Vorpal Nomad – Hyperborea

Alors que la passion autour du hard rock et du metal est une véritable religion en Amérique du Sud, beaucoup de groupes tentent d’imiter leurs idoles en formant de nombreux groupes. Peu nombreux sont les groupes ultra reconnus, venant tout droit de cette partie du globe, mais la nouvelle vague arrive de plus en plus à creuser son trou et faire sa place aux milieux des groupes européens. Ainsi, dans le cas de Vorpal Nomad, groupe originaire de Colombie et formé en 2010, ayant déja ouvert pour Grave Digger chez eux, c’est la volonté de pratiquer du power metal qui nous amène, chez RockYourLife!, à découvrir leur nouvel album “Hyperborea”, paru chez Metalodic Records, Canada. Qu’attendre de ce groupe, inconnu au bataillon ? Let’s go !

Les craintes d’un pur copier/coller sont évidemment présentes, cependant après une courte introduction, le titre “Skull Island” va tout de suite plonger l’auditeur dans une ambiance typée power. Vitesse et mélodie sont tout de suite au rendez-vous, le tout étant accompagné par une excellente voix en la personne de Felipe Machado Franco, à savoir puissante et aigue. “Final Cry For Freedom”, quatrième piste, rappellera rapidement les grandes heures de Blind Guardian, et l’influence est voulue. Outre le coté mélodique de la chose, c’est surtout le refrain chanté et accompagné des chœurs sur différents niveaux, qui est révélateur. Et puis, il faut bien l’avouer, l’ensemble est très cohérent et plaisant à écouter ! Qui dit power metal, dit également shred et envolées guitaristiques de toute beauté ! C’est le constat qu’il pourra être fait après chaque solo, le talent déployé est indéniable. Bien que cliché par moment, impossible de critiquer en mal cet album, sur la musique tout du moins. Coté production, le seul reproche qu’il pourra être fait concernera la batterie, qui est légèrement en retrait, et le son des guitares qui semblent plus proche d’une démo. M’enfin, rien ne peut être parfait lors des débuts, donc l’indulgence est de mise. “As The Otherworld Falls Down”, d’une durée d’environ dix minutes, est un pur concentré de chacun des éléments trouvable sur cette galette. Bien orchestré, le morceau mêle le power et certaines touches épiques, pour le plus grand plaisir des fans. Puis finalement, à propos du bonus track “Jack O’Lantern” pourrait laisser penser à un hommage à Helloween, en raison du nom de la chanson, ce qui ne serait pas du tout étonnant, tant le groupe allemand est pionnier du genre.

Reprenant les éléments essentiels du power metal ou speed mélodique, Vorpal Nomad sort là un excellent album. Plein de fraîcheur et d’énergie, il serait très intéressant de les voir arriver sur le marché européen, car le talent est là ! Il ne reste plus qu’à l’exploiter au mieux, sachant que c’est Piet Sielck (Iron Savior) qui a mixé et produit l’album après la phase d’enregistrement, ce qui est une belle preuve de confiance de la part d’une des têtes pensantes du genre en question. Très bonne découverte !