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The Struts – Pretty Vicious

Le quatuor anglais The Struts débarque avec son quatrième album studio, Pretty Vicious. Il est vrai que depuis le premier disque Everybody Wants (2014), The Struts n’a pas chômé. Voyons voir ce que les Britanniques nous réservent.

Sans détours

Dès les premières notes du titre d’ouverture “Too Good At Raising Hell”, on comprend où l’on est tombé. L’auditeur débarque en terre glam rock d’une énergie folle insufflée par Luke Spiller, de quoi bien mettre en jambe. S’ensuit la chanson éponyme, “Pretty Vicious”, qui incarne de prime abord une sorte de temps calme indé. Ce titre retrace toutes les influences de la formation sur cinq minutes où l’on navigue entre de l’indé, de la pop et du rock. Cette première partie d’album qui s’en suit avec “I Won’t Run” et “Hands On Me” reproduisent le même effet de changement d’intensité musicale. Cela donne une vraie texture sonore à l’ensemble, assez significatif pour le souligner ici comme étant un réel choix artistique que l’on a rarement entendu sur les précédents albums.

Chasser le naturel…

Il revient au galop. Ni une ni deux, la seconde partie de Pretty Vicious laisse sans voix. D’une efficacité redoutable, l’enchaînement commence avec “Do What You Want” et “Rockstar” qui déjà dans le titre donnent presque la couleur. Dès les premières notes, la guitare d’Adam Slack fait comprendre que The Struts est là pour en découdre. Aussi, le superbe solo de “Rockstar” confirme bel et bien que la formation trouve de plus en plus sa place aux côtés des plus grands. Et en parlant des plus grands, “Rockstar” semble véritablement être un hommage à Queen, surtout avec les arrangements de voix superposées qui accompagnent les refrains. Ils ne réinventent rien, simplement une réappropriation de ce qui a pu les précéder. En réalité, la formation de Derby prouve ici qu’elle est le parfait mélange d’un Mötley Crüe et d’un The Rolling Stones modernes. Mention spéciale à “Remember The Name” qui, pour un morceau supplémentaire, tire le fil de cette parenthèse temporelle qui projette l’auditeur directement au cœur de la scène rock du début des années 1980.

Sans transition

À partir de “Bad Decisions”, Pretty Vicious prend une toute autre couleur. Ce titre a tout l’attirail de la ballade rock qui monte crescendo, où la voix de Luke Spiller en est l’instrument principal. Elle introduit surtout la partie finale de l’ensemble, moins catchy par rapport à ce qu’on a pu entendre jusqu’à maintenant. Moins peut-être, mais cela ne veut pas dire que les titres manquent de nuances. Notamment “Better Love” avec ses saxophones et “Gimme Some Blood” super pop qui sortent vraiment du lot.

Enfin, la superbe “Somebody Someday” conclut merveilleusement bien le tout. Une ballade où le piano donne la mélodie principale, et accompagne la voix de Luke Spiller qui a définitivement prouvé tout au long des onze titres qu’il était capable d’exprimer une gamme d’émotions. Elle va vers un crescendo, une montée en puissance introduisant à la fois la guitare, la batterie et la basse sur les pics d’intensité. Une jolie conclusion de cet album aux deux visages.

Informations

Label : Big Machine / Universal Music
Date de sortie : 03/11/2023
Site web : www.thestruts.com

Notre sélection

  • Too Good At Raising Hell
  • Rockstar
  • Remember The Name

Note RUL

 4/5

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Kaithleen Touplain
Historienne de l'art et passionnée de musique rock à mes heures perdues.