Chroniques

The Districts – A Flourish And A Spoil

Le 9 février prochain sortira “A Flourish And A Spoil”, un deuxième album signé par les gosses mal peignés de The Districts. Ils viennent de Lititz, ils sont jeunes, talentueux et prônent monstrueusement le rock cru. Les influences sont multiples, leur culture est riche et éclectique. Un bon combo magique pour y faire naître ce nouvel opus qui nous ramène en plein 90’s.

Après son premier album “Telephone” paru en 2012, The Districts, n’a absolument pas de temps à perdre et c’est sans difficulté que débarquera dans les bacs “A Flourish And A Spoil”. Le grunge est l’allié du blues rock dans ce disque. Ils n’hésitent pas à faire exploser leur partition et à transcender leurs instruments avec “4th And Roebling”. C’est dans un combi Volkswagen que l’on s’échappe avec “Chlorine”, on y retrouve une pointe de DeVotchKa avec son incontournable “The Winner Is”. Rien ne pourra les arrêter, ces ados sont lâchés dans la jungle et c’est les crocs sortis qu’ils nous dévoreront tous avec “Peaches”. Des coups de guitare à en déblayer les âmes avec une essence de Jeff Buckley et son “So Real”. On a beau se le passer en boucle, le décortiquer, on n’arrive pas à s’en défaire. Rien ne dénote et ne nous trompe, leur patte est brillante et leur musique gronde à merveille. On les supplierait pour quelques notes de plus avec “Bold”, une empreinte vocale subtile à la Bono (U2). Les petits génies de Philadelphie ont tout des grands… et leur bonus ? Cette fraîcheur juvénile et des décennies entières pour nous surprendre et nous ensevelir sous la chape lourde du rock. En attendant, on s’embarque pour un solo de guitare avec “Young Blood”, un déferlement de notes d’ 1min 09 qui nous transperce l’épine dorsale. Le talent ne se mesure pas au nombre d’années, ces jeunes appartiennent à la génération 90’s et du haut de leur vingt piges, ils n’auront jamais à rougir devant leurs pairs. Lorsque l’on maudit le jour de s’être levé, ça donne “6AM”, Rob (chant), interprète ce poème avec une voix enraillée à la James Mercer (Broken Bells). Une pure déclaration dans une intimité humide. Les aiguilles du temps ont à peine commencé à prendre le rythme que le quatuor est déjà accroché aux étoiles. Place à l’addiction façon The Districts.

Il suffisait d’y croire et ils y ont cru. Ce rêve qui paraît inaccessible a juste été leur évidence. Pas question de hasard, juste une destinée déjà bien esquissée.

Informations

Label : Fat Possum / PIAS
Date de sortie : 09/02/2015
Site web : thedistrictsband.com

Notre sélection

  • 4th And Roebling
  • Peaches
  • Chlorine

Note RUL

4/5