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Pixies – Beneath The Eyrie

Cela faisait un petit moment que les Pixies étaient silencieux. Si la reformation du groupe après leurs aventures personnelles à chacun pouvait faire douter, la bande de Frank Black nous réservent quelques bonnes surprises. Dans cet album, le groupe s’offre un bond en arrière en renouant avec les racines de l’alternatif des années 80 qu’on lui connait bien.

Coup d’oeil dans le rétro

Ce retour se sent dès le début du disque. Entre les mélodies à la guitare, les couplets portés par la basse et les voix doublées de reverb, nous revoilà dans l’âge d’or des Pixies. “On Graveyard Hill”, second titre de l’ensemble, rassemble les sonorités du quatuor de rock alternatif, mêlant rythmique et riffs de guitare. On retrouve ce type de morceaux au fil de l’album, notamment avec “Long Rider”, qui touche presque aux sonorités propres aux westerns. La structure classique des morceaux rend ce “Beneath The Eyrie” un peu linéaire, mais aux mélodies entêtantes. C’est d’ailleurs le cas sur “Catfish Kate”, mélodie qu’on fredonne dès le second refrain.

En parallèle, le disque a la particularité de suivre une ligne directrice gothique. Une ambiance sombre, qui ne tombe jamais dans le lugubre. “This Is My Fate” incarne parfaitement le ton travaillé par la formation. A l’écoute, on se rappelle étrangement facilement Mr Jack et l’univers de Tim Burton. La pochette de l’album aurait pu être tirée du même univers. Pour compléter le tout, le successeur de “Head Carrier” (2016) a été enregistré dans une église désaffectée. Voilà qui pose de bonnes bases pour définir “Beneath The Eyrie”.

Nouvelles voies

Dans la continuité, plusieurs morceaux racontent l’histoire de personnages fantastiques. Vous pourrez briller à Halloween cette année. De nombreux personnages font leur apparition, des sorcières aux loup-garous, en passant par le cavalier sans tête mis en scène dans “Sleepy Hollow”. L’un de ces titres a d’ailleurs retenu notre attention : “St. Nazaire”. Une chanson écrite sur une ville française, qui nous parle d’une femme-phoque. Ca ne s’invente pas !

Quelques nouveautés donc pour “Beneath The Eyrie”, y compris parmi les membres du groupe. Sachez que cet album a été réalisé avec la bassiste Paz Lenchantin, officiellement partie intégrante des Pixies après le départ de Kim Deal, trois albums plus tôt. Elle co-signe d’ailleurs trois titres pour ce septième album. Elle chante également sur quelques morceaux, notamment “Los Surfers Muertos”, l’un des titres les plus doux, en espagnol. Sa présence ajoute une touche de nouveauté à ce disque, une belle addition !

Vitesse de croisière

Si les Pixies ne réinventent pas la roue sur cet album, ils nous prouvent tout de même qu’ils en ont sous le capot. Avec “Beneath The Eyrie”, les Pixies font leur retour aux sources, tout en continuant leur exploration des sonorités gothiques. Vous allez fredonner leurs mélodies pendant quelques temps !

Informations

Label : BMG
Date de sortie : 13/09/2019
Site web : www.pixiesmusic.com

Notre sélection

  • Catfish Kate
  • Long Rider
  • Bird Of Prey

Note RUL

 4/5

Ecouter l’album