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Yellowcard – Better Days

Neuf ans après son dernier album éponyme que l’on croyait être son chant du cygne, Yellowcard revient avec Better Days, un disque de réconciliation, d’amitié retrouvée et surtout de renaissance. Le groupe floridien pionnier du pop punk à violon prouve qu’il n’est pas seulement de retour : il renaît, fort de ses cicatrices et armé d’un certain Travis Barker derrière les fûts.

Une énergie retrouvée

Tout commence avec le titre éponyme “Better Days” déjà sorti en single et symbole du renouveau. Dès les premières secondes on retrouve cette lumière typiquement Yellowcard : un riff cristallin et la voix de Ryan Key qui semble avoir retrouvé son souffle après des années d’introspection. C’est à la fois familier et neuf, typiquement le genre d’ouverture qu’on attendait sans oser y croire. L’album avance ensuite avec “Take What You Want” ou encore “honestly i” qui débordent d’une vitalité presque juvénile portée par une batterie qui claque à la perfection, celle de Travis Barker présent sur l’ensemble du disque et dont l’empreinte est palpable et percutante. Barker ne fait pas qu’accompagner, il est également producteur.

Le passé convoque le présent

Better Days fonctionne si bien c’est aussi parce que Yellowcard assume totalement son héritage. Le groupe regarde son passé droit dans les yeux et en tire le meilleur. Des morceaux comme “Love Letters Lost” (avec Matt Skiba d’Alkaline Trio) ravivent l’esprit des années 2000 sans s’y enfermer. Ce duo symbolise l’idée du disque : une conversation entre souvenirs et nouveaux horizons. Dans “You Broke Me Too” c’est Avril Lavigne, reine autoproclamée du pop punk qui rejoint la danse. Le morceau, plus posé et plus doux réunit deux voix emblématiques d’une même époque, comme un clin d’œil à toute une génération qui n’a jamais vraiment cessé d’écouter ces mélodies adolescentes. “Bedroom Posters” poursuit cette idée de teen spirit et fait allusion à ces chambres tapissées de posters de ces idoles d’antan. Et le morceau sonne exactement comme ça : une montée en émotion et cette intensité pop punk qui donne envie de sauter partout. Si un hymne devait résumer Better Days, ce serait celui-là. Merci Yellowcard !

L’avant-dernier titre “Barely Alive” vient finalement poser un voile d’émotion sur l’ensemble. Le violon reprend toute sa place et offre l’un des moments les plus touchants de l’album. On y sent le thème central de Better Days : la guérison et le pardon. Et puis, pour clore le voyage, “Big Blue Eyes” apaise le tout. Une vraie ballade lumineuse qui laisse respirer les émotions accumulées depuis le début du disque.

Au final, Better Days n’est pas un simple retour, c’est une renaissance consciente. Un disque qui regarde le passé sans s’y enfermer et qui embrasse ses blessures pour en faire de la lumière. Soutenu par une production solide et une équipe de collaborateurs emblématiques Yellowcard réussit son pari : sonner comme lui-même, mais en mieux.

Informations

Label : Better Noise Music
Date de sortie : 10/10/2025
Site web : www.yellowcardband.com

Notre sélection

  • Bedroom Posters
  • Better Days
  • honestly i

Note RUL

 4,5/5

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Kaithleen Touplain
Historienne de l'art et passionnée de musique rock à mes heures perdues.