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STONE BROKEN (08/02/18)

English version

Stone Broken sort son deuxième opus et c’est en compagnie de Robyn et Rich qu’on en apprend davantage !
 

Bonjour ! Comment allez-vous ? Est-ce votre première à Paris ?

Robyn Haycock (batterie) : Oui !

Rich Moss (chant/guitare) : Nous sommes déjà venus en France deux fois mais c’est bien la première à Paris.

Vous allez prochainement sortir votre deuxième album “Ain’t Always Easy“. Nerveux, confiant ?

Rich : Je suis très heureux et fier de l’album que nous avons réalisé. Mais il est vrai qu’au fond tu ne sais jamais comment cela va se passer lors de la sortie. Cette nervosité n’est pas positive car elle peut parfois indiquer que tu as perdu la passion de composer. D’un autre côté, il est évident qu’il est nécessaire d’avoir cette excitation avant. Puis lorsqu’on parle de pression, celle-ci s’avère être positive car cela signifie qu’on tend à faire davantage et qu’on cherche sans cesse à s’améliorer et évoluer.

 

On a pris connaissance de la vibe qui a mené à la création du groupe. La musique est plutôt groovy et rythmée mais les thématiques abordées vont bien plus loin qu’un titre de rock lambda. L’adversité est-elle un leitmotiv pour le groupe ? De sans cesse se battre et d’avancer.

Rich : Oui, avec chacun des titres composés, on essaie de partager un message qui a du sens au travers de la musique. Qu’il s’agisse de se battre pour quelque chose auquel tu crois.

Robyn : La confiance en soi.

Rich: Mais également d’autres soucis tels que l’addiction ou alors les violences conjugales. Ces sujets nous sont importants et de les véhiculer au travers de ce que nous faisons est un bon moyen d’inspirer les gens à créer, de s’exprimer sur des sujets parfois peu évidents et compliqués. Peu de groupes adoptent cette manière de faire. Beaucoup se tiennent à faire la fête et boire, ce qui est cool, je ne dis pas le contraire, mais nous voyons les choses sous un autre angle et avons le besoin d’aborder ces thématiques. 

Quelles sont vos influences musicales ? Comment êtes-vous tombés dans le rock n’roll ?

Robyn : Il y avait beaucoup de Led Zeppelin, AC/DC à la maison. Ensuite en grandissant, j’ai découvert le nu metal et le metal au sens large. Mais en ce moment j’écoute beaucoup plus les groupes américains où il y a un travail de fait sur les mélodies.

Et quid de la batterie ?

Robyn : Mon père jouait dans un groupe type garage band, rien de bien sérieux. Puis mes parents m’ont acheté mon premier kit, j’ai pris des leçons et j’ai évolué avec. Je sais également jouer de la guitare. (rires)

Rich : C’est plutôt rare les parents qui acceptent d’acheter une batterie à son enfant. Mes parents n’ont jamais voulu d’ailleurs. (rires)

Et toi Rich ?

Rich : Mon père écoutait Black Sabbath, Deep Purple, et tous les groupes de classic rock mais ma mère elle écoutait au motown, à la funk et la pop. Au final, tu ne peux jamais ignorer ces influences-là, les musiques avec lesquelles tu as grandi bien que l’association de ces styles soit assez étrange. (rires) Mais au final on ressent bien ce rock rempli de groove, qui vient du coeur et du plus profond de toi-même. Je pense que ça me caractérise plutôt bien. J’ai commencé avec un peu de batterie mais mes parents ne voulaient pas m’acheter de kit alors je me suis mis à la guitare. (rires)

Robyn : (rires)

Rich : J’étais bercé dans divers styles de musique mais pour ce groupe, pour ce qui était de chanter, je n’avais jamais fait ça avant. Puis je me suis dit que Dave Grohl non plus donc j’ai essayé et ça semble plutôt bien le faire. Personnellement c’est les groupes tels que Extreme, Mötley Crüe, Skid Row que j’écoutais puis quand j’ai rencontré Robyn au lycée, j’ai commencé à écouter du metal un peu plus sale. (rires)

Robyn : (rires)

Rich : Notre musique que nous faisons maintenant correspond bien à celle que l’on écoute actuellement c’est à dire le rock US tels que Alter Bridge, Shinedown, Halestorm; ce type de rock-là.

Donc si je vous qualifie de groupe rock US venu d’Outre-Manche, ça vous irait ?

Robyn & Rich : Oui ! (rires) A 100%.

 

Comment avez-vous abordé la composition de cet album ? Quel est le processus au sein du groupe ?

Rich : Nous venions tout juste de finir notre tournée en compagnie de Glenn Hughes, qui s’est calée en dernière minute. Nous avions prévu trois mois mais avec la tournée, il ne resta plus que six semaines (rires) donc le timing était short. Cependant, après cette tournée nous étions plus que prêt à composer et enregistrer. Malgré la pression vis à vis du timing, cela s’est fait assez naturellement.

Vous êtes parti de zéro ? Aucune démo ?

Rich : Non, nous avions déjà deux titres que nous avons testés durant cette tournée mais toutes les autres n’existaient pas encore.

Quid de la composition et des échanges au sein du groupe ?

Rich : J’écris quasi tout. Entre 80 et 90% de la musique et toutes les paroles. Mais une fois les titres quasi finis, tout le monde a le droit de faire des remarques, des suggestions, pour ajouter ou modifier des choses. C’est plutôt une bonne façon de faire, car les idées viennent vite et le groupe peut toujours intervenir ensuite. Car lorsque je compose, j’ai la batterie, la basse et la ligne de chant en tête, donc il faut que je pose ça sur un ordinateur tout de suite.

 

Vous avez de nouveau collaboré avec Romesh Dodangoda. Pourquoi réitérer l’expérience en sa compagnie ?

Robyn : La première fois, nous sommes allés le voir et lui avons expliqué ce que nous voulions et le résultat final était top. Donc de travailler de nouveau avec lui fut logique, car il sait répondre à nos demandes. Nous avons passé trois semaines avec lui et cela nous a permis de nous concentrer davantage sur la musique.

Rich : Avec le premier album, il savait ce qu’il fallait faire pour nous permettre d’atteindre un nouveau palier. Il savait ce que nous voulions faire et l’alchimie entre le groupe et lui fut parfaite. C’est comme si tu rendais visite à un bon pote. Tout s’est fait très simplement et naturellement et nous avons réalisé un superbe album, une fois de plus. 

Vous avez une facette heavy mais aussi une plus douce. Comment maintenez-vous l’équilibre entre ces deux pans ?

Rich : Ce n’est pas une simple chose que de trouver le bon équilibre et nous y avons beaucoup réfléchi avant d’entrer en studio. Car lorsque tu composes sans te poser de barrières, tu ne contrôles pas vraiment la vibe de chaque titre, donc tu ne sais jamais à l’avance quelle sera la part de “heavy” et de “mélo” au final. Tu as juste à prier pour que tout se passe bien. (rires) Au final, tu composes des titres et s’ils sont bon, tu les mets sur l’album, ce n’est pas plus simple que ça.

Robyn : Cette fois-ci, le tout est un peu plus cohérent car le premier album n’est pas le fruit d’une session studio continue. Nous l’avions fait en plusieurs fois. Là, c’est beaucoup plus cohérent, il y a bien un début, un milieu et une fin.

Quelle facette préférez-vous : le heavy ou la douceur ? (rires)

Robyn & Rich : (rires)

Rich : Ca dépend. Mais lorsque j’écoute des titres bien rock qui me plaisent, c’est avant tout de bons gros refrains. Les meilleures chansons possèdent de bons refrains et j’élabore généralement mes compositions autour des refrains. De cette manière, j’ai plus de liberté pour m’aventurer sur le reste de la chanson.

Tu as précédemment dit que tu n’avais jamais chanté dans un groupe. Comment gères-tu ta voix ? As-tu pris des cours ?

Rich : Non je n’ai pas pris de cours. Je me suis beaucoup renseigné, j’ai regardé sur le net. (rires) J’ai commencé à chanter parce qu’on ne trouvait pas de chanteur en fait. (rires) Mais une fois que cela devait bien sérieux, j’ai du changer mon régime alimentaire, plus de caféine, plus d’alcool. Puis lorsque nous partageons des tournées en compagnie d’autres artistes, je prends le temps de discuter de ce sujet-là comme avec Glenn Hughes. Il y a toujours de bons conseils à prendre et à utiliser.

 

Etiez-vous surpris du succès de votre premier album ? Cela vous a permis d’ouvrir pour de nombreux artistes internationaux et de jouer sur de belles scènes. Quel a été le moment le plus marquant ?

Rich : Nous l’avons été oui, car au final on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Le fait que les radios nationales nous diffusent fut évidemment un gros push pour nous.

Robyn : Cette exposition nous a permis de jouer dans tout le pays, et c’est clairement un gros coup de pouce non négligeable !

Rich : Nous avons passé dix-huit mois fantastiques. Nous avons joué au Download Festival, Ramblin Man, avons joué avec des légendes comme Cheap Trick.  Il est clair que c’est plutôt dingue, avec un seul album en plus ! Tout fut extraordinaire. 

Votre top 3 s’il vous plait.

Rich : Wow… fuck. (rires)

Robyn : “Follow Me”. Simplement parce que sur le précédent album, je n’avais pas fait de choeurs alors que c’est le cas sur ce titre. Et c’est plutôt sympa de s’entendre et de se dire “ah tiens, c’est moi là” ! (rires) De plus cela apporte de l’épaisseur à la chanson.

Rich : C’est mieux que de taper sur des objets n’est-ce pas ? (rires) Je dirais “Heartbeat Away” c’est un titre qui m’est cher et très personnel, j’y suis beaucoup attaché.

Robyn : “Believe” car il a un riff très southern rock et que ça envoie bien !

Rich : Je vais te donner un quatrième, en bonus (rires) “Anyone” car ce titre a été composé en l’espace de trois heures et c’est un record. (rires)

Vous allez parcourir l’Europe avec Jared James Nichols avant d’aller aux US.

Rich : En effet, on a quelques dates de confirmées et cela pourrait monter à cinq semaines de tournée.

On imagine que vous êtes TRES impatients à l’idée de jouer aux US non ?

Robyn & Rich : OUI !

Rich : Cela fait un moment qu’on souhaitait y aller puis nous avons reçu une proposition, donc c’est incroyable !

Que pouvons-nous attendre de vos performances lives ?

Rich : Tout dépend de notre position, si nous sommes tête d’affiche ou en ouverture. Quoiqu’il en soit nous sommes énergiques puis on amène nos titres sur scène, ils prennent une toute autre envergure. Notre guitariste Chris est du style à courir partout sur scène d’ailleurs. Il est tombé plusieurs fois, il est vraiment fou ! (rires) Puis il s’agit également d’interagir et échanger avec le public et les fans, que ce soit sur scène ou après le concert.

 

 

Lorsqu’on a écouté votre musique pour la première fois, on a directement pensé à Nickelback. On vous la fait souvent ? (rires)

Rich : (rires) J’en étais sûr ! J’en étais sûr ! (rires)

Robyn : (rires)

Rich : Oui on nous fait la remarque très souvent mais on est en phase. Ils ont quand même vendu des millions de disques !

Robyn : Ils remplissent les salles, les arénas. Que dire de plus ?

Rich : Lorsque j’écoute un nouveau groupe, je joue également au jeu du “à qui me font-ils penser ?” et les gens pensent souvent à Nickelback quand il s’agit de Stone Broken et nous n’avons aucun problème avec ces remarques. Ce qui est marrant cependant c’est que chaque remarque démarre avec le “désolé de vous demander mais…” (rires)

Enfin, nous sommes “RockUrLife” donc qu’est-ce qui rock Rich et Robyn de Stone Broken ?

Rich : Là maintenant : le hummus de poivron rouge ! Ca me rend dingue !

Robyn : Ah ouais c’est extra ça ! Hmm…  Ah si, le nouvel album de Skillet, il est vraiment bon.

Rich : Donc Skillet et du hummus de poivron rouge : une nuit de folie en perspective !

Robyn & Rich : (rires)

 

 

Site web : stonebroken.com