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THE COURTEENERS @ La Maroquinerie (18/12/16)

Forts de leur dernier passage au Point Éphémère en 2013, les Anglais de The Courteeners étaient de retour sur la scène parisienne dimanche dernier à La Maroquinerie.

L’audience doit d’abord attendre le groupe une heure de plus que prévu. Sans première partie pour les faire patienter, les fans restent ainsi assis soixante longues minutes, les yeux dans le vide ou sur leur portable tandis que d’autres sirotent leur verre. Des soupirs d’agacement se font régulièrement entendre dans la salle.

Le concert débute enfin, avec plus d’une heure de retard. Les cinq musiciens entrent successivement puis Liam Fray, le chanteur, lance un “Goodnight Paris!” et chacun oublie immédiatement le retard. Dès les premières secondes, la formation fait face à un public particulièrement agité, composé en grande partie d’un groupe d’une vingtaine de fans originaires de Manchester. Ces derniers semblent avoir fait le déplacement uniquement pour soutenir leurs idoles. Ils mettront une folle ambiance tout le long de la soirée dans la fosse avec leur hymne “Manchester la-la-la”, entonné à plusieurs reprises. Le pop rock dansant de The Courteeners a rapidement raison de l’assemblée; une bonne ambiance règne parmi les fans qui semblent ne faire qu’un en se bousculant, sautant et dansant en rythme. Sur “Lose Control”, le rythme devient plus disco et les pas de danses s’accélèrent et se lâchent davantage. Les refrains entrainants incitent les fans à chanter. “So Paris, the most beautiful city in the world”, lance le chanteur durant une courte pause pour discuter avec son public. À chaque début de mélodie, on observe exactement la même réaction : un grand cri de surprise mêlé à de la joie, comme si chaque fan entendait les chansons en live pour la toute première fois.

 

 

L’espace se fait soudain plus grand autour de nous. Un rapide coup d’oeil à l’assistance et force est de constater que, bizarrement, la salle s’est légèrement vidée en cours de soirée.

“The next song is for anyone who’s waiting for a boyfriend, a girlfriend or a bestfriend”, précise Liam avant de jouer les riffs de “Small Bones”. La chanson est plus mélancolique et calme par rapport aux précédentes de la setlist. Mais l’audience reste emportée et agitée. Petit à petit, cette chanson monte en puissance jusqu’à arriver à son point d’orgue au pont : tout le monde tape des mains pour accompagner la batterie. À la fin du morceau, le groupe quitte la scène. Seul Liam reste en place. Ce dernier empoche une guitare acoustique pour deux titres à moitié à cappella. Tout le monde filme cette session. Tout d’un coup, on se croirait en colonie de vacances avec ce moniteur ultra-cool qui joue des mélodies autour d’un feu de bois. Les flashs retentissent de tous les côtés. Quelques minutes plus tard, les autres musiciens font leur entrée avec un verre de vin à la main. “Everyone has a drink?”. Les musiciens tendent en l’air leurs verres pour rendre hommage au public. En réponse, celui-ci tend ses bouteilles de bière, et en parfaite synchronisation, chacun boit à la santé de l’autre. “Merry Christmas”, conclut Liam.

 

 

“The last one is for a friend, Daniel”, précise le leader pour terminer le concert sur “What Took You So Long?”. À la fin, chaque membre se tient la main avant de partir en serrant les mains de quelques spectateurs.

 

 

Pour toute personne qui découvrait le groupe pour la première fois, il s’agit incontestablement d’un sans faute, à l’exception du retard. Les mélodies sont entrainantes et groovy et ne sont pas sans rappeler des chansons d’autres groupes tels que The Libertines. Seul bémol, la prestation scénique, car certains musiciens semblent s’ennuyer sur scène. Mais chacun étant focalisé sur Liam, cela se remarque à peine. En fin de compte, c’est une belle prestation durant laquelle les chansons prennent toute leur ampleur.

Setlist :

Are You in Love With A Notion?
Modern Love
Cavorting
Not For Tomorrow
Lose Control
Lucifer’s Dreams
Fallowfield Hillbilly
No One Will Ever Replace Us
Bide Your Time
Take Over The World
Small Bones
The Dilettante
The 17th
Disco 2000
No You Didn’t, No You Don’t
Please Don’t
Acrylic
Not Nineteen Forever
What Took You So Long?