Chroniques

The Darkness – Pinewood Smile

Groupe le plus déjanté de la scène hard rock britannique, The Darkness est de retour avec son cinquième album, “Pinewood Smile”. Toujours adepte de rythmiques énergiques et de textes humoristiques décalés, la bande de Justin Hawkins voit arriver derrière ses fûts Rufus Tiger Taylor, qui n’est autre que le fils de Roger Taylor, le mythique batteur de Queen. Cette nouvelle recrue saura t-elle insuffler un vent nouveau dans la discographie des rockeurs anglais ?

Les premières notes de “All The Pretty Girls” laissent apparaître tout ce qui fait la beauté de la formation britannique. L’énergie communicative, les guitares survoltées et la voix toujours aussi haut en couleur de Justin Hawkins assurent un démarrage idéal. The Darkness arrivent à entraîner l’auditeur dans cet univers deluré qui lui est propre avec une aisance remarquable. “Buccaneers Of Hispaniola”, “Solid Gold” et “Southern Trains” restent dans le même veine et se révèlent très efficaces.

“Why Don’t The Beautiful Cry?” met en lumière la capacité des Anglais à créer des compositions plus douces mais tout aussi mélodieuses. Les guitares plus nuancées et la batterie tout en retenue, bercés par la tendre voix de Hawkins, marquent une pause bienvenue après cette avalanche de décibels en ouverture.

L’écoute se poursuite mais malheureusement l’enthousiasme se dissipe peu à peu. Si l’énergie de “Japanese Prisoner Of Love” ou l’aspect très théâtral de “Happiness” n’est pas à critiquer vigoureusement, la deuxième partie de l’album peine à convaincre.

Les compositions prennent une tournure pop qui n’amènent pas tout ce dont on attend d’une formation folle comme The Darkness. “Lay Down With Me, Barbara” et “I Wish I Was In Heaven” mettent un coup d’arrêt à un tracklisting qui ne demandait qu’à exploser.  Fort regrettable quand on constate que l’arrivée de Rufus Tiger Taylor apporte beaucoup de solidité musicale aux créations

“Stampede Of Love” qui conclut l’album symbolise tout ce sentiment mitigé qui se dégage de l’écoute. L’énergie et le côté opéra si appréciable du groupe n’apparaît que trop tardivement pour satisfaire pleinement nos attentes.

“Pinewood Smile”, malgré des compositions de qualité, laisse un fort goût d’inachevé. Si le début du disque et l’intégration réussie de Rufus Tiger Taylor sont à souligner, l’ensemble s’essouffle vite et ne réussit pas à reprendre vie. Attention à The Darkness de ne pas trop surexploiter son concept sous peine de déconvenues dans le futur.

Informations

Label : Cooking Vinyl
Date de sortie : 06/10/2017
Site web : www.thedarknesslive.com

Notre sélection

  • All The Pretty Girls
  • Buccaneers of Hispaniola
  • Southern Trains

Note RUL

3.5/5

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