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MOGWAI @ Le Grand Rex (23/10/17)

Il est des lundi que l’on attend avec impatience ! La mythique salle de spectacle du Grand Rex nous a donné rendez-vous en ce début de semaine avec pour promesse un show exceptionnel par les Dieux vivants de Mogwai.

Au premier abord, on a pu craindre la perpétuation de la malédiction du premier jour post-week-end. L’ouverture de la soirée se fait en compagnie du duo (parfois trio sur certains morceaux) SACRED PAWS. Soyons honnête : très peu pour nous. Le groupe, exclusivement féminin, n’est pas bien convaincant, bien que très énergique et semble-t-il passionné. On ne peut nier les teintes très Vampire Weekend, mais ne se fait pas Ezra Koenig. Le set se transforme vite en une répétition incessante du même morceau. La pluie morose de la capitale, un public assis, une salle peu remplie au début : la raison de l’échec restera un mystère.

 

 

Le cauchemar fut bien heureusement de courte durée puisque MOGWAI apparaît dès 21h tel un preu chevalier qui viendrait sauver sa bien aimée. Et quel sauvetage ! L’ouverture du set sur “Crossing The Road Material”, extrait du dernier album sorti cette année, “Every Country’s Sun”, met les choses au clair : le show risque d’être majestueux, empreint d’une puissance sans pareil et tonitruant comme on les aime. Si le batteur Martin Bulloch, qui souffre de quelques soucis de santé, fait faux bond à ses copains pour toute la durée de la tournée, on est enchanté d’accueillir son remplaçant Cat Myers, ainsi qu’Alex Mackay, le nouveau guitariste de la formation. La salle est sous le charme de la douce, profonde et si rarement mise en scène voix du lead singer Stuart Braithwaite qui nous régale d’un “Party In The Dark” ou d’un “Take Me Somewhere Nice” parfaitement interprétés.

 

 

C’est un peu comme s’il s’agissait d’une démonstration constante de la symbiose instrumentale sans accroc qui fait la patte de la formation, interprétation après interprétation. Guitares cinglantes, riffs de basse solides, clavier honorablement mis à l’honneur et batterie des plus badass. Transe générale à l’arrivée de “Mogwai Fear Satan” : il suffit de regarder autour de soi pour voir apparaitre sur chacun des visages qui forment l’entité nommées public un large sourire d’une sincérité à nous foutre sur les rotules. Zéro fioriture, zéro faux pas, tout est en place. Les mecs de Glasgow nous quittent sur un “Old Poisons” d’une efficacité folle pour mieux revenir quelques instants plus tard. La soirée se conclue finalement sur un “We’re No Here” affolant et torturant qui résume bien la folle expérience que l’on vient de vivre.

 

 

Oublions les déboires de la première partie et focalisons nous plutôt sur ce qu’il vient de nous arriver. Les Ecossais de Mogwai ont une fois de plus prouvé leur talent et leur capacité innée à nous posséder (d’ailleurs accentués par le vide de Sacred Paws mais il faut oublier avons-nous dit). Orgasmique, on a (presque) touché à la perfection.

Setlist :

Crossing The Road Material
I’m Jim Morrison, I’m Dead
Party In The Dark
Take Me Somewhere Nice
Coolverine
Hunted By A Freak
Mogwai Fear Satan
Don’t Believe The Fife
Remurdered
Every Country’s Sun
Auto Rock
Old Poisons
—-
2 Rights Make 1 Wrong
We’re No Here