Reports

LONGLIVE ROCKFEST 2017 – Jour 2 (13/06/17)

En ce deuxième soir de Longlive Rockfest, sous un temps plus couvert, la foule contraste évidemment avec celle de la veille, cette fois bien plus metal. On retrouve un peu moins de spectateurs en début de soirée, ce qui va porter préjudice aux premiers groupes qui fouleront la Club Stage.

RESOLVE (Club Stage) – Ainsi, lorsque Resolve commence, il n’y a que peu de monde pour le soutenir. Le groupe lyonnais fait tout de même de son mieux pour chauffer les timides, en scandant des “Lyon bouge toi” en guise d’encouragements. Finalement, les plus motivés ouvriront un mosh. Si la volonté des organisateurs du Longlive est encore une fois de mettre en avant la scène locale, le quatuor n’a pas trouvé de nombreux adeptes ce soir.

 

 

LANDMVRKS (Club Stage) –  Si ce premier set n’était que peu encourageant, LANDMVRKS qui prend la relève va faire monter la pression. Le public est au rendez-vous pour soutenir les Marseillais, qui font preuve de bien plus d’engouement que pour Resolve. Les moshs s’enchainent et les lyrics sont repris par l’audience, preuve de la notoriété grandissante de Landmvrks. Les quelques problèmes techniques, et notamment sur “Empty Place” n’auront même pas d’effet sur l’atmosphère régnant dans le Transbordeur. Landmvrks s’octroie même un détour pop punk, en interprétant “Fat Lip” de Sum 41, qui finit de séduire les moins réceptifs. En quittant la scène, les Marseillais laissent derrière eux une très bonne impression.

 

 

SHVPES (Club Stage) – Mais malgré la performance de LANDMVRKS, l’énergie et l’engouement des spectateurs ce soir est en dent de scie. Alors que SHVPES reprend la main sur la Club Stage, le groupe fait affaire à une majorité de curieux, qui ne restent pas pour la totalité du set. Les Anglais, peu connus en nos contrées, font tout de même preuve d’un professionnalisme et d’une motivation remarquables.

 

 

MOTIONLESS IN WHITE (Main Stage) – La soirée continue, et les spectateurs continuent d’affluer pour Motionless In White, premier groupe du soir à jouer sur la Main Stage. Et MIW décide d’entrer directement dans le vif du sujet, en interprétant “Abigail”. Une ambiance sombre, de la fumée et des membres tout de noir vêtus, la scénographie des Américains est à l’image de leur musique. Et si Chris Motionless se donne à fond, les autres musiciens paraissent un peu en retrait. Pour ces trente-cinq petites minutes, MIW offre un medley de ses meilleures chansons alternant entre le dernier album “Graveyard Shit” et le premier effort “Creatures”, paru il y a sept ans. La performance est pourtant mise à mal par les lumières et le son extrêmement forts. Les stroboscopes sont déroutants et presque insupportables. Mais si la foule est moins dense que la veille, la Main Stage n’en est pas moins énergique. Le set se clos sur “Reincarnate”, le plus gros succès de la formation, qui met tout le monde d’accord.

 

 

THE DEVIL WEARS PRADA (Club Stage) – Lorsque The Devil Wears Prada commence, l’assemblée est encore clairsemée, puisque Motionless In White n’a pas encore terminé son show. Mais très vite les spectateurs affluent et les Américains font salle comble. Que dire qu’on ne sait déjà sur TDWP, dont la réputation n’est plus à faire ? Encore une fois, le quintette a prouvé qu’il était un fer de lance du metalcore, avec leur set impeccable et leur technique. Les moshs débutent dès leur entrée sur “Daughter”, preuve de la motivation des fans qui se sont déplacés en masse pour applaudir le groupe. Mike Hranica ne cesse de bouger et attire toute l’attention. Pourtant, son scream semble être à l’épreuve de ses mouvement frénétiques. The Devil Wears Prada prouve encore une fois que le metalcore a de beaux jours devant lui.

 

 

OF MICE & MEN (Main Stage) – Alors que TDWP clôt son show, celui d’Of Mice & Men débute sur la Main Stage. Et sans Austin Carlile pour le scream, le groupe est attendu au tournant. C’est donc Aaron Pauley qui assure basse, chant clair et scream, faisant alors preuve d’une polyvalence impressionnante. Pour ce set, OM&M se concentre sur des titres récents et où le scream est plus confortable pour Aaron, dont ce n’est pas la discipline première. “Bones Exposed” et “Would You Still Be There” ouvrent le set, sans nous laisser le temps de reprendre nos esprits. Mais ce qui frappe le plus, c’est certainement le lightshow. Venu avec son propre matériel, Of Mice & Men offre un véritable show à l’américaine. Les mouvements sont presque incessants dans la foule, malgré quelques pauses sur certains morceaux mais qui permettent de repartir de plus belle, comme c’est le cas sur “Broken Generation”, totalement explosive en live. D’autres pistes font un effet remarquable, comme l’incontournable “Unbreakable”. Les membres d’Of Mice & Men ont montré que même sans leur charismatique frontman qui les a quittés pour des raisons de santé, leur talent permet encore au quatuor d’assurer son avenir.

 

 

EVERY TIME I DIE I (Club Stage) – Pour nous mettre dans le bain juste avant Architects, on ne pouvait pas faire mieux qu’Every Time I Die sur la Club Stage. Si la plupart des spectateurs ce soir décident de rester à la Main Stage pour attendre Architects (comme c’était le cas la veille avec State Champs), ils sont en train de rater une performance mémorable. Rien ne semble arrêter le groupe, qui assure toutes ses pistes, des plus heavy aux plus accessibles comme “It Remembers”. Le peu de monde n’empêche pas les slammeurs d’exercer leur sport, qui profitent de leur arrivée sur scène pour se permettre des embrassades avec le groupe, qui les accueille avec plaisir. Le guitariste Jordan Buckley en finit même par perdre sa chaussure en jouant “The Coin Has A Say”, ce qui n’a pas trop l’air de le perturber. Le frontman Keith Buckley ne fait que bouger, grimpant dans les moindres recoins sans altérer son chant. Every Time I Die offre de loin l’une des meilleures performances du Longlive Rockfest.

 

 

ARCHITECTS (Main Stage) – Pour clore cette troisième édition du Longlive Rockfest, Alternative Live a frappé fort en proposant une pointure du genre. Architects entre en scène à 22h15 pour plus de quarante-cinq minutes d’un set dont on se souviendra longtemps. Si le groupe n’a pas avec lui sa scénographie, il n’en assure pas moins un set qui nous fait dire encore une fois qu’Architects est bel est bien l’une des meilleures formations de sa génération. Le quartette suit sa setlist habituelle, privilégiant les deux derniers albums, qui regorgent de pépites. Les fans n’hésitent pas à s’égosiller dès que Sam leur tend le micro, notamment pendant “These Colours Don’t Run”. Les remerciements sont nombreux, et à chaque reprise de souffle du groupe, le poids de la mémoire de Tom Searle se fait sentir. Avec sa motivation et sa joie apparente, le Longlive Rockfest lui rend alors hommage de la meilleure des manières. Finalement, les Anglais s’offrent le droit de jouer deux chansons de plus que prévu, décidant que quarante-cinq minutes de set ne leur sont pas suffisantes. Ils ne profitent pas pour perdre du temps, Sam expliquant qu’un rappel est fait à leur habitude, mais qu’ils veulent bel est bien profiter du lieu et du public français ce soir, après un show mémorable à Angers la veille. Le Longlive Rockfest se referme sur “Gone With The Wind” et le groupe a déjà quitté la scène lorsque les lumières se rallument.

 

 

Il est déjà l’heure pour les spectateurs de ce deuxième soir de quitter la salle, laissant derrière eux deux jours mémorables. Du pop punk et du metalcore, deux styles certes minoritaires en France, mais loin d’être éteints. Pour la troisième année consécutive, Le Longlive Rockfest a retourné Lyon. Et on aimerait voir plus d’initiatives de ce genre-là, qui montre que la province n’est pas en reste de la capitale parisienne.

Jour 1Jour 2