The Hives – The Hives Forever Forever The Hives

Prosternez-nous ! Le meilleur groupe de rock du monde (auto-proclamé) nous fait la grâce de son 7e album : The Hives Forever Forever The Hives. Fidèle à sa formule gagnante, mais jamais en pilotage automatique, The Hives prouve, une nouvelle fois, qu’il n’a rien perdu de son mordant.

Un son brut, sans compromis

Pour laisser à l’auditeur le temps de se préparer à l’impact, The Hives ouvre le disque avec une introduction instrumentale, presque dramatique, où est annoncée “The Hives Forever Forever The Hives“, à la manière d’un hymne royal. Puis, sans sommation, la machine se met en marche : “Enough Is Enough”, “Hooray Hooray Hooray”… les titres s’enchaînent avec une efficacité redoutable. Les riffs sont lourds, saturés, les refrains scandés comme des slogans, et la batterie martèle sans relâche. C’est du Hives pur jus, mais avec une production plus musclée, pensée pour les grandes scènes. Certains morceaux jouent sur des contrastes rythmiques, ralentissant pour mieux exploser ensuite, comme “Paint A Picture” ou “O.C.D.O.D”. Le son est volontairement cru, avec une énergie brute mais une maîtrise technique qui révèle l’expérience. Comme une pause nécessaire, un court interlude instrumental est inséré en milieu d’album, plus doux et un peu moins dramatique que l’intro.

Pour affiner son approche, le groupe s’est entouré de collaborateurs de renom : Mike D (Beastie Boys) et Josh Homme (Queens of the Stone Age) par exemple, ont apporté leur regard extérieur, sans jamais diluer l’identité de la formation.

Rebelles dans l’âme

Depuis leurs débuts, The Hives cultivent une image de rockeurs rebelles, à la fois arrogants et irrésistibles. Et ce nouvel album ne fait évidemment pas exception. Des titres comme “Born A Rebel” (qui ramène carrément aux temps bibliques) ou “Path Of Most Resistance” prolongent cette posture, avec des textes qui flirtent avec l’idée d’aller à l’encontre des règles établies.

Le groupe ne se prend jamais trop au sérieux, et c’est ce qui fait sa force. L’humour est souvent présent, notamment dans “Roll Out The Red Carpet”, où le chanteur se présente comme un vainqueur né, qui réussit sans effort. Le morceau joue avec les codes de la célébrité, les détourne, et finit par briser le quatrième mur dans un clin d’œil au public : “Do you like rock music? You do now“. C’est à la fois provocateur et amusant, comme tout bon morceau des Hives.

Avec The Hives Forever Forever The Hives, The Hives continue de faire ce qu’il sait faire de mieux : du rock sans compromis, avec une énergie contagieuse. Certes, il ne réinvente pas la roue, mais il la fait tourner encore plus vite et plus fort.