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PRINCESSES LEYA @ Petit Bain (23/11/19)

Une drôle de soirée se prépare ce samedi soir au Petit Bain. Un savant mélange de musiques extrêmes, de blagues et de comédie. Après le forfait de Joe La Mouk, bloqué par des intempéries, la première partie revient à Rémi Boyes.

Nonchalant, mais vrai talent

Le délire commence à 20h pétante, avec ce jeune comédien de stand up, REMI BOYES. Au premier abord, on se demande ce qui l’a amené ici, bonnet sur la tête et pull vintage sur le dos. En fait, cet aspect particulier cache un réel talent, et est un comédien à suivre. Ce dernier se moque notamment de la vie parisienne, du stress qu’elle engendre, lui qui vient d’un petit village tranquille du sud. Chacune de ses blagues font mouche ! Il enchaîne sur des sketchs en rapport avec une souris qui squattait chez, sur son look de branleur fumeur de weed, ou encore sur l’orgasme masculin. Il termine sur l’histoire d’un Youtubeur s’étant acheté une batmobile, à mourir de rire.

La guerre des égos

21h, la voix d’Eric Cartman résonne, et son visage après sur un écran géant, présentant le show à sa manière, subtile. Ensuite, réglé comme l’étoile de la mort, PRINCESSES LEYA débarque sur une reprise metal du générique de “Star Wars”. Le public est chauffé à blanc. Le fond du concert est une battle entre Dédo, le chanteur, et Antoine Schoumsky, le guitariste. Le premier souhaite emmener le quatuor sur des festivals metal et l’autre à l’Eurovision. Cette dualité donne lieu à des joutes verbales réussies, et réellement drôles.

Grosses reprises

La partie musicale est essentiellement composée de reprises de chansons bien connues, mais à la sauce du groupe. En ajoutant le son rock et metal, et en changeant quelques paroles, les rendant vraiment drôles. “Pas Là”, de Vianney en prend pour son grade, comme “Sexy Thing Metal” ou encore Céline Dion, ici avec “S’Il Suffisait D’Aimer”. Chaque morceau et chaque sketch font mouche. On sent une connexion vraiment agréable entre les artistes et leur public. Un sentiment de bonheur s’en dégage, et l’ambiance n’en est que plus agréable.

Ambiance de folie

Avec la reprise metal du “Makeba” de Jain, l’ambiance atteint une première fois son paroxysme. Le titre est réinterprété d’une manière si puissante, que les premiers pogos naissent, au plus grand bonheur de Dédo. Ils ne s’arrêteront pas pendant “Destruction Vaginale” et “Balls Balls Balls”, reprise tout en subtilité du “Boys Boys Boys” de Sabrina.

Je vous emmerde et je rentre à ma maison

Une accalmie arrive lorsque Christophe Lemoine apparaît sur scène. Ce dernier étant la voix française de Cartman de “South Park”, ou encore de Sam dans “Le Seigneur Des Anneaux”, entre autres. Il fait un petit sketch, avec des conseils pratiques sur la vie. Le tout avec sa voix du dessin animé, conclue par la phrase mythique “je vous emmerde, et je rentre à ma maison”, reprise en chœur par les spectateurs. Cette apparition surprise d’un des doubleurs français les plus connus fait la joie de l’assemblée, et est un joli cadeau fait à cette dernière.

La qualité musicale n’est pas en reste

Outre l’humour qui fait mouche, il faut bien reconnaître que le quatuor joue une musique de qualité. Certains diront que la setlist est un peu courte (une douzaine de titres), mais elle est de qualité. En rappel aux conseils avisés de M. Lemoine, les Princesses enchaînent sur “Ustensiles”. Cette dernière étant une ode au pouce opposable, et à l’importance de ce dernier. Après une énième battle entre Dédo et Schoumsky, ces derniers proposent à l’auditoire un “wall of love”. Savant mélange de violence et d’amour que la fosse exécute avec joie.

Vive l’alcool

Le set se termine sur une chanson sur les “bienfaits” des boissons alcoolisées “Grâce A L’Alcool”, suivi de “Tue Tes Parents”. Une fin de programme tout en finesse, qui comble l’audience.

Si vous hésitez encore à voir Princesses Leya, foncez. L’humour fait mouche, les chansons sont de très bonne qualité, et l’ambiance est dingue. Les deux comparses ont réussi leur pari avec ce groupe. En espérant les revoir, avec un CD à pouvoir acheter.

Thomas Schneider
Né en 91, fan de rock et de musique depuis toujours. Au fil des années, cette dernière est devenue une véritable passion.