Red Is Dead – I Produced This Record

Quand on vous parle de Red Is Dead, nul doute que votre première pensée va vers le cultissime film des Nuls, “La Cité de la Peur”. Et bien il se pourrait que cela change quand vous aurez prêté l’oreille au power trio du même nom, une bande de frenchies inspirée et surtout, bien déjantée qui ne vit que pour le punk. What else?

Avec un premier EP judicieusement nommé “I Produced This Record”, une multitude de concerts derrière eux et un fort support du coté de l’émission radio Bring The Noise, Sacha, Tibo et Max sont visiblement sur la bonne pente. Et franchement c’est tout le mal qu’on leur souhaite, car si le trio en est là, ça n’est clairement pas le fruit du hasard. En effet, avec “I Produced This Record”, les garçons nous font entrer dans leur univers punk sans se prendre au sérieux et parviennent, au passage, à insuffler un peu de fraicheur dans la scène rock française. Le ton est donné avec “Chuck”, concentré d’énergie brute qui, en moins de deux minutes, vous donnera inévitablement des fourmis dans les jambes. Bonne surprise, l’accent anglais est dans l’ensemble correct, un détail qui n’en est pas vraiment un quand on prétend chanter en anglais. S’ensuit “Pleasure” et son message sans concession : “Men are for pleasure and girls for fun”. Comme annoncé précédemment, les Red is Dead ne sont pas là pour se prendre la tête, mais bien pour s’éclater en entrainant tout le monde sur leur passage. Et ça marche. Car peu importe si le thème est un peu répétitif, on se prend à chanter (ou à brailler, question de point de vue) par-dessus la voix de Sacha. Mais c’est avec “Kentucky” qu’on pourra le mieux avoir un aperçu des délires dans lesquels les trois complices sont capables de nous emmener. Avec son refrain up tempo délirant, ponctué de voix féminines qui pourraient bien être celles de cheerleaders, c’est comme se retrouver plongé dans l’Amérique des années 80. “Sexy’s Life” se démarque quant à lui par un son pratiquement dissonant et des brusques changements de rythme, nous rappelant à un punk à l’état brut. Finalement, “Black Country” est un peu l’ovni de cet EP, mêlant dans ses couplets un phrasé presque rappé à la Eminem (d’ailleurs mentionné) à une mélodie à la limite du mélancolique. Mais cet instant de calme relatif est vite oublié quand “Blow The Line” prend la relève, venant conclure ce “I Produced this Record” comme il a commencé, dans un déchainement d’énergie pure qui ne peut que faire mouche en live.

Avec ce premier EP, les Red Is Dead nous font découvrir leur son punk explosif imprégné d’un humour décapant, le tout avec brio. Nul doute qu’il faudra compter avec eux en 2013, d’abord sur scène en attendant un prochain premier album ? On n’attend que ça !