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The Last Internationale – Soul On Fire

Le duo new-yorkais The Last Internationale a sorti son troisième album “Soul On Fire” le 1er février 2019. RockUrLife vous explique pourquoi il faut absolument vous plonger dans l’écoute de cette pépite, à la fois prometteuse et engagée.

Une guitare et une voix

Edgey Pires a de l’or dans les doigts lorsque Delila Paz l’a dans la voix. Pour ce dernier album, le duo semble avoir voulu mettre les points sur les i en donnant autant d’importance au talent de son guitariste qu’à la voix ensorcelante de sa chanteuse. C’est d’ailleurs la guitare qui ouvre ce troisième disque volcanique, presque brut et beaucoup plus personnel que les précédents projets du groupe.

Un album revendicateur

Avec “Soul On Fire”, The Last Internationale nous offre une part de lui-même grâce à une vision engagée de la musique. “Hard Times”, le premier titre de l’ensemble, nous donne le ton par sa puissance et sa détermination. “Rise Up” en boucle, pendant près d’une minute en fin de morceau. Le message politique est clair.

Chaque morceau parvient à nous plonger dans une identité musicale qui se révèle de plus en plus clairement. L’auditeur est tantôt bercé par les sonorités blues de Delila qui nous rappellent parfois la voix envoûtante de Florence + The Machine, tantôt enivré par les riffs sombres et les soli parfois explosifs d’Edgey.

Pendant cinq minutes, c’est un hymne révolutionnaire qui se joue dans nos oreilles avec le titre “5th World”. Des paroles évocatrices, la voix prophétique de Delila et ses chœurs qui résonnent : l’atmosphère revendicatrice se dessine et nous emmène vers un solo de guitare déchaîné, puis vers une seconde dimension du titre, celle d’un rythme toujours déterminé mais beaucoup plus organisé, comme un appel à l’émancipation. 

S’affranchir des codes

“Motherfucker”. A l’image du dernier mot de “5th World”, le dernier morceau de “Soul On Fire”, il semblerait que le duo new-yorkais soit enfin parvenu à s’affranchir des diktats qui lui étaient imposés. Avec “We Will Reign”, le premier album sorti en 2014, la formation dégage déjà cette énergie alternative qui le caractérise. Mais la production est très (trop ?) lisse, presque conventionnelle. Les mélodies rock sont efficaces, mais la guitare d’Edgey ne parvient pas encore à s’imposer.

C’est chose faite avec “Soul On Fire”, produit sous le label indépendant Elephant Army. On retrouve bien les sonorités blues des débuts de TLI à travers certains titres comme “Tempest Blues” ou encore “Soul On Fire”, mais le duo semble être habité par une énergie nouvelle. L’équilibre entre la voix et la guitare forme enfin un couple en osmose, indépendant et déjà mature.

The Last Internationale nous prouve aujourd’hui qu’il a réussi à reprendre le contrôle de sa musique, et à enfin trouver son âme.

Informations

Label : Elephant Army
Date de sortie : 01/02/2019
Site web : www.tlinyc.com

Notre sélection

  • 5th World
  • Soul On Fire
  • Hard Times

Note RUL

 4/5

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Mathilde Deau
Inconditionnelle de festivals et ouverte à toute proposition musicale.