S : Une pastèque.

C’était sur le début de cette tournée européenne, n’est-ce pas ?

S : Oui, à Southampton. On a vraiment des super cadeaux. Je ne dirais pas qu’ils soient étranges.

Et vous n’avez pas encore vu ce que les fans français vous ont préparé…

S : Oh mon dieu.

B : A Glasgow, on a eu une tonne de cadeaux, c’était dingue.

S : C’était super sympa.

Est-ce que vous gardez tout ce qu’on vous offre ?

B : Oui, on les récupère tous.

Quelles questions avez-vous marre de répondre aux interviews ?

S : “Qu’est ce que ça fait d’être comparé à d’autres groupes”… Ça n’a aucun sens.

B : On y prête pas trop attention en fait, mais ouais, c’est vrai que cette question…

Sierra, te considères-tu comme un modèle ?

S : Je ne me suis jamais considérée comme telle. Je me suis toujours dit que je ne le ferai jamais, parce que je suis loin d’être parfaite et je n’essaie pas de l’être. Mais je me suis rendue compte que certaines personnes m’admirent, non pas moralement, mais pour mes actions. Et ça n’est pas vraiment une bonne chose. Ceci étant, d’autres personnes me voient différemment, dans le sens où je suis là pour les aider à trouver qui ils sont, et ça, je trouve que c’est cool.

Est-ce que ça vous paraît étrange de voir plein des gens qui connaissent beaucoup de choses sur vos vies ?

S : Non, parce que ça fait partie du jeu. C’est ce qui arrive quand on fait ce qu’on fait.

B : C’est quand même assez étrange quand on rencontre des gens pour la première fois. Quand ils viennent nous voir, ils nous connaissent déjà, alors que nous, non. C’est bizarre, mais c’est super, je trouve ça cool.

Blake, est-ce qu’on pourrait s’attendre à te voir apparaître sur la bande originale d’un film, un jour ?

B : Oui, j’aimerais vraiment faire ça un jour. J’essaie déjà d’incorporer ça dans notre musique, ça donne un son plus dramatique je trouve. Mais quand j’aurai du temps, j’ai envie de m’entraîner davantage là dedans.

Peut être pour les petits films que Sierra poste sur internet…

S : Ah oui, mes films indépendants ! D’ailleurs il faut que j’en poste des nouveaux que j’ai filmés récemment.

B : Ouais, t’en as filmé hier.

Est-ce vous accepteriez encore d’apparaître dans des émissions de tv, comme l’an dernier dans “World Of Jenks” ?

S : Pas dans de la télé-réalité, mais j’aimerais bien être dans une série oui ! J’adorerais jouer dans une émission.

B : J’aimerais savoir jouer la comédie. Je prendrais bien des cours. En fait, j’aimerais prendre plein de cours, mais bon… plus tard !

Que voudriez-vous ajouter pour vos fans français ?

S : Qu’on vous aime. Merci pour tout. Vous avez été géniaux.

B : Merci. Et beaucoup d’entre vous avez acheté des places en pré-vente alors qu’on n’a jamais joué ici, donc c’est génial.

S : J’ai super hâte de jouer ici.

Site web : versaemergemusic.com

Merci à Karine et Marie (Warner), VersaEmerge France et à VersaEmerge

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife