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DROPKICK MURPHYS @ Zénith (28/01/17)

“Let’s Go Murphys! Let’s Go Murphys!”. Deux ans après leur dernier passage au Zénith, les Dropkick Murphys sont de retour sur la scène de La Villette ce samedi 28 janvier pour une super fiesta à l’irlandaise.

Ce sont trois groupes qui sont annoncés en ouverture des Murphy ce soir et il y en a pour tous les goûts. Tout juste rentré d’une tournée en Amérique Latine, LION’S LAW est le premier à investir la scène dès 19h30. Il ne faut pas beaucoup de temps à cette formation punk “made in Paris” pour conquérir le public. Que ce soit avec des titres comme “Liar” issus du dernier album “From The Storm” ou avec des chansons plus anciennes telles que “For My Clan” qui clôt le set, le groupe fait bouger une fosse que ne cesse de se remplir.

 

 

Deuxième groupe, autre style. C’est un vent de fraicheur et de légèreté qui envahit ensuite la scène du Zénith avec les Londoniens de SKINNY LISTER et leurs morceaux folk. Le sextette, formé en 2009, se produit pour la première fois à Paris. L’énergie des musiciens et surtout de Lorna Thomas, la chanteuse en petite robe rouge montée sur ressort, restera dans le mémoire de l’assemblée.

 

 

Fini de rire, à 21h SLAPSHOT, les vétérans de la soirée, s’emparent de la scène parisienne. La rapidité de la rythmique, la lourdeur de la basse mais aussi de la voix de Jack “Choke” Kelly, les riffs acérés de la guitare, tout contraste avec la prestation précédente. La puissance des onze titres punk hardcore qu’ils jouent ce soir mène inévitablement la fosse dans un pogo violent d’une demi-heure.

 

A 22h, alors que la salle est plongée dans le noir, une lumière verte vient éclairer l’audience. Le son d’une flute irlandaise sur lequel se pose la voie de Sinéad O’Connor retentit. “The Foggy Dew” annonce le début des festivités. Le rideau tombe et laisse découvrir DROPKICK MURPHYS qui débute son set par “The Lonesome Boatman” suivi de “Rebels With A Cause”. Les Murphys viennent ce soir défendre leur nouvel album sorti quelques semaines auparavant. La version studio des nouvelles chansons pouvait laisser à penser que la soirée serait plus calme que celles qu’avait connues l’auditoire lors de leurs passages précédents au Zénith (2013 et 2015). Certes le rythme des neuf chansons issues de “11 Short Stories Of Pain & Glory” jouées ce soir est un peu en deçà de celui auquel les gars de Boston nous avait habitués mais les nouvelles compositions sont bien accueillies par le public et se révèlent efficaces. Dans la salle, comme dans un pub irlandais géant, ça se prend part les épaules en se balançant de gauche à droite au rythme de la musique, ça lève son verre, ça saute, ça se bouscule, le tout en chantant fort (et souvent faux). On voit deux deux timides walls of death sur “Sandlot”.

 

 

Petit plaisir pour les fans de la première heure : deux titres issus du premier album “Do Or Die” (1998) sont au programme. Le reste de la setlist est composé de chansons qui ont fait la renommée de Dropkick Murphys, toutes tirées des quatre efforts studio sorti depuis 2005. Evidemment l’ambiance de la soirée atteint son paroxysme lorsque “I’m Shipping Up To Boston” retentit. A ce moment, c’est l’ensemble de la salle qui se met à trembler. Du premier rang de la fosse jusqu’au derniers sièges des gradins, tout le monde sautille. Seul Ken Casey (chant/basse) s’adresse à de rares occasions à l’auditoire. Les autres membres de la formation se concentrent sur leur instruments. S’il ne parle pas, Al Barr (chant), l’homme au béret vêtu de noir, se montre pour sa part très présent par ces allers et retours incessants d’un côté à l’autre de la scène. L’échange entre la troupe et la foule est bien réel.

 

 

Celui-ci est largement visible pendant le rappel lorsque la foule est invitée à monter sur scène aux côtés des Murphys sur “Kiss Me, I’m Shitfaced”, mais aussi juste après, quand le concert se termine sous une pluie de confettis avec la bien nommée “Until The Next Time” et que l’ensemble des spectateurs reprennent en coeurs “Now the time has come for living; For here now we shall return; We were so glad we could make it; But so sad we gotta run”. Enfin, il est évident lorsque les lumières se rallument et que Ken Casey prend le temps de saluer les fans qui sont encore sur scène et se bousculent pour l’approcher.

 

 

Après cette cure intensive de bonne humeur qui a réchauffé les cœurs de chacun en ce mois de janvier si froid, il est temps pour l’assemblée de quitter la salle au son de “My Way” de Frank Sinatra. “We’ll meet again; Don’t know where, don’t know when; We all had a good time; And we’re sad to see it end”, autre extrait de la dernière chanson jouée ce soir résume bien l’état d’esprit de la plupart de spectateurs conquis par la sympathie et l’énergie de Dropkick Murphys au moment où chacun rentre chez soi.

Setlist :

The Lonesome Boatman
Rebels with A Cause
The State Of Massachusetts
The Warrior’s Code Sunday
Hardcore Matinee
I Had A Hat
Sandlot
Going Out In Style
Blood
Flannigan’s Ball
First Class Loser
God Willing
The Wild Rover
Your Spirit’s Alive
Paying My Way
Hang ‘Em High
Barroom
Hero Rose Tattoo
Out Of Our Heads
You’ll Never Walk Alone
I’m Shipping Up To Boston
—-
The Boys Are Back
Kiss Me, I’m Shitfaced
Skinhead On The MBTA
Until The Next Time