Sabaton – Legends

Avec Legends, Sabaton ouvre clairement un nouveau chapitre. Nouveau label, nouvelle manière de travailler, et surtout une vraie envie de faire les choses ensemble. Pour la première fois, tout le groupe a participé à la création des morceaux – et ça se ressent dès les premières notes. Il y a une unité, une chaleur, une vraie cohésion qui manquait un peu sur les derniers albums. Ils ont repris le plaisir de jouer, tout simplement.

Le disque sonne plus humain, plus vivant. Moins mécanique, moins formaté. Les refrains sont toujours taillés pour les foules, mais la manière de les amener paraît plus naturelle.

Cette impression que le groupe s’écoute à nouveau, qu’il retrouve cette étincelle qu’on aime chez eux : celle de gars passionnés qui veulent juste raconter des histoires et s’éclater à le faire.

Une force retrouvée

“Templars” ouvre le bal avec un souffle énorme. Les chœurs claquent, les guitares cognent, et Joakim Brodén chante avec puissance, mais sans en rajouter. C’est du Sabaton pur jus, mais plus équilibré. Le morceau avance avec assurance, porté par une écriture collective qui évite le surjeu. Il donne le ton de tout l’ensemble : une puissance canalisée, mieux maîtrisée.

Puis arrive “The Duelist”, et là, changement d’ambiance. C’est plus posé, plus introspectif, et franchement ça leur va bien. Il y a plus d’émotions, un peu de mélancolie aussi. Pas besoin d’explosions ou de double-pédales pour être fort – ici, Sabaton prouve qu’il peut toucher autrement. C’est le genre de morceau qu’on réécoute sans s’en lasser, juste pour le feeling qu’il dégage.

Pensé pour le live

“Hordes Of Khan” remet la machine en route avec la hargne qu’on leur connaît. Rythme galopant, refrain fédérateur, tout est là. Impossible d’écouter ce titre sans imaginer la foule en feu, les lights rouges, et le groupe menant la charge avec le sourire. Legends semble écrit pour ça : pour être vécu en concert, partagé, crié, vécu à plein volume.

Ce qui fait vraiment du bien, c’est de les sentir à nouveau soudés. Le changement de label semble avoir offert à Sabaton une vraie liberté, un espace pour respirer et se redécouvrir. Ce n’est plus juste Sabaton qui raconte la guerre, c’est Sabaton qui vit sa propre renaissance.

Un album sincère et vivant

Legends ne cherche pas à tout révolutionner, mais il le fait à sa manière. En redevenant vrai, collectif, humain. C’est un album qui a du cœur, avec ses forces et ses failles, mais toujours cette sincérité qui fait la différence.

C’est fort, sincère, parfois imparfait mais toujours vivant. Et c’est ce mélange qui fait que Legends fonctionne autant. Il laisse ressentir le plaisir, la liberté, et cette envie de partager. Ce n’est peut-être pas le meilleur disque techniquement, mais c’est sûrement celui qui donne le plus envie de voir Sabaton sur scène. Parce que cet album-là, il respire la vie, la fraternité et le feu.