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CREEPER @ Backstage By The Mill (14/04/17)

La nouvelle sensation punk rock made in UK Creeper était de retour en France, quelques mois après son dernier passage à Paris en compagnie de Letlive et de Pierce The Veil. Cette fois-ci, c’est en tête d’affiche que le groupe vient présenter son premier album, “Eternity In Your Arms”, au public parisien. Les musiciens sont, pour l’occasion, accompagnés par Puppy et Milk Teeth pour une soirée 100% british !

C’est dans un Backstage très peu rempli que le trio PUPPY fait son entrée sur scène. La formation originaire de Londres balance un rock épais et groovy, tout à fait dans l’esprit de ce que peuvent propose des groupes comme Royal Blood ou Band Of Skulls. Les titres sont bien écrits, le groupe est techniquement irréprochable et on également se délecter d’un son d’une grande qualité. Le set, d’une petite demie heure, passe comme une lettre à La Poste devant le maigre auditoire. Puppy ne cache pas son enthousiasme et fait le job comme il faut. Une belle découverte, à confirmer !

 

 

 

La salle s’est à peine plus remplie lors que MILK TEETH arrive sur scène. La formation, jouissant d’une réputation plus conséquente celle de Puppy, l’audience se montre bien plus réceptive au pop punk de la bande venue de Stroud. Les chansons rencontrent un certain succès, d’autant que le quatuor présente un panel de morceaux montrant la diversité certaine du propos de la troupe. Sean, bassiste de Creeper, viendra même pousser une gueulante pour la forme et confirmera l’excellente ambiance régnante dans cette soirée. Milky Teeth jouera une petite dizaine de titres et s’en ira sous les applaudissements chaleureux d’un public toujours aussi peu nombreux.

 

 

L’attente entre Milk Teeth et CREEPER aura été plus longue que prévu. Les techniciens rencontrant visiblement des soucis techniques, jusqu’à même laisser planer un léger doute sur la bonne tenue du set. Que nenni, après un “Song For The Dead “passé inaperçu (merci la faible moyenne d’âge de la maigre audience), les Anglais de Creeper débarquent sur l’intro du premier album sorti il y a quelques semaines. “Black Rain” est alors lancée à une assemblée qui reprend cette merveille de refrain en choeur avec un Will Gould en grande forme. Malgré la hype et le l’approche extrêmement conceptuelle de leur musique, les Creeper dégagent une simplicité et une honnêteté troublante mais qui fait plaisir à voir. Le show se déroule sans accros, les Britanniques faisant abstraction de la maigre audience, cependant compensée par l’énergie incroyable d’un public déjà conquis. Le groupe envoie une grande majorité de titres issus de ce jubilatoire premier album. “Down Below” ou encore “Suzanne” provoquent l’hystérie dans la salle et la communion entre les spectateurs et les Anglais est vraiment belle à voir. La formation est fidèle à ce que l’on peut attendre d’elle, son look est cohérent à son concept (la ressemblance entre Ian Miles et un Gerard Way période “The Black Parade” est vraiment troublante). Le groupe quitte une première fois la scène après “I Choose To Live” avant de revenir achever son auditoire avec “VCR” issu du premier EP “Creeper” et par “Misery”, quelques jours après la sortie dudit clip.

 

 

Bien que l’on puisse regretter la maigre audience présente ce soir, les trois groupes ont proposé une soirée très agréable dans une excellente ambiance, partagée avec le public. En témoigne l’hommage rendu à Dan Bratton (batterie) pour son anniversaire le jour même. De plus, les trois formations ont bénéficié d’un son excellent de la part du Backstage By The Mill. Si Creeper bénéficie d’une belle hype en Europe, la France reste, une fois de plus, un peu sur la touche. Souhaitons que le groupe ne se formalise pas et revienne dans nos contrées. Espérons également que d’ici là, Creeper bénéficiera d’une popularité un peu plus à la hauteur de ce qu’il mérite.

Setlist :

Black Rain
Poison Pens
Black Mass
The Honeymoon Suite
Suzanne
Lie Awake
Valentine
Down Below
Crickets
Hiding With Boys
Astral Projection
I Choose To Live
—-
VCR
Misery

Nathan Le Solliec
LE MONDE OU RIEN