The Pretty Reckless – Taylor Momsen’s Pretty Reckless Christmas

Qui aurait cru que Noël pouvait sonner aussi brûlant ? Avec Taylor Momsen’s Pretty Reckless Christmas, The Pretty Reckless emballe la saison des fêtes dans du cuir noir et des riffs électriques. Ce mini-album de sept titres revisite la magie de Noël sous un angle sombre et scintillant à la fois. Taylor Momsen, autrefois Cindy Lou Who dans How The Grinch Stole Christmas, boucle ici un chapitre entamé il y a vingt-cinq ans – et le fait avec une classe désarmante.

De l’enfant sage à la prêtresse du rock

Les deux morceaux phares, “Christmas, Why Can’t I Find You?” et “Where Are You Christmas?”, marquent un tournant aussi symbolique que bouleversant. Là où la petite fille cherchait le sens de Noël, la femme chante désormais la perte, la nostalgie et la réconciliation.

Sur la première, piano et émotion se mêlent avant un final renversant : la voix mature de Momsen s’entrelace à celle de son enregistrement d’enfant. Un dialogue temporel d’une beauté presque irréelle.

Sur la seconde, la douceur originelle se mue en un cri libérateur. Les guitares s’envolent, la batterie gronde, et Momsen déchire le silence avec une intensité qu’on n’avait plus entendue depuis Death By Rock And Roll. Deux morceaux, deux âges, une même âme.

Entre blues, feu et neige : un Noël version Pretty Reckless

Le reste de l’EP ne se contente pas de surfer sur la nostalgie. “Blues On Christmas” ouvre le bal avec un riff feutré, une atmosphère enfumée, et cette voix rauque qui semble flotter entre whisky et confession. “Christmas Is Killing Me” allume la mèche : un défouloir punk n’roll sur les excès et l’hypocrisie des fêtes, aussi grinçant qu’irrésistible.

“I Wanna Be Your Christmas Tree” s’amuse avec un groove rétro digne d’un slow 60’s qui aurait mal tourné sous les guirlandes. Enfin, “When We Were Young” referme la parenthèse dans un souffle : trente-cinq secondes suspendues entre mélancolie et lumière.

Noël, version Pretty Reckless : imparfait, sincère et incandescent

Sous la production soignée de Jonathan Wyman, chaque morceau trouve le juste équilibre entre le clinquant et le chaos. Les guitares crépitent comme des guirlandes prêtes à exploser, la batterie résonne comme un orage d’hiver, et la voix de Momsen brille au centre – brute, vulnérable, magnétique.

Plutôt qu’un simple coup marketing de saison, Taylor Momsen’s Pretty Reckless Christmas se révèle être une introspection déguisée en célébration. Un EP qui parle autant de rédemption que de rock n’roll, et qui prouve qu’on peut trouver un peu de magie, même au cœur de la tempête.