Chroniques

The Strumbellas – Hope

Trois ans après “We Still Move On Dance Floors”, les Canadiens de The Strumbellas reviennent avec un troisième album, “Hope”. Un nouvel effort, qui sortira le 26 août en France, que le groupe a voulu plus pop que les précédents.

C’est “Spirits”, premier single extrait de l’opus, et sans conteste une belle réussite de la première à la dernière mesure, qui ouvre l’ensemble. Un début prometteur et engageant pour la suite, pourtant, le reste est plus déroutant.

Car avec “Hope”, la première impression est trompeuse : si aux premières notes des chansons, on peut avoir un sentiment de “déjà entendu” trop de fois un peu lassant, la tendance s’inverse bien souvent quand la fin du morceau approche. Le groupe de Toronto parvient alors à donner une toute autre envergure à ses morceaux, grâce à des mélodies qui s’envolent.

Mais ce petit déclic est souvent un peu trop tardif et les plus impatients auront peut-être du mal à attendre jusque là. “David” en est le parfait exemple : il faut patienter jusqu’à la dernière minute du titre pour qu’une guitare très intéressante vienne sublimer un morceau de 4’30, un peu poussif. Même constat pour “Shovels & Dirt” qui se révèle quand les choeurs de la formation s’unissent pour accompagner la voix du frontman Simon Ward.

Côté textes, The Strumbellas reste fidèle à ses thèmes de prédilection : la vie qui passe, la jeunesse, le futur incertain. L’écriture est simple, mais dans le bon sens du terme. C’est notamment le cas sur “We Don’t Know” et “Wars”, un beau morceau au refrain plein d’entrain, dans la lignée des meilleures compositions de The Lumineers ou de Of Monsters And Men, groupes auxquels les sonorités des Canadiens font vraiment beaucoup penser. Dans la même veine, “Young & Wild” et son refrain énergique ne manqueront pas de faire hocher des têtes en rythme sur ses “there’s a ghost, ghost, ghost living in my head / there’s a hope, hope, hope buried in my veins”.

Mais si les refrains sont légers et enjoués, les couplets en revanche sont parfois un peu plats. Le disque se referme sur “Wild Sun”, une ballade sympathique, mais sans grand intérêt.

Au final, l’ensemble donne un album pop folk agréable. Car s’ils n’ont rien inventé, The Strumbellas ont le mérite de bien faire, en utilisant des ficelles bien connues mais toujours efficaces. Pourtant, l’écoute de cet effort studio laisse une sensation mitigée, dominée par une légère frustration, au vu du potentiel qui se dégage de la fin des morceaux.

Informations

Label : Caroline / Universal
Date de sortie : 22/04/2016
Site web : www.facebook.com/thestrumbellas

Notre sélection

  • Spirits
  • Wars
  • We Don’t Know

Note RUL

2.5/5

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