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WOLF ALICE @ La Maroquinerie (27/10/17)

Chaleur étouffante à La Maroquinerie vendredi dernier pour un show 100% british aux couleurs de Wolf Alice, précédé par The Magic Gang. Un délice.

Première date française pour THE MAGIC GANG, qui ne regrette surement pas d’être venu. Le jeune quatuor originaire de Brighton s’affaire à chauffer le public avant l’arrivée de la tête d’affiche et réussit élégamment son pari en infusant la salle d’un indie british aux influences très 60’s. Les quatre petits gars aux allures de personnages tout droit sorti d’une série des 90’s ont su captiver l’audience par les rythmes colorées et sautillants de leur musique. Très proches du public, The Magic Gang a le sourire contagieux et on ne s’en fait pas pour la suite.

 

 

Les cris et claquements de main frénétiques à l’arrivée de WOLF ALICE peu après 21h ne laissent aucun doute sur l’aura du groupe qui vient d’entrer sur scène. Le show est sold out ce soir, on a hâte de comprendre pourquoi. Wolf Alice se lance dans son set aux rythmes du très aériens et féeriques “Heavenward”, le premier morceau de son second album (“Visions Of A Life”, septembre 2017). Déchaînement des fans sur “You’re A Germ”, qui gueulent le refrain d’une voix commune avec la lead singer, Ellie Rowsell. Parce qu’elle aime bien gueuler elle aussi, et ses deux copains qui l’entourent sont comme deux piles électriques, l’un totalement en transe au simple toucher de sa guitare, l’autre tentant d’envoûter la foule avec sa basse, et c’est plutôt jouissif un tel laisser-aller.

 

 

Alternant les titres des premier et second opus, Wolf Alice semble faire l’unanimité du côté du public qui ne rechigne pas une seconde à se déhancher à mesure que le formation se met à transpirer. Après un aperçu de la tonalité folle démoniaque, puis de de celle de la chanteuse pop bien lisse et talentueuse, on n’était loin d’imaginer que Roswell pouvait donner une teinte de plus à son organe, et pourtant : on découvre sur “St. Purple And Green” que la jeune femme décolle sur de sublimes envolées lyriques. Superbe. Si les morceaux étaient un peu courts et auraient demandés à être étirés un peu pour éviter une retombée de tension trop abrupte et rapide, Wolf Alice s’illustre par son énergie et sa décadence, de “Don’t Delete The Kisses” à “Space & Time”, en passant par “Formidable Cool”. On retiendra tout particulièrement le talent du guitariste très expérimental et ingénieux, Joff Oddie, qui tire de son instrument des sons venus d’une autre planète. Après un rappel sur “Blush” et “Giant Peach”, Wolf Alice nous quitte pour de bon.

 

 

On est souvent content en sortant de La Maroquinerie et ce soir n’a pas fait exception. Si les membres de The Magic Gang et de Wolf Alice se sont tous excusés de ne pas savoir parler un mot de français, le public semble pourtant bien avoir compris leur talent et on ne peut leur jeter la pierre après le show qu’ils ont présentés. Rafraîchissants et bourrés de talent. À la prochaine.

Setlist :

Heavenward
Yuk Foo
You’re A Germ
Your Love’s Whore
St. Purple And Green
Moaning Lisa Smile
Don’t Delete The Kisses
Formidable Cool
Bros
Lisbon
Planet Hunter
Beautifully Unconventional
Sadboy
Space & Time
Visions Of A Life
Fluffy
—-
Blush
Giant Peach