Chroniques

The Portalis – Invisible Science

Né de la rencontre de quatre musiciens, The Portalis voit le jour en 2007. Influencé par les groupes pop rock tels que Arcade Fire, Radiohead ou encore Coldplay, le quatuor tente de se forger une identité musicale à travers une musique mélodique et contrastée. Un an après sa formation, le groupe sort un premier album autoproduit qui lui permet une mise en avant par la presse écrite (Rock’N’Folk, Rock Mag, Paranoïa) et radiophonique (Virgin Radio, Chérie FM, Radio Zinzine, Maritima). Après deux ans et demi de tournée à travers la France et l’Angleterre, voici fraichement arrivé, le dernier EP intitulé “Invisible Science”.

C’est “Stronger” qui ouvre les hostilités. Ambiance pop rock à la basse lourde, la batterie saccade et la guitare se fait stridente, à la manière de Robby Krieger. Le piano distille un psychédélisme froid et minimaliste. L’apothéose finale fait la part belle à un solo de guitare explosif et lancinant, le piano suffoque la batterie pleure et la gorge du chanteur s’enflamme. “Leave The Ground” emmène un ensemble est doux et calme, piano et voix s’associent à la manière des Counting Crows, avant d’être savamment appuyés par un riff de guitare aérien. L’électricité se veut crescendo avant d’exploser comme le ferait Muse avec une touche de poésie inhérente à Coldplay. Beaucoup plus sombre et énergique, “Rockstar” change de cap : la basse est plus impulsive, la guitare plus stridente. En se lançant sur les traces de Placebo, les petits jeunes de chez Portalis ont trouvé leur single. Mention spéciale au sample, quasi robotique, qui amène une couleur beaucoup plus froide au groupe. L’EP se termine sur une veine électro pop avec “Underground”. Le piano se fait hypnotique, la guitare oscille entre riff aérien et rythmique explosive. De la même manière, Gilles (chant) fait osciller sa voix entre envolée lyrique et paroles rythmées pour ne pas dire rappées. La sonorité britpop reviendra croiser la route de The Portalis avec “Sing” toujours dans la douceur et la légèreté, la batterie emprunte à The Police, la guitare à Bon Jovi, le mélange se tient sans brusquer. “Invisible man” conclut cet EP sur un titre aérien de haute volée. Le clavier permet de ressentir la présence de cet homme invisible, le chanteur tient la note sans jamais faiblir. Par la suite, la rythmique s’accélère et s’installe dans le domaine de Coldplay pour le dominer complètement. Finalité douce et cotonneuse permis par une guitare délicate, un clavier stratosphérique et un songwritter au sommet de son art.

Trop court sera la seule véritable critique qu’il est possible de faire à cet opus. Du long de ces six titres, le groupe aixois prouve qu’il peut marcher sur les traces de Placebo, The XX ou encore Coldplay, sans pour autant perdre de sa patte créative propre. En véritable caméléon, le chanteur passe du rock à la pop en passant par l’électro sans perdre en puissance et en conservant une justesse surprenante. Une bonne surprise, qu’il faudra suivre de près lors de la sortie du véritable premier album.

Informations

Label :
Date de sortie : 19/01/2012
Site web : www.facebook.com/theportalis

Notre sélection

  • Stronger
  • Leave The Ground
  • Invisible Man

Note RUL

3/5

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