Chroniques

PYG – We Live, We Die

Yvan Guillevic, guitariste nourri aux riffs psychédéliques et bluesy de Jimi Hendrix, de Stevie Ray Vaughan et de Jeff Beck, aux acrobaties virtuoses de Steve Vai, Joe Satriani ou Eric Johnson et accroc aux atmosphères planantes de Pink Floyd, Marillion ou plus lourdes de Led Zeppelin, Van Halen ou encore d’Iron Maiden. En juin 2010, Yvan décide de monter PYG (Projet Yvan Guillevic), un projet musical en tant qu’auteur/compositeur et bien sûr guitariste, dans une veine musicale teintée de rock progressif, de hard rock voire même de metal. Pour cela, il s’entoure d’une remarquable équipe de musiciens, à savoir Jean-Noël Rozé aux claviers, Bernard Clémence à la basse, Julien Oukija à la batterie et des excellents chanteurs Morgan Marlet (ex-Overstep) et Nelly Le Quilliec. De plus, l’équipe se trouve renforcée par l’apport de John Chaussepied à la guitare rythmique sur scène. De ce fait, avec ce second album intitulé “We Live, We Die”, “End Of The World” trouve là son successeur, lui qui est sorti deux ans auparavant, en 2011.

Avec ses onze titres, le nouvel effort studio de PYG promet de bien belles choses. Introduit par l’instrumental “We Live, We Die (Part 1)”, le cadre musical dans lequel l’auditeur sera plongé, sera d’emblée défini. Ambiance aérienne, proche d’un Dream Theater des beaux jours, place sera faite au metal/rock progressif du combo. Les premières notes de la seconde partie du titre éponyme retentissent avec un côté vintage en raison des sonorités des claviers. Piste assez en retenue mais toujours avec une belle harmonisation vocale entre les deux chanteurs Nelly et Morgan. La suite des événements continue, tout en légéreté et en douceur avec “Ocean Chaser”. Les points de satisfaction seront nombreux, en effet, l’ensemble mêle de belle manière les diverses influences énoncées précédemment. Que ce soit progressif ou experimental, l’ensemble présente de l’intrigue mais aussi d’étranges envolées qui restent tout de même musicalement très intéressantes. De plus, certains points tels que le coté purplesque de “Easy Livin'” ou bien encore la superbe association entre la harpe celtique de Clothilde Trouillaud sur “Beyond The Last Gate”, qui associée à la guitare, rend une instrumentale de toute beauté. De même que le dernier morceau “Song Of Werewolf”, de part sa facette théatralisée, devient au fil de son écoute un titre très intrigant et intéressant. Cependant, un élément ou plutôt une ambiance pourra attirer l’attention durant l’écoute de cet opus. En effet, l’impression de détecter un manque de liant est, par moment, criant. Les morceaux s’enchainent sans qu’il y est une réelle ligne directrice ? Il est difficile de distinguer et de cerner l’objectif, le message de “We Live, We Die”; un point resté dans l’ombre ? Etrange. Mention spéciale à la participation de Pat O’ May, sur “The Dog Who Wants To Play”, avec un très charmant solo.

Le second effort studio de PYG s’inscrit dans la suite de “End Of The World”. Fan de rock progressif et experimental par moment, “We Live, We Die” devrait vous offrir un brin de découverte et d’émotion. Magré toutes ses qualités musicales, l’impression d’écouter un simple enchainement de titres gêne… un détail à ajuster pour le troisième album ?

Informations

Label : La Mouche Production
Date de sortie : 28/05/2013
Site web : pyg-official.com

Notre sélection

  • Easy Livin'
  • Song Of The Werewolf
  • We Live, We Die (Part 2)

Note RUL

3/5