ChroniquesSlideshow

Theory Of A Deadman – Dinosaur

Theory of A Deadman revient sur le devant de la scène avec un huitième album studio. L’occasion pour les protégés de Chad Kroeger de montrer qu’ils en ont encore sous le pied après plus de vingt ans de carrière.

Des gros riffs et une touche de country

Le disque s’ouvre sur un morceau qui allie gros riffs et mélodie un peu country pour parler (peut-être) de changement climatique. En effet, les paroles de ce titre peuvent être interprétées selon les sensibilités de chacun. Le groupe avait déjà abordé quelques sujets de sociétés comme les violences conjugales ou les problèmes de santé mentale, mais avec ce titre c’est un pas plus politique que les Canadiens prennent. Seule certitude, c’est une entame réussie qui donne envie d’en entendre plus. Du lourd, la formation en balance sur l’atypique “Ambulance”. Le refrain, particulièrement accrocheur, tranche avec les couplets mi rap mi country. Il y a dans ce titre le charme du loufoque assumé qui devient vite entêtant.

Theory Of A Deadman montre à travers cet album son évolution dans sa maitrise de ses compositions. Cette capacité à oser rentrer dans le dur avec des riffs intenses, à placer quelques mélodies bien pop sans pour autant tomber dans le mielleux. Dinosaur étonne par la diversité des morceaux qui le compose et l’incorporation de toutes les influences de TOADM. Un soupçon de rockabilly transparaît dans le groovy “Get In Line” et un peu de punk rock dans “Summer Song” offre une facette complémentaire dans la palette des Canadiens. Cette énergie brute, cette envie de raconter des histoires se trouve bien canalisée dans les morceaux plus rapides.

De l’amour, de l’humour et du sarcasme

Theory Of A Deadman connaît son public et propose avec “Medusa (Stone)” un morceau qui sonne comme un classique instantané. La mélodie du refrain ferait presque penser au “Gangsta Paradise” de Coolio. Le chant au flow quasi rapé apporte cette touche typique de Theory Of A Deadman. La thématique des relations toxiques semble être une source inépuisable d’inspiration pour Tyler Connolly. C’est sur ce thème qu’il est au meilleur de son écriture pour ses paroles. Des sarcasmes bien placés, des partages très sincères et une capacité à aborder des sujets douloureux rendent ces morceaux intéressants. L’iconique morceau de Bill Withers “Two Of Us” est d’ailleurs revisité à la sauce canadienne. Une fois de plus, le chant râpé offre un surplus de rythme bien catchy. Les paroles pleines de cynisme prennent le texte original à contre-pied et font mouche.

Cette plume acérée et teintée d’humour est l’une des forces du quatuor. C’est ce qui lui permet d’apporter de l’originalité et de se démarquer d’une scène particulièrement peuplée. “Sideways” continue sur le sujet des relations avec des passages piano voix plus épurés qui mettent en avant la voix de Connelly. Mais c’est sur “Hearts Too Wild” que le chanteur a réellement l’occasion de briller. Une ballade bien faite et qui mériterait de décoller un peu plus. “Head In The Clouds” surprend par son côté rêveur et optimiste. La ballade apparaît comme une touche candide qui amène un peu de fraicheur.

Theory Of A Deadman fait un retour convainquant avec ce nouvel album aux titres variés et à l’énergie sans faille.

Informations

Label : Roadrunner Records
Date de sortie : 17/03/2023
Site web : www.theoryofficial.com

Notre sélection

  • Dinosaur
  • Ambulance
  • Summer Song

Note RUL

 4/5

Ecouter l’album

Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !