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EXCEPT ONE (18/01/19)

 

Après deux EP et de nombreux lives, Except One débarque avec son premier album “Fallen”.  

Salut à vous ! Tout d’abord une bonne année ! Meilleurs vœux ! Vous avez sorti votre premier album en fin d’année dernière, comment sont les retours depuis ?

Estelle (chant) : Très bons ! On est super heureux de l’accueil qui lui est fait.

Naty (batterie) : Excellent ! On est très content.

Pouvez-vous nous présenter votre groupe en quelques mots ?

Estelle : Donc nous sommes Except One, un groupe de metal parisien, on avait deux EP à notre actif et on a sorti notre premier album, il y a peu.

Vous avez sorti votre premier album après deux EP donc. Pourquoi avoir attendu “si longtemps” ? Pourquoi avoir sorti un deuxième EP (2015) au lieu d’embrayer directement sur un LP ?

Estelle : On s’était posé la question pour “Haunted Humanity” mais nous avions préféré l’EP, pour continuer de se présenter, de mettre en place notre univers, ça s’était présenté comme un évidence à ce moment-là; tout comme ça a été une évidence de faire un album avec “Fallen”. On ne s’est jamais posé la question du “si longtemps”, on fait les choses comme on les sent et comme on les vit.

Junior (guitare) : Pour compléter, “Fallen” était prêt pour une release depuis mai 2018 et “Haunted” est sorti fin 2015, en regardant ce qu’il s’est passé entre temps (changement de line up rythmique en 2016 et tous les concerts), je pense que ces deux années étaient nécessaire au projet pour accoucher de “Fallen”.

L’album est très intense et les moments de répit sont assez peu nombreux. Etait-ce là un souhait de votre part ? Que vouliez-vous réaliser avec cet opus ?

Estelle : Oui et non, bien sûr, on aime faire de la musique intense, qui va percuter l’auditeur et avec de la chance, le réveiller mais ce n’était pas un objectif pré-défini. Je veux dire si un jour, on a envie de faire une longue ballade mélancolique, on le fera sans se poser de question.

Naty : De plus, avec l’expérience scénique acquise avec “Haunted Humanity”, on a vite remarqué quels riffs / chansons fonctionnaient bien en live, ça nous a forcément influencé pour la composition de “Fallen”. En effet, les chansons pleine d’énergie marchent bien en concert.

Junior : En y réfléchissant, je pense que c’est surtout le contexte de vie de l’époque qui a nourri l’album.

Quelle est votre vision musicale ? Comment en êtes-vous arrivés à évoluer dans ce registre là et non dans un autre ?

Estelle : Honnêtement, je ne sais pas vraiment quoi répondre. Nous faisons la musique que l’on aime sans chercher plus loin. On a tous des influences différentes et on les mélange toutes dans nos compositions, on ne se limite pas à un style ou un autre, on a toujours eu cette façon de faire, de ne jamais vouloir s’enfermer dans une case.

Junior : Oui il y a ce côté “instantané” de la musique chez Except One. “Fallen” c’est peut-être vingt-cinq/trente morceaux et idées pour douze sélectionnés au final. Au final, “Fallen” est composé des meilleurs mix de nos influences personnelles !

Naty : Avec notre arrivée (Crypp et moi-même) nous avons apporté encore des styles différents.

Quid du processus créatif au sein du groupe ? Est-ce un travail collégial ou davantage drivé par quelques-uns d’entre vous avant une mise en commun ?

Estelle : En général, l’un du groupe propose une idée plus ou moins développée et tous bossent dessus, c’est un travail collectif.

Junior : Yes c’est définitivement collectif et on a même changé la formule pour “Fallen”, car nous nous sommes enfermés en studio des weekend entiers coupés du monde et c’est vrai que ses sessions de trois jours sont hyper bénéfiques, car on arrive très rapidement au cœur du musicien et de ce qu’il veut exprimer. Ceci étant dit, il y a toujours une idée de riff à la base (qui peut être totalement changée au final !).

Si vous deviez choisir trois titres de cet album afin de présenter votre groupe, lesquels et pourquoi ?

Estelle : Alors je ne pense pas qu’on réponde tous la même chose, moi ce serait : “Nothing” parce qu’elle présente bien l’univers musical de l’album, c’est pour ça qu’on l’a choisi pour notre clip, “Until The World Burns” pour son énergie et son potentiel en live et “Monster” parce que c’est ma préférée; oui, c’est très objectif. (rires)

Naty : “Wake Up”, j’aime son côté metalcore à “l’ancienne”; “Break The Wall” pour son côté fédérateur qui fonctionne bien en live et “Why” parce que c’est la plus rapide de l’album. (rires)

L’arrivée de Tim à la guitare, alors que l’album était sans doute déjà prêt. N’est-ce pas un processus peu évident à gérer ?

Estelle : Effectivement l’album était déjà prêt, enregistré et prêt à être envoyé au pressage mais son arrivée et son intégration ont été très naturels en fait, ça n’a pas posé de soucis.

Junior : Ce qui était étonnant c’est de voir Tim comprendre et retransmettre naturellement les riffs, en tant que guitariste j’ai trouvé ça génial car nos deux jeux sont hyper complémentaires et il est extrêmement motivé.

Quelle approche avez-vous en ce qui concerne le live ? Dynamique, interaction etc.

Estelle : Le live, pour moi, c’est la seconde raison pour laquelle je fais de la musique -après mon besoin d’expression- parce que c’est là que tout prend forme, se vit et se partage, c’est ça mon approche.

Naty : Le partage et un max d’énergie, que ça se soit représentatif de l’album.

Junior : Il y a toujours une remise en question, car on agit naturellement sur scène même si des choses sont “scénarisées”. Mais l’idée est toujours la même : faire ressentir au public notre énergie du moment et ce que la musique nous évoque pour si possible le faire vibrer.

Vous avez joués en compagnie de nombreux groupes internationaux mais aussi de beaux noms de la scène française. Quels souvenirs en gardez-vous ? Avez-vous une anecdote au sujet de l’un de ces concerts ?

Estelle : De très bons souvenirs ! Et c’est instructif de voir ces groupes gérer la scène, on peut apprendre en les voyant en off pendant les balances etc.

Naty : Pour les anecdotes, en backstage avec Jinjer au Rats, la seul interaction que j’ai eu avec le batteur, vu qu’il ne parle pas un mot d’anglais et moi de russe, c’était des shots de vodka. La bouteille est partie assez vite ! Za zdorovie ! (rires)

Junior : C’est la plus belle partie de ma vie clairement de pouvoir partager la scène avec tous ces groupes. Pour l’anecdote, je pense que la voiture qui crame à côté de notre van quand on jouait avec Jinjer c’est une anecdote qui va rester gravée ! Mais il y a aussi la fois où je confonds le batteur de Black Bomb A avec Fanch, notre précédent batteur, car ils se ressemblent beaucoup et que je lui mets un coup de pression. (rires)  

Quel est votre sentiment concernant la “jeune” scène metal en France ?

Estelle : On a une superbe scène underground mais qui n’a malheureusement pas la visibilité et la mise en avant qu’elle mérite. On a partagé la scène avec d’excellents groupes qui mériteraient tellement d’avoir de belles opportunités pour être d’avantage visibles.

Naty : Exactement, on a en France pleins de groupes talentueux et surtout originaux qui mériteraient d’être plus connus.

Junior : Quand je regarde ce qu’on a fait depuis la création du groupe, et que je me rappelle tous les efforts fournis pour arriver là où on en est, je dirais qu’on a une scène talentueuse et que la scène comme le public français sait rendre à ceux qui agissent pour elle.

Enfin, nous sommes “RockUrLife”, donc tout simplement : qu’est-ce qui rock vos lifes ? 

Estelle : La musique, les concerts, les proches, les voyages, la bonne bière, les bons livres… La vie !

Junior : Le bonheur, la musique, l’art, l’expression, voir le sourire du public quand on est sur scène quoi !

Naty : Je vais être original, je vais dire la musique, la musique et la musique.  

Site web : facebook.com/ExceptOneOfficial