Chroniques

Tracer – El Pistolero

Le groupe de stoner australien revient avec son troisième album, “El Pistolero”, paru chez Mascot Records. Elu “Best New Band 2012” lors de la récente cérémonie des “Awards” du magazine anglais “Classic Rock”, Tracer est l’un des fers de lance de la jeune génération des groupes australiens. Produit par Kevin Shirley (Led Zeppelin, Iron Maiden, Slayer), l’équipe des Brown brothers a fait du chemin depuis le prometteur album, “Space In Between” (2011). Les australiens oublient un peu leur stoner rock pour se focaliser sur des guitares massives 80’s, aux breaks astucieux, accompagnées par une voix intransigeante, mélangée aux teintes grunge des années 90.

Dès l’engagement, avec “El Pistolero” l’auditeur se retrouve dans un univers à la Hell’s Angels impactant où les explosions de riffs éléctriques sonnent comme des coups de pétoires dans la scène de course poursuite d’un vieux nanard américain. Le tout distillé sur un substrat rythmique incisif et rudement efficace, à l’instar de Foo Fighters. Cette musicalité se retrouvera également sur “Lady Killer” et “Wolf In Cheap Clothes”. Il y a également un quadriptyque pour le moins intéressant qui se dégage de l’album. Véritable hommage au film de Robert Rodriguez, les ambiances s’installent sans concession, de “El Pistolero” à “Ballad Of El Pistolero”, véritable comptine chicanos, suivie directement par “Santa Cecilia”, qui amorce une guérilla de riffs lyriques et distillent sa musique avec intérêt. Sans oublier “Until The War Is Won”, où une voix plus suave s’entortille autour d’une guitare aux riffs rock Tapatío, provenant de Guadalajara : le méchant est mort, le héro emballe la fille, rideau. Au milieu de cette histoire s’enchevêtrent des titres rock alternatif tirant vers le hard rock, “Scream In Silence” et “Hangman” en tête de lice. “Manic For Ya” et “Theres A Man” démarreront en stoner rock percutant avant une nouvelle fois d’exploser en un mélange de riffs hard rock, d’une basse aux allures de metal et d’une voix granuleuse très grunge. L’opus se termine sur “Now I Ride”, un hymne au metal entrecoupé de riffs explosifs, un morceau tirant à la fois vers du Guns N’ Roses et du Kyuss.

Tracer offre un album maitrisé, aux multiples inspirations autant musicales que cinématographiques. Le groupe veut prouver son efficacité et son authenticité par le biais d’un court-métrage auditif de très bonne facture. Les Brown brothers ont toutes les qualités pour signer la B.O. d’un film de série B, c’est l’évidence même ! Cependant, si les auditeurs désirant retrouver le groupe de “Space in Between” risquent d’être déçus. Le line up remanié, avec le nouveau bassiste Jett Heysen, apporte beaucoup plus de hard dans ce classic rock. A découvrir sans hésitation, l’ensemble est suffisamment persistant et riche pour leur prodigué un avenir serein.

Informations

Label : Mascot
Date de sortie : 29/04/2013
Site web : www.tracer-band.com

Notre sélection

  • Until The War Is Won
  • Lady Killer
  • Ballad Of El Pistolero

Note RUL

3.5/5