Originaire de la région parisienne, The Same Old Club, comme son nom l’indique, se compose en grande partie de plusieurs ex-membres du groupe de hardcore, BOOG-ÏA. Renouant avec leur style de prédilection, le quintette en profite pour élargir ses horizons en proposant un mix de metal, de hardcore et d’électro. Après avoir déjà sorti un EP trois titres autoproduit en 2010, The Same Old Club est prêt pour un second round. Ainsi, le premier album intitulé “We Are… The Same Old Club” sera disponible dès le 6 avril 2012.
La sortie de ce premier opus va être l’occasion pour ceux qui avaient découvert le groupe en écoutant leur EP de se remettre en mémoire certains titres tels que, “Diskull Break Dead”, “Horse From The Mountain” et “Fœtus In The Beehive”. Quant aux autres, c’est le moment où jamais de s’immerger dans un univers qui ne leur est pas forcément familier. En effet, The Same Old Club continue sur sa lancée et entend bien créer une osmose entre metal, hardcore et électro. La démarche a de quoi surprendre et rendre quelque peu sceptique. D’ailleurs, la prédominance des claviers (rappelons qu’il y en a tout de même trois) dans les différents titres, qui auraient pu en rebuter plus d’un dans ce contexte, confère vraiment une autre dimension à l’ensemble de l’album. En effet, les différents passages électro permettent d’aérer les morceaux en instaurant des break, suivis de plages instrumentales comme sur “Horse From The Mountain” ou encore “Werewolf Vs Ants”, de les fluidifier comme c’est le cas sur “Melancholia & Converge”. Ainsi, si certains titres comme “Diskull Break Dead” nous donnent l’impression d’être presque dansant, nous constatons que d’autres ambiances s’en dégagent et rappellent les films d’horreur. En effet, à ce titre nous pouvons citer “Charles Mansion” qui s’achève par des hurlements de terreur mais aussi le très énigmatique dernier titre de l’album, “Fœtus In The Beehive”, version 1977. Pratiquement instrumental, ce morceau dégage un climat angoissant et ce n’est pas les quelques paroles susurrées qui nous rassureront. Quel contraste avec l’ensemble du disque. On peut dire que le groupe va jusqu’au bout de ses choix, quitte à pousser l’auditeur dans ses moindres retranchements. Mais la formation n’en n’oublie pas pour autant le côté metal et hardcore et ce notamment à travers un chant plein de fureur, parfois saccadé, et qui atteint son paroxysme sur “What Does Kill Me Makes Me Deader”. La voix du frontman Chris alternant entre growls bien virils et d’autres plus aigus comme sur “Werewolf Vs Ants”. D’ailleurs, l’utilisation des ces deux types de chants, qui semblent se faire écho, donne de l’ampleur aux différents morceaux.
Ainsi, The Same Old Club a su retenir notre attention en réussissant à marier les genres de manière harmonieuse. Pari risqué pour cette jeune formation qui n’a pas hésité à pousser le concept jusqu’au bout. A découvrir.
Informations
Label : Deadrock Industry
Date de sortie : 06/04/2012
Site web : www.thesameoldclub.com
Notre sélection
- Werewolf Vs Ants
- Diskull Break Dead
- Foetus In The Beehive (1977 edit)
Note RUL
3.5/5