Interviews

ECLAT (18/08/11)

Toujours ancré dans ce beau festival qu’est le Crescendo, notre équipe en a profité pour interviewer un des rares groupes français de prog, qui est sur scène depuis plus de 20 ans.

Quelle est l’histoire d’Eclat ?

Alain Chiarazzo (guitare) : Nous sommes Eclat, un groupe de rock progressif marseillais. La formation existe depuis 1989, sous une autre forme, avec un chanteur, moi à la guitare, un bassiste, un batteur et un clavier. Puis, au fil des années, le groupe est devenu instrumental. Actuellement, c’est basse-guitare-batterie-clavier, et les compos musicales sont devenues plus jazz progressif, un peu moins rock. On se permet désormais un peu plus d’envolées avec des petites incursions de jazz rock.

Qu’est ce qui vous a donné envie de vous diriger vers le prog ?

A : Je suis tombé tout petit dans le prog, et j’ai commencé à 15 ou 16 ans à écouter Yes, Genesis, Pink Floyd notamment. C’est un genre qui est tombé en disgrâce dans les années 80, et c’est vrai qu’à ce moment là, j’ai un peu levé le pied pour écouter d’autres choses comme Simple Minds, et finalement, à la fin des années 80, je suis revenu à mes premiers amours, et j’ai donc monté le groupe Eclat De Vers, qui ensuite est devenu Eclat. Au départ, ce n’était pas une intention, je me suis dit “je vais faire la musique que j’ai envie de faire”, et finalement, il s’est trouvé que c’était du prog.

Est-ce que les membres du groupe ont d’autres projets musicaux ?

A : Oui, bien sûr, notamment moi, j’ai un groupe de rock marseillais qui s’appelle Quartiers Nord, et qui utilise le langage propre à Marseille pour s’exprimer, et on monte des opérettes avec un certain succès dans la région, puisqu’on arrive à remplir des salles de 800 personnes deux ou trois soirs d’affilés; c’est un genre assez soutenu. Le propos, c’est de chanter en marseillais, et on est à peu près les seuls à faire ça.

Est ce que vous préparez un album ? Des projets après Crescendo ?

A : Oui, en prévision un nouvel album, que l’on fait très lentement car chacun est occupé et le studio est souvent pris, donc on essaie de faire au mieux, mais ça prend du temps. J’espère qu’on aura cet album pour la fin de l’année ou début 2012.

Vous organisez un festival de prog à Marseille, pouvez-vous nous en dire plus ?

A : On organise chaque année le Prog’Sud. C’est pas tout à fait à Marseille, c’est à côté. Ça s’appelle Les Pennes-Mirabeau (13). Nous avons commencé en 2000, et cette année, c’était la 12ème édition, et si ça continue, je pense que ça va devenir le pendant du Crescendo dans le sud de la France. La différence, c’est que c’est dans une salle et pas en plein air. C’est un peu plus petit, car nous recevons environ 300 personnes par soir sur quatre soirées.

Quel matos utilisez-vous ?

A : Rien d’extraordinaire en ce qui nous concerne. Une batterie tout à fait standard, une basse à cinq cordes, mais ça devient assez courant. Moi j’ai une guitare LAG, un pédalier d’effets BOSS, avec des pédales analogiques assemblées, sauf le Delay qui est numérique, et le clavier se met au courant de tout ce qui sort et a toujours une configuration renouvelée.

Votre coup de cœur du festival Crescendo pour le moment ?

A : Pour le moment, c’est Jelly Fiche, le groupe canadien.

Un mot pour la fin ?

A : Merci à RockYourLife! de nous avoir consacré un petit moment pour l’interview, en espérant que le site se développe et qu’on parle de plus en plus de la musique. En tout cas c’est très bien qu’il y ait des gens comme vous pour faire ça.

Crédit photos : Pierre Gregori

Site web : myspace.com/eclatprogressiverock