ChroniquesSlideshow

Noel Gallagher’s High Flying Birds – Council Skies

Après l’accueil mitigé de Who Built The Moon? (2017), que nous réserve ce nouvel album de Noel Gallagher’s High Flying Birds, Council Skies, porté par une atmosphère antagonique entre nostalgie et renouveau de l’artiste mancunien ?

Renouer avec le passé

Composé de onze titres, Council Skies est le véritable retour en force de l’ancien co-frontman d’Oasis. L’ensemble renferme de véritables pépites musicales, à commencer par “I’m Not Giving Up Tonight” qui inaugure le disque, n’est autre qu’une sorte de ballade rock, accompagnée de choristes. La “Noel Gallagher‘s touch“, avec une guitare bien arrangée et la voix si reconnaissable du grand frère Gallagher forment un premier morceau en toute simplicité, histoire d’entrer en douceur dans l’univers de Council Skies. On enchaîne avec “Pretty Boy”, qui est d’ailleurs le premier single de promotion de l’album. Une chanson à la manière de The Cure dont le thème principal est quelque peu obscur et envoûtant. Finalement, c’est sur “Dead To The World” que Noel Gallagher propose une parenthèse enchantée. Sous ses airs de chanson orchestrale, ce titre marque sa performance vocale la plus bluffante, un chant très juste et mélancolique. Pour ne pas couper l’élan, “Open The Door, See What You Find” reprend l’identité orchestrale de sa précédente. Cela fait drôlement penser à un titre d’Oasis, “Whatever”. C’était sans compter sur “Easy Now” qui, depuis le premier album du musicien britannique en 2011, est de loin la meilleure reprise du style Oasis. Ce n’est effectivement pas ce que l’on recherche quand un artiste décide de lancer une carrière solo, mais cela est assez significatif pour le souligner. Cette première partie de Council Skies renoue complètement avec un style antérieur que l’on connaît bien de Noel Gallagher.

Renouveau

C’est tout ce qui fait la spécialité de cet ensemble. La seconde moitié des titres que propose Noel Gallagher prouvent bien qu’il a trouvé là un genre bien à lui. Un doux mélange d’ancien et de créativité nouvelle. Cela commence par le morceau éponyme, qui est le point culminant du disque par son ambivalence, faisant le lien entre les dix autres compositions qui l’entourent. Ensuite, que serait un disque d’un Gallagher sans une influence des Beatles ? C’est avec “Love Is A Rich Man” qui, sur les couplets et le riff principal, donne un ensemble catchy et très sixties. Enfin, “We’re Gonna Get There In The End” clôture l’ensemble avec des airs de composition festive, où sont invités des instruments à vent donnant de la texture et une identité unique au titre.

À travers ces onze morceaux, Council Skies se place comme l’album du renouveau pour Noel Gallagher’s High Flying Birds. Il est très plaisant de ne plus considérer l’artiste dans la comparaison, mais plutôt de le mettre en regard avec la première partie de sa carrière de musicien (d’autant plus qu’un retour d’Oasis est de plus en plus incertain). Council Skies n’est que la confirmation que l’on attendait pour faire de Noel Gallagher un compositeur hors pair, dont l’univers musical semble être sans limites.

Informations

Label : Sour Mash Records
Date de sortie : 02/06/2023
Site web : www.noelgallagher.com

Notre sélection

  • I’m Not Giving Up Tonight
  • Easy Now
  • We’re Gonna Get There In The End

Note RUL

 4,5/5

Ecouter l’album

Ecrire un commentaire

Kaithleen Touplain
Historienne de l'art et passionnée de musique rock à mes heures perdues.