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COLDRAIN @ Backstage By The Mill (09/05/16)

Vu en première partie de Crossfaith, puis de Papa Roach, c’est cette fois-ci en tête d’affiche (leur première) que nous retrouvons les Japonais, accompagnés pour l’occasion de Wage War et Counting Days.

Le Backstage n’est pas encore rempli que COUNTING DAYS commence à jouer avant même que l’on ait le temps de s’en apercevoir. Un coup de batterie, et voilà les cinq membres qui sautent ça et là sur la petite scène de la salle encore éclairée. Alors que la qualité de production sur le premier album, “Liberated Sounds” surprenait en studio, ce ne sera malheureusement pas le cas en live. L’ambiance n’est pas au rendez-vous, le son est saturé et le plaisir n’est donc pas le même. Le groupe y met du sien, et cela fait plaisir à voir, contrairement au fond de la salle qui semble compter les minutes. Dans un dernier effort, le chanteur s’élance au milieu du public, mais remonte très vite. Peut-être la salle ne convient pas au quintette, peut-être que l’auditoire n’est pas assez réceptif, et qu’on s’attend à plus de la part de cette formation, pourtant pleine de potentiel. Dommage.

Le compte à rebours défile, et WAGE WAR arrive pour faire la guerre. La fièvre monte d’un cran. L’assemblée commence à se cogner, à sauter. Le son est déjà plus propre, mais plus brutal aussi. On entre davantage dans l’état d’esprit que l’on attend à un concert dont Coldrain est la tête d’affiche. Le combo possède même sa propre audience, venue pour lui, puisque l’on verra ça et là des personnes scander les paroles, pendant que les autres se démembrent dans le pit, au risque de ne plus avoir de forces pour le set des nippons. Wage War n’est pas là pour rigoler, et les musiciens comptent bien nous le faire savoir. La musique est enivrante, agressive, efficace, et l’on a de la peine à rester impassible. Les garçons sont très professionnels, et cela fait plaisir à entendre. Mais il est désormais l’heure de laisser place aux tant attendus headliners de la soirée.

 

 

Les premières notes de “Vena” surviennent, et le feu est déjà lancé, le Backstage By The Mill s’embrase en une seconde. La setlist alterne avec brio les deux albums de COLDRAIN, pour dix-neuf chansons durant lesquelles le public est en effervescence. Si la salle est malheureusement loin d’être complète, les fans feront de leur mieux pour la remplir par leurs pogos. La formation s’était déjà constituée une fanbase solide lors de ses précédents passages, mais ce soir elle le prouve une nouvelle fois. L’énergie des morceaux va de pair avec celle des fans, et l’un l’autre se portent et semblent inépuisables. Le quintette possède une aisance scénique impressionnante, et bien que Jacoby Shaddix (Papa Roach) ne soit pas présent, le groupe interprète “Runaway” comme si de rien n’était. Sa force permet de combler le vide existant, si bien que l’atmosphère en devient presque organique.

 

 

 

Les cinq Japonais et la fosse ne font qu’un, dans l’union des paroles, des émotions, mais aussi musicalement lorsque les clappements de mains de l’audience se font avec celle de l’introduction de “Gone”, ou lorsque Masato tend le micro sur les “no escape” de la chanson du même nom. Ou encore en fusion émotionnelle quand le frontman introduit “The War Is On” par un speech contre la violence terminé par un majeur en l’air et un “fuck terrorism!” transpirant d’honnêteté. Coldrain est un groupe plein d’humanité, dont le travail retranscrit une richesse et bonté d’âme, et en faire l’expérience live apparaît comme une sublimation de son œuvre. Une chose est sûre, c’est que l’on en sort lessivé, trempé. Une véritable douche au sens littéral du terme !

 

 

Les Nippons ont, une nouvelle fois, fait leurs preuves, et les fans de la première heure ne pourront qu’être fiers de ce qu’ils sont devenus. Une magnifique claque.

Setlist :

Vena
Wrong
Evolve
Fire In The Sky
Divine
Time Bomb
No Escape
Six Feet Under
Words Of The Youth
You Lie
Heart Of The Young
The War Is On
Pretty Little Liar
Voiceless
Die Tomorrow
Runaway
Gone
—-
The Story
The Revelation