Chroniques

Starset – Vessels

Trois ans après la sortie du premier album “Transmissions”, le quatuor américain Starset revient avec un nouvel album produit par Rob Graves et Ben Grosse. “Vessels” est sur le point d’attirer les fans bien au-delà de la stratosphère.

Starset, que l’on pourrait rapprocher à des groupes comme Linkin Park, Thirty Seconds To Mars ou encore Shinedown par moment, possède un univers qui lui est propre, porté vers les étoiles et la science-fiction. Il est donc logique que sa musique se dirige vers cet univers.

Le premier aperçu de l’ensemble se fait avec “The Order” une intro d’une minute qui mène jusqu’au “Satellite”, véritable premier morceau de ce disque. Un titre, comme attendu, aux sonorités très électro pop, mais avec un brin d’agressivité qui renvoie à leur univers rock, notamment grâce à la voix de Dustin Bates. Ce dernier se permet des pointes screamées tout au long de l’effort. Du côté de l’élaboration des morceaux, chacun a sa particularité, aucun n’est fait de la même manière, mais tous se complètent dans un même style. “Vessels” livre des compositions classiques comme “Ricochet”, construite de manière basique et sans réel entrain. Mais des titres plus originaux sont aussi présents, à l’image de “Monster”, un mélange délicieux entre rythme dansant, guitares lourdes sur des refrains à demi-screamés et note d’électro.

L’instrumental de “Vessels”, portée par la basse de Ron DeChant, la batterie d’Adam Gilbert et la guitare de Brock Richards, pioche ses influences dans beaucoup de styles et cela fortement perceptible. Les plaisirs sont variés, avec des breaks très metal comme lors de “Frequency” ou “Into The Unknown”. Mais vos envies de headbang se réveilleront particulièrement sur ”Bringing It Down”. Le coté futuriste électro revient sur “Telepathic” ou “Starlight” par exemple, où les guitares sont presque inaudibles et les nappes électroniques omniprésentes, appuyées par de lourdes basses qui portent le reste des instruments. Une rythmique aux influences punk se glisse aussi par moment sur certains morceaux. Mais le coup de grâce est donné sur le dernier titre “Everglow” qui regroupe tout ce que le quatuor a fait sur les quatorze morceaux précédents. Composé de deux parties, “Everglow” s’ouvre sur une partie électro, mais s’estompe en une ballade au piano avant de finalement briser cette ligne avec un scream très puissant et des guitares qui ne déçoivent pas. Et c’est ainsi que l’essai se conclut.

Starset livre un deuxième album très prometteur pour la suite : une ambiance et un univers qui lui sont propres également portés sur scène puisque le groupe jouant dans un décor de vaisseau spatial et habillés en cosmonautes. Presque tout dans cet opus est travaillé avec grand soin, un instrumental maitrisé, varié et efficace sur des morceaux qui restent longtemps en tête. Petit bémol cependant sur la voix qui, par moment, sature à cause de l’autotune à tel point que les paroles ne sont plus compréhensibles. Si vous en avez l’occasion, allez vite écouter ce “Vessels”, car il pourrait être l’un des tops de l’année 2017.

Informations

Label : Razor & Tie
Date de sortie : 20/01/2017
Site web : www.starsetonline.com

Notre sélection

  • Monster
  • Die For You
  • Into The Unknown

Note RUL

4.5/5

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