Chroniques

Stone Sour – House Of Gold And Bones – Part 1

Quatrième album pour le groupe Corey Taylor, qui vu le jour en 1992. Suite à une pause entre 1997 et 2002, durant laquelle Corey prit part aux projets de Slipknot, avec lequel il officie toujours, précisons-le, ce n’est qu’en 2002 qu’il se consacre à l’enregistrement du premier album “Stone Sour”, utilisant d’anciennes démos. Jonglant ainsi entre le combo masqué et ce projet, Stone Sour sort trois efforts entre 2002 et 2010 : le disque éponyme, “Come What(ever) May” en 2006 et “Audio Secrecy” il y a deux ans. Comme l’indique le titre du nouvel opus, “House Of Gold And Bones” se décline en deux parties. Décrit comme un album concept, la seconde partie est prévue pour la premier semestre 2013. Comment sonne donc cette première moitié ?

Avoisinant les trois quarts d’heure d’écoute, les onze morceaux vont mêler différentes émotions, comme tout album de Stone Sour. “Gone Sovereign” débute l’ensemble de forte manière, avec son introduction assez hypnotique avant que la montée en puissance n’arrive par la suite. Cette piste est assez caractéristique des gros titres heavy que le groupe a pour habitude de nous proposer au fil de ses opus. “Absolute Zero” relève également d’un bon gros son et des diverses facettes vocales de Corey, qui peut passer d’un chant ardu à quelque chose de plus mélodique en un quart de temps. Alors que le projet combine, d’après les dires du groupe, “The Wall” des Pink Floyd et “Dirt” d’Alice In Chains, pour le moment, seul le côté grunge est présent, avec les rythmiques et les guitares. Avec “A Rumor Of Skin”, les trois premiers titres donnent le La de très belles manières, et comme l’on peut imaginer, le rythme va ralentir par la suite. C’est ainsi que “The Travelers, Pt. 1” calmera et réduira l’intensité installée lors de ce début d’écoute. Puis, deux tires plus tard, arrive  “RU486”. L’un des titres les plus accrocheurs de cette nouvelle galette : Corey crache son venin, les guitares font mouche et le refrain est dantesque ! Vivement le live n’est-ce pas ? Mais un disque de Stone Sour n’est pas sans une, ou plusieurs ballades, comme “Taciturn”. A la guitare acoustique, histoire de décompresser et de se reposer, avec la présence d’un piano mais aussi d’un sublime solo. “The Travelers, Pt. 2” est l’avant dernier morceau, dans la continuité de la première partie. On se demandera pourquoi l’avoir séparé en deux titres de 2 minutes 30 et de 3 minutes; la retenue est toujours de mise en cette fin d’écoute, avec beaucoup de mélodies et comme une sorte de mélancolie ambiante. “Last Of The Real” conclue ce premier volet à l’image de son début, à savoir gros riffs, mélodies, et beaucoup plus d’entrain ! Contrastant avec la seconde moitié du skeud, qui était plus calme, et dont la fin ne dévoile aucun détail sur le deuxième volet de l’aventure.

Encore un excellent cru pour Stone Sour, laissant le côté trop calme et posé de “Audio Secrecy” au Stone Sour des deux premiers albums. Notons que durant la phase d’enregistrement, c’est Rachel Bolan (Skid Row) qui a posé les lignes de basse, Shawn Economaki ayant quitté le groupe. Alors que Slipknot sera en tournée l’été prochain, c’est fin 2012 que nous aurons l’opportunité d’assister au concert parisien du groupe. Testé et approuvé ! Fuck yeah!

Informations

Label : Roadrunner Records
Date de sortie : 22/10/2012
Site web : www.stonesour.com

Notre sélection

  • RU486
  • Gone Sovereign
  • Absolute Zero

Note RUL

4/5