Chroniques

Sons & Daughters – Mirror Mirror

Le groupe rock aux sonorités mystiques tout droit venu de Glasgow est de retour avec un quatrième album intitulé “Mirror Mirror”. Trois ans après la sortie de “This Gift”, le quatuor ne se manifestait plus beaucoup, jusqu’à la sortie de “Silver Spell”.

Ce nouvel opus s’ouvre justement sur le titre éponyme qui nous plonge tout de suite dans cet univers quelque peu hanté, angoissant bien de chez eux. Après tout l’Ecosse est bien connue pour ces châteaux hantés et ses sombres journées d’hiver. L’Ecosse ou le cliché type qui veut qu’il y pleuve 355 jours par an. Et bien c’est avec le son d’une pluie battante que guitare, batterie et basse s’accorde sur “The Beach”. Un morceau plutôt efficace ou la voix d’Adele Bethel par ses “Ouhou”, tel une âme en peine se mélange à celle de Scott Paterson. Au rythme des percussions du batteur David Gow, tel un fantôme traînant son boulet via une chaîne attaché au pied, cette chanson se révèle comme une bonne entrée en matière. “Don’t Look Now”, lui se classerait plus dans un registre punk rock, les voix d’Adele et de Scott, que l’on pensait propre à cet univers d’angoisse, se prêtent aussi bien à ce registre. Ajoutez à cela la touche angoissante, omniprésente dans cet album et vous obtiendrez “The Power” comme le dise si bien ces derniers dans leur refrain. On monte d’un cran sur “Breaking Fun”, dont le clip aussi abstrait que l’univers du groupe est une façon d’illustrer le disque. Mention spéciale sur cette piste pour les riffs de guitare, qui donne tout simplement envie de voir ça en live même si on ne doute pas un seul instant des talents de guitariste d’Adele et plus précisément de Scott. On retrouve aussi leurs riffs de guitare, un peu plus indie, dans “Rose Red”, un son mystique où la voix d’Adele s’y prête plutôt bien. En poussant quelques “Wouhou” pour accompagner ses riffs, cela pourra vous rappeler ceux de Catherine Ringer avec les Rita Mitsouko. Pour “Bee Song”, bee signifiant l’abeille en anglais, on comprendra que les écossais aient choisi, sur un fond de guitare, des “Bzzz” qui ne sonnent pas si mal que ça, en guise de transition couplet/refrain. On aime ce titre pour le coté parfois Pink Floyd qu’il apporte, tout en restant original dans sa composition. “Ink Free” se veut plus électro que les morceaux précédents. Avec des bruits rappelant ceux de ciseaux en train de couper quelque chose, on imaginerait bien Edward aux mains d’argent pour illustrer ce son.

Si vous ne connaissiez pas l’Ecosse et ses légendes mythiques, “Mirror Mirror” vous en donnera sûrement un avant-goût. Bien sûr l’Ecosse ce n’est pas que ça mais c’est cet univers que Sons And Daughters a choisi de mettre en avant. Pour le coup c’est original, même si on en attendait un peu plus de la part du groupe. Ce quatrième album est plutôt bon. On ne remet pas un seul instant en doute le talent des musiciens, Ailidh Lennon (basse) et David Gow (batterie, percussions) aux côtés d’Adele et de Scott qui en plus de leurs voix, sont également les deux guitaristes du groupe.

Informations

Label : Domino Records
Date de sortie : 13/06/2011
Site web : www.sonsanddaughtersloveyou.com

Notre sélection

  • Silver Spell
  • Breaking Fun
  • Bee Song

Note RUL

3/5